SECTEUR PRIVÉ : Ligne de production du groupe Kangnai
C'est en 2005 que le gouvernement central a arrêté sa première directive d'encouragement à l'investissement privé. En comparaison, la dernière directive mise à jour a étendu les possibilités d'investissement du capital privé. Cela afin d'encourager l'investissement privé à entrer dans des secteurs monopolistiques, tels que les transports, l'industrie minière et les services financiers.
« Ces mesures signifient que le gouvernement accorde plus d'importance au rôle de l'investissement privé dans la croissance économique durable », explique Liu Yingqiu, directeur du Centre d'études de l'économie privée de l'Académie chinoise des sciences sociales. Un autre facteur important expliquant l'essor des activités privées est la recherche et le développement des technologies de pointe. Dans un souci d'étendre leurs affaires à l'étranger, les entreprises privées cherchent à améliorer les produits technologiques traditionnels.
C'est le cas notamment de Kangnai, une entreprise fabriquant des chaussures à Wenzhou, dans la province du Zhejiang. Depuis l'ouverture de sa première boutique à l'étranger, en 2001 à Paris, Kangnai, un des premiers fabricants chinois de chaussures, a ouvert plus de 200 enseignes dans 20 pays et régions du monde au cours de la dernière décennie. En 2008, le chiffre d'affaires réalisé à l'étranger par l'entreprise a crû de 45 % par rapport à l'année précédente, tandis que ses ventes à l'étranger ont augmenté de 20 % en 2010. Son vice-directeur général, Zhou Jinmiao, attribue les bonnes performances de Kangnai pendant la crise mondiale à la qualité élevée de ses produits et à son engagement auprès des consommateurs étrangers.
« Une équipe de designers composée de Chinois, d'Italiens et d'Espagnols nous aident à mettre au point des styles qui plaisent aux clients des différents pays », declare M. Zhou. L'entreprise est également engagée dans un partenariat avec SATRA, un institut de recherche britannique sur la chaussure, afin de développer les meilleures techniques de fabrication.
De plus, les sociétés privées chinoises s'engagent activement à partager leur connaissance avec les partenaires africains. C'est le cas notamment de Hazan Shoes, une entreprise dont le siège est basé à Wenzhou. Au bout d'un an de présence sur le marché nigérian, Hazan avait créé plus de 300 emplois pour les indigènes. L'entreprise a aussi offert des formations gratuites au liage à froid, une technique de pointe dans l'industrie de fabrication des chaussures, pour ses homologues africains, ce qui a permis d'améliorer grandement la qualité et la vitesse de fabrication.
|