PILULIER : Les remèdes sont utilisés pour traiter les problèmes cardiaques
Le volume commercial annuel de cette société en Afrique s'élève aujourd'hui à plus de 80 millions de dollars. Avec le succès rencontré, elle a fondé sept filiales, 20 succursales et 200 boutiques franchisées en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie et au Mozambique, afin de garantir un approvisionnement rapide, à bas coût et en quantité suffisante.
Selon Yan Xijiun, le président de Tasly, cela permettra, à long terme, à plus d'entreprises chinoises impliquées en Afrique de développer une coopération approfondie.
Afin de promouvoir les techniques et la culture concernant la MTC, Tasly et l'Université de MTC de Tianjin ont organisé au mois de novembre dernier un séminaire de formation de deux semaines à l'Université de Nairobi, dont le contenu portait sur la MTC et les plantes.
Depuis 2002, Tasly a également organisé des milliers de conférences sur la santé en Afrique australe, qui ont attiré des millions d'auditeurs.
De même, un forum sur la MTC en Afrique s'est tenu à Johannesburg, Afrique du Sud, en août 2010, dont le principal organisateur était Tasly. Le résultat de cet événement est un accord passé entre le Ghana et la Chine sur la valorisation conjointe de la MTC. Conformément à cet accord, la Chine prévoit d'aider le Ghana à mettre sur pied un système de contrôle et de certification en MTC, de manière à permettre à un plus grand nombre de produits de grande qualité de pénétrer sur le marché de l'Afrique de l'Ouest.
Les défis posés à la MTC
Les exportations chinoises de médicaments traditionnels en Afrique demeurent à un niveau extrêmement faibles comparés au total du commerce bilatéral, qui lui est en rapide progression. Ainsi, les statistiques officielles montre que les exportations de médicaments vers l'Afrique australe représente actuellement seulement 3,2 % du total des médicaments et des produits de santé importés dans ce pays.
De nombreuses restrictions sur le marché africain rendent les ventes de MTC difficiles. La majorité des pays africains recourent aux normes et aux procédures médicales occidentales lors des inspections en douane et, parfois prélèvent de lourdes taxes sur les médicaments à base de plantes, en raison des doutes liés à leur efficacité.
Pour pallier cela, des efforts ont été faits pour rendre les médicaments chinois plus acceptables pour les clients étrangers. En août 2010, le Ministère de la Santé a lancé un programme de coopération entre l'industrie et l'université pour promouvoir la MTC sur le marché mondial.
Ce partenariat vise à produire des normes internationales pour les produits nationaux de MTC. Cela permettra d'ouvrir la voie à des procédures d'immatriculation facilitées sur les marchés étrangers.
Pour M. Tan, de la Chambre de commerce chinoise d'import-export de médicaments et de produits de santé, l'immatriculation et l'approbation des clients sont les conditions clés pour l'exportation de la MTC.
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