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RATIONALISATION DES RESSOURCES :Une usine de traitement des eaux usées |
Selon les premières statistiques de l'Association chinoise de l'industrie de la protection environnementale, le secteur maintiendra une croissance rapide supérieure à 15 % au cours du XIIe plan quinquennal. En 2015, la valeur de la production du secteur approchera les 2 200 milliards de yuans. L'Institut de la programmation environnementale du ministère de la Protection de l'Environnement a estimé que la demande d'investissement du secteur culminera à 3,1 billions de yuans durant les cinq prochaines années, soit une hausse de 121 % par rapport à la période du XIe plan quinquennal, durant laquelle ce chiffre n'a été que de 1 540 milliards de yuans. Ce marché gigantesque éveille l'appétit des entreprises concernées.
« Les cinq années à venir constituent l'âge d'or des industries vertes en Chine », a constaté Mme Chen Shangqin, vice-présidente de l'Association chinoise de l'industrie de la protection environnementale.
Selon les « Avis sur la bonne utilisation des investissements étrangers » promulgués par le Conseil des affaires d'Etat en avril 2010, les investissements étrangers sont les bienvenus dans les industries d'économie d'énergie et de protection environnementale, tout comme dans l'industrie manufacturière de haut-de-gamme, l'industrie des hautes et nouvelles technologies, le secteur des services modernes et l'industrie des énergies nouvelles. Les projets d'investissements étrangers encouragés par l'Etat sont prioritaires dans l'affectation des terrains.
Parmi les actuels investisseurs étrangers sur le marché vert en Chine, on compte le groupe Veolia (français), le groupe Suez (français) et la société Thames Water (anglaise), trois entreprises dans le domaine de l'eau qui figurent sur la liste des 500 premières entreprises mondiales ; la société Onyx (française), la société SembCorp (singapourienne) et la société Asia Pacific Environmental (hongkongaise) dans le domaine des déchets et ordures.
Dans la concurrence avec ces multinationales, les entreprises chinoises s'avèrent désavantagées. Si les revenus annuels des plus grands opérateurs environnementaux mondiaux comme Veolia et Suez dépassent les 100 milliards de yuans, ceux des plus grands opérateurs nationaux ne sont que 2 ou 3 milliards.
D'après Hou Yuxuan, chercheur en industrie de l'environnement chez CIConsulting, les entreprises environnementales nationales, à l'envergure limitée et au niveau de concentration faible, ne sont pas en phase avec le rythme de développement du marché. Afin de renforcer la compétitivité nationale, des fusions et regroupements du secteur deviennent nécessaires. Et la clé de cette restructuration, c'est de trouver le bon partenaire.
Pour Zhang Yanlin, CRO de la CIConsulting, les technologies et le droit de la propriété intellectuelle constituent une entrave au développement des industries d'économie d'énergie et de protection environnementale du pays. L'introduction des techniques restant chère, les entreprises se tournent vers la coopération afin de contrôler le coût de revient. Les projets d'économie d'énergie et de protection environnementale concer-nant l'industrie majeure sont souvent initiés par des entreprises du secteur. L'équilibre de la concurrence est alors affaibli.
Face à ces problèmes, le nouveau plan quinquennal prévoit la formation de grandes entreprises environnementales dont les revenus annuels varieront entre 5 et 10 milliards de yuans.
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