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Vol.1 juillet 2011
Le réveil de l'Angola
Les BRIC tiennent un rôle essentiel dans le réveil économique de l'Angola, notamment la Chine, un partenaire spécial et de premier plan
Simon Freemantle & Jeremy Stevens

La présence chinoise

La présence de ressortissants chinois en Angola n'est pas sans créer de controverse. L'intégration économique de la Chine a influencé de nombreux aspects de la vie des Angolais. La faiblesse du nombre de personnes qualifiées et compétentes résultant de la guerre civile a manifestement créé des opportunités pour les expatriés entreprenants venus de divers pays et régions.

La vitesse et l'ampleur de l'implantation chinoise sur le marché ont, sans surprise, donné naissance à une importante communauté expatriée. Certaines estimations parlent de 100 000 immigrants chinois en Angola. Toutefois, la croissance rapide de la présence chinoise en Angola a créé des tensions, s'expliquant notamment par le fait que les Chinois occupent des emplois qui ne nécessitent pas forcément les compétences, faisant soi-disant défaut aux Angolais.

Étant donné que le taux de chômage dans le pays est d'environ 25 % et que 45 % de la population a moins de 24 ans, l'inquiétude émerge de voir les Chinois devenir les boucs émissaires d'une absence d'opportunités professionnelles. En réponse, les sociétés chinoises vont s'attacher à investir davantage dans la formation de la main-d'œuvre locale. L'entreprise de télécommunication chinoise Huawei, par exemple, a créé un centre de formation en Angola en 2008 pour la population locale

En dépit d'une concurrence de plus en plus forte, le rôle et le statut de la Chine dans la transformation économique de l'Angola demeurent clairement prépondérants. Pour beaucoup, la priorité donnée par la Chine à ses relations commerciales et diplomatiques avec l'Angola depuis 2002 est emblématique de sa stratégie d'ensemble en Afrique. Pour sa part, le gouvernement angolais semble activement rechercher le soutien chinois pour son ambitieux programme de reconstruction, actuellement en cours. La capacité des entreprises chinoises à transmettre efficacement le savoir et les compétences à la population locale angolaise sera néanmoins cruciale.

(Les auteurs sont des chercheurs au sein de la Standard Bank)

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