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Vol.7 novembre 2015
Le Cameroun se connecte
Le savoir-faire chinois vient à la rescousse de la modernisation des télécoms au Cameroun
Mbom Sixtus

Une Camerounaise bénéficie de la connexion à large bande à haut débit

Larry Uchena va dans une zone surélevée, brandit son téléphone portable et le fait tourner pour tenter d'obtenir un signal. « C'est comme cela qu'on peut avoir accès au réseau quand on veut passer un coup de fil », dit-il à CHINAFRIQUE.

Il est directeur de la station Santa Meteo Radio dans le nord-ouest du Cameroun, et selon lui, seuls trois des dix villages de la zone administrative de Santa peuvent avoir ainsi un accès au réseau. Les autres sont complètement coupés de tout réseau de télécommunications. « Il est très difficile de communiquer avec les journalistes sur le terrain pour des directs. Ils doivent connaître les endroits stratégiques où ils peuvent obtenir une bonne réception », regrette M. Uchena. 

Insuffisance du réseau

Comme lui, Simplice Fogha, directeur du centre de télécoms communautaire dans la subdivision administrative de Santa, trouve qu'il est difficile de vaquer à ses activités quotidiennes. La plupart des usagers qui se rendent à son centre pour la première fois repartent déçus. Le centre, un des 191 centres de télécoms communautaires du Cameroun, a été braqué il y a environ deux ans. Il ne possède que dix ordinateurs et a été abandonné par le ministère des Postes et Télécommunications. La plupart des logiciels sont des versions piratées. « Nous n'avons pas le choix. Un rapport de 2015 du Bureau suprême d'audit d'État indique que 76,4 % des institutions publiques, notamment les ministères, utilisent des logiciels piratés. Nous espérons cependant que les choses vont changer car le Premier ministre [Philémon Yang] a établi un comité pour le respect des technologies et le contrôle des packs logiciels d'État », explique-t-il.

Malgré la faible qualité des services et des équipements du réseau, MM. Uchena et Fogha peuvent avoir accès à internet, comme 6,7 % de la population camerounaise. Selon des statistiques de l'Agence de régulation des télécommunications (ART), seuls 11,8 % des Camerounais possèdent un ordinateur.

Pour le professeur Sammy Beban Chumbow, de l'Université ICT à Yaoundé, la capitale du pays, le faible taux de pénétration d'internet et d'utilisation des technologies de l'information et des communications (TIC) au Cameroun est intimement lié à l'insuffisance des connaissances en informatique.

L'économie de la connaissance est le moteur des pays émergents, souligne le professeur Chumbow à CHINAFRIQUE. Si le gouvernement camerounais veut vraiment parvenir à son objectif et devenir un pays émergent d'ici à 2035, il lui faut d'abord se débarrasser des façons de faire traditionnellement et se lancer à corps perdu dans les TIC modernes. Il ajoute que la faible utilisation du budget pour les investissements publics et le lent processus d'industrialisation sont à mettre en relation avec le fait que la plupart des activités sont encore menées comme elles l'ont toujours été, sans faire usage de la technologie. « Le secteur camerounais des télécoms a subi des dommages collatéraux de 782,4 millions de dollars entre 2000 et 2014 en raison de l'insuffisance de ses réseaux », explique Cletus Awah, dirigeant de l'ONG Coalition des organisations de la société civile de la région nord-ouest.

Des défis importants

Tous les fournisseurs de réseau de télécommunications du Cameroun (MTN Cameroon, Orange Cameroon et Nexttel Cameroon) relèvent de Cameroon Telecommunications Corporation (CAMTEL), un organisme d'État, le seul fournisseur de lignes fixes de téléphone du pays. Une étude auprès de quelque 3 000 usagers dans la région du nord-ouest montre que les services internet et de téléphonie mobile de CAMTEL sont à la traîne.

Selon l'ART, l'utilisation des lignes fixes de CAMTEL diminue car rien n'est fait pour moderniser des équipements obsolètes et en mauvais état. Le défi qui se présente à CAMTEL a un impact sur tout le secteur des télécoms, car les médias publics et privés de l'audiovisuel sont complètement dépendants. La qualité des services internet, critiquée par beaucoup, est aussi un frein à la croissance du commerce électronique. 

Une impulsion chinoise

Des responsables au gouvernement pensent cependant qu'une fois que les projets en cours seront terminés, le Cameroun deviendra une plaque-tournante des télécoms pour toute la sous-région d'Afrique Centrale. Parmi ces projets, on compte le système de câble sous-marin Nigeria-Cameroun (NCSCS) de 1 100 kilomètres de long, pris en charge par l'entrepreneur chinois Huawei Marine Networks. Il s'agit du premier câble sous-marin entièrement détenu par le Cameroun et qui relie directement Kribi au Cameroun à Lagos, au Nigeria. Il devrait fournir une connexion à haut débit aux usagers des deux pays d'une capacité de 12,8 térabits par seconde d'ici à la fin de l'année. Le fournisseur de services d'informatique en nuage Akamai Technologies a rendu public un rapport intitulé « Situation de l'internet en 2014 », montrant que la vitesse moyenne était de moins d'un mégabit par seconde cette année-là.

D'après l'ART, le Cameroun négocie avec le Brésil pour étendre le NCSCS au port brésilien de Fortaleza. Le projet a pour nom de code MainOne. Cela permettra au Cameroun de communiquer directement avec l'Amérique latine et le Nigeria sans que le signal ne passe par l'Europe, notamment la Grande-Bretagne et la France. Lors du lancement du projet en juin, le ministre des Postes et Télécommunications de l'époque Jean Pierre Biyiti Bi Essam et le directeur général de CAMTEL David Nkotto Emane déclaraient que son succès et son importance tournaient autour de la connexion haut débit et des coûts faibles, qui bénéficieraient aux populations.

Des responsables de l'ART ont aussi précisé que le gouvernement mettait en place une dorsale de transmission en fibre optique (FOB) avec le savoir-faire technologique de Huawei Technologies Cameroon, une succursale du géant chinois des télécoms Huawei Technologies. Le FOB va relier les pays de la sous-région d'Afrique Centrale et contribuer au développement des échanges commerciaux et de la communication électronique entre ces pays. 

Le point d'aboutissement de la fibre optique sous-marine, une sorte d'autoroute des télécommunications qui facilite l'acheminement des données à haut débit à un coût réduit, est entré en opération le 22 juillet. Jessie Ekukole Atogho, en charge des communications d'entreprise auprès de l'ART, a fait savoir que ce nouveau point d'aboutissement, qui s'ajoute à la capacité de l'ancienne à Douala, la plus grande ville du Cameroun, relie le pays à l'Europe et l'Asie. 

Le gouvernement met aussi en place des projets moins ambitieux pour favoriser l'essor du secteur des télécoms. Parmi eux, le projet « infrastructures publiques clés », un système de certificats numériques, pour la sécurité des transactions en ligne, mais aussi la construction de boucles optiques métropolitaines à Yaoundé et Douala ainsi que l'introduction d'un projet de bureau des postes électronique reliant 234 bureaux dans tout le pays.

Les institutions privées et publiques travaillent aussi dans ce sens. MTN, Orange, Ecobank Cameroon, et l'Université de Yaoundé 1, ainsi que des pharmacies locales, ont commencé à introduire des services en ligne comme la banque en ligne, l'enseignement en ligne et la santé en ligne.

 

 

 

 

 

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