Rencontres fructueuses: Un commerçant namibien négocie avec des commerçants chinois

Transition

Malgré l'attrait de la Chine pour les investisseurs étrangers, la croissance des IDE en Chine est confrontée à un ralentissement progressif, à 8 % en glissement annuel en 2011, ce qui est inférieur à la croissance globale de 16 % et au taux de croissance de 11 % des pays en développement, selon le rapport de la CNUCED.

La tendance à la baisse ne s'est pas encore corrigée en 2012. De janvier à juillet 2012, 13 677 entreprises à capitaux étrangers ont été crées en Chine, soit une baisse de 12,33 % en glissement annuel. Pendant cette période, les IDE se sont chiffrés à 66,67 milliards de dollars, soit une baisse de 3,64 %, selon le ministère chinois du Commerce.

Entre temps deux transitions majeures sont en préparation s'agissant d'IDE en Chine: les secteurs et les emplacements.

« Le gouvernement chinois continuera à mettre en œuvre des politiques volontaristes pour encourager et développer l'utilisation des investissements étrangers », a déclaré Wang Chao, vice-ministre du Commerce. « De plus, il faut optimiser la structure des IDE et leur niveau d'utilisation. Les flux d'IDE seront dirigés vers les nouvelles industries, représentées par les secteurs des services modernes, de la fabrication haut de gamme, des hautes technologies, de l'agriculture moderne ou bien encore des économies d'énergie et du respect de l'environnement. »

Le 30 janvier 2012, la Commission nationale de développement et de réforme et le ministère du Commerce ont promulgué conjointement un catalogue pour l'orientation des industries à capitaux étrangers. Ce nouveau catalogue encourage l'investissement étranger dans l'agriculture moderne, les hautes technologies, l'industrie de pointe, les nouvelles énergies et le secteur des services moderne.

Alors que la Chine transfère ses industries depuis ses régions côtières les plus développées à l'est vers les régions les moins développées du centre et de l'ouest, les IED emboîtent le pas.

Le ministère du Commerce, en collaboration avec d'autres ministères, élabore un indice industriel pour les investissements étrangers dans les régions centrales et occidentales de la Chine.

« Nous souhaitons offrir un soutien politique et plus d'incitations pour attirer les IDE vers ces régions », a expliqué Wang.

« Nous construisons une usine très importante à Zhumadian, dans la province centrale du Henan. Au cours des deux prochaines années, Nestlé aura deux grandes usines au Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine. En fait, toutes les nouvelles usines de Nestlé seront construites en Chine centrale et occidentale », précise M. Decorvet de Nestlé. « Nous le faisons pour deux raisons. Premièrement, le niveau de pouvoir d'achat dans ces régions a beaucoup augmenté. C'est là que les clients se trouvent. Deuxièmement, nos usines dans les régions côtières ont du mal à nous trouver du personnel. C'est pourquoi nous nous déplaçons au centre et à l'ouest de la Chine. »

Durant la 16ème CIFIT, de suggestions ont également été émises sur la manière d'optimiser l'environnement pour les investisseurs étrangers.

« Si la Chine veut attirer davantage d'investissements étrangers et d'entreprises, le gouvernement chinois devrait améliorer la transparence de ses règles et règlements pour une meilleure compréhension du public et plus de cohérence et de prévisibilité », explique Gary Faye Locke, ambassadeur américain en Chine, à CHINAFRIQUE. « De plus, les investisseurs pourraient faire des commentaires et des suggestions pour éventuellement influencer ces règles et ces règlements ».

« Par ailleurs, si le pays veut passer d'une fabrication à faible coût à des activités industrielles à forte valeur ajoutée et encourager l'innovation et la recherche et développement en Chine, il est nécessaire de mieux protéger les droits de propriété intellectuelle. Si la Chine désire construire une société innovante, elle doit porter une attention accrue à la protection des droits de propriété intellectuelle », explique Locke.

Il a également été récemment question du déplacement de l'industrie manufacturière hors de Chine et des relocalisations aux États-Unis ou ailleurs.

« Les relocalisations aux États-Unis ne sont pas nécessairement une mauvaise chose pour la Chine », déclare Seyedin de l'AmCham South China. « Le pays devrait en effet passer d'une économie orientée vers l'exportation à une économie à plus de valeur ajoutée », explique ce dernier.