Attirer les étrangers
Pour attirer les étrangers, la Chine met en place des mesures plus favorables pour les étrangers.
Les étrangers en Chine sont plus libres de voyager, de faire des achats, de trouver un logement et d'entrer et de sortir du territoire depuis que le pays possède son propre système de green card, mis en place en août 2004.
Charlie Martin, ancien président de la Chambre de commerce américaine en Chine estime que la green card offre aux étrangers plus d'avantages et de facilités. Il explique qu'il est important pour ceux faisant des affaires en Chine d'obtenir le permis de résidence permanent. De cette manière, la culture chinoise des affaires et l'environnement du marché seraient plus simples à comprendre et à accepter.
Le nombre de personnes entrant et sortant du territoire a augmenté de 10% par an depuis 1990. En 2010, ce chiffre a atteint 382 millions, dont 52,1 millions d'étrangers, d'après le ministère de la Sécurité publique.
La Chine essaye de limiter l'entrée, le séjour et l'emploi illégaux des étrangers, d'après le dernier projet de loi sur les entrées et sorties soumis en décembre dernier au Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, l'organe législatif suprême du pays, pour être soumis à une première lecture. Le projet de loi stipule que les étrangers devront obtenir un certificat de résidence et un permis de travail avant d'être embauchés.
« Nous devons faire des efforts pour régulariser les étrangers qui travaillent en Chine, améliorer l'obtention des visas et renforcer la gestion du logement des étrangers », expliquait Yang Huanning, vice-ministre de la Sécurité publique, en décembre 2011.
De plus, les étrangers vivant et travaillant en Chine sont devenus plus familiers avec le nouveau système de sécurité sociale pour les travailleurs étrangers, qui est entré en vigueur mi-octobre l'an passé.
La participation à ce programme signifie également que le salaire net des travailleurs étrangers va diminuer, puisqu'une partie de leur revenu sera versé à un fonds de pension, et que les coûts d'embauche vont augmenter.
« Ces nouveaux coûts ont soulevé des protestations de la part de nombre d'entreprises étrangères, mais ces protestations sont sans fondement car il s'agit d'une pratique internationale et d'une conséquence de la mondialisation », d'après Li Xiaogang, directeur du centre de recherches sur l'investissement étranger à l'Académie des sciences sociales de Shanghai.
Jean-Claude Thergall, un Français de 32 ans, travaille depuis deux ans dans une entreprise chinoise. Il explique qu'il comprend cette nouvelle initiative, avec quelques réserves cependant.
« Traiter les employés étrangers sur le même pied que les citoyens chinois montre que la Chine rejoint des critères mondiaux, mais je me demande s'il ne sera pas difficile de réclamer le montant de notre retraite quand nous quitterons la Chine, puisque la plupart des étrangers dans mon cas ne pensent pas y rester éternellement », s'interroge-t-il.
James Xu, chef de projet en ressources humaines pour l'entreprise Mercer, explique qu'une solution sera apportée à ce projet, puisque la Chine est en train d'améliorer son système social, y compris pour ses propres citoyens.
Li est du même avis, tout en admettant que le système a besoin d'être amélioré pour fonctionner de manière plus efficace.
« Les choses ont besoin de temps pour être améliorées », conclut-il. |