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Aloyce K. Nzuki, directeur du Bureau de tourisme de Tanzanie |
La Tanzanie, un paradis de villégiature
La récente visite officielle du Président de la Chine, Xi Jinping, en Tanzanie, a contribué à renforcer l'amitié et la coopération entre la Chine et ce pays d'Afrique de l'Est, et accru la popularité de la Tanzanie auprès des touristes chinois. Lors de la foire du tourisme « 2013 China Outbound Travel & Tourism Trade Fair », Aloyce K. Nzuki, directeur du Bureau de tourisme de Tanzanie, a parlé à CHINAFRIQUE des projets de développement du tourisme en Tanzanie. Voici des extraits de l'entretien.
CHINAFRIQUE :La Tanzanie regorge de ressources touristiques, et son gouvernement cherche à développer l'industrie du tourisme. Quel genre de mesures votre bureau a-t-il adoptées pour attirer les touristes chinois?
Aloyce K. Nzuki : La Tanzanie a beaucoup de chance d'être si riche en ressources naturelles. Pour sa faune et sa flore, ses paysages naturels, la Tanzanie se classe deuxième au monde après le Brésil. Il n'est donc pas surprenant qu'elle ait des sites classés dans l'Héritage mondial. Environ 30 % de la superficie du pays est constituée de zones forestières, de réserves animales et de terres marécageuses protégées. La Tanzanie se trouve actuellement dans un projet de cinq ans de promotion touristique. La Chine est notre marché le plus prometteur. Nous savons que le nombre de touristes chinois est encore faible, mais nous avons confiance qu'il s'accroitra. Et cela pour les raisons suivantes : d'abord, la Tanzanie et la Chine ont une longue histoire de partage. Ensuite, la Chine a accordé à la Tanzanie le statut de « destination approuvée ». Et enfin, la Tanzanie est politiquement stable et paisible.
De plus, les safaris en Tanzanie sont très différents de ceux des autres pays. Chez nous, c'est la véritable expérience de la vie sauvage africaine au sein de paysages magnifiques et de diverses espèces d'animaux sauvages. La Tanzanie possède trois des sept merveilles naturelles d'Afrique : le mont Kilimanjaro, le Serengeti, et le cratère Ngorongoro. On peut loger à l'intérieur des parcs nationaux et maritimes. Nous aimerions inviter davantage d'agences de tourisme chinoises à ouvrir des bureaux en Tanzanie, ce qui attirerait plus d'investissement de Chine. Nous sommes en train d'organiser des croisières en bateau, ce qui convient à notre pays riche en cours d'eau. L'investissement dans les lignes aériennes est aussi nécessaire. Nous aimerions discuter avec Air China et Hainan Airlines de la possibilité de vols directs.
Le Président Xi Jinping a effectué sa visite en Tanzanie en mars. Quel impact la visite de Xi aura-t-elle sur le développement du tourisme en Tanzanie?
Tout d'abord, la Tanzanie et la Chine ont une tradition d'amitié fraternelle. Les liens diplomatiques remontent aux années 1960. Dans les années 1970, la Chine a beaucoup aidé la Tanzanie, par exemple dans la construction du chemin de fer Tanzanie-Zambie. Mais la visite de mars est le signe le plus important de tous, qui montre l'étroite relation entre nos deux pays. C'est le signe de l'histoire commune de la Tanzanie et de la Chine. La Tanzanie est le premier pays d'Afrique que le Président Xi ait visité. Je pense que cette visite a rendu la Tanzanie très populaire maintenant. Après la visite, on m'a dit qu'un grand nombre de Chinois demandaient un visa pour notre pays. Donc, après la visite du Président Xi, nous avons pensé que le temps était venu pour nous de venir en Chine et de travailler à attirer non seulement les touristes, mais aussi les investisseurs. Nous voulons aussi travailler avec l'arrondissement Chaoyang de Beijing pour promouvoir l'investissement. Nous voudrions promouvoir le tourisme de diverses façons, au moyen de l'internet, des journaux et de la télévision.
Qu'attendez-vous de votre future coopération avec la Chine dans le domaine du tourisme ?
Nous aimerions que les autorités du tourisme dans les deux pays travaillent ensemble ; par exemple que les autorités chinoises du tourisme aident à la promotion du tourisme en Tanzanie, à la planification, à la recherche. C'est là un des buts principaux de ma visite actuelle : susciter la coopération avec les institutions et les organisations chinoises de recherche. Comme je l'ai mentionné, nous voudrions explorer le marché chinois et nous utiliserons toutes les voies possibles pour promouvoir l'industrie du tourisme en Tanzanie ; par exemple, en envoyant des représentants du tourisme de notre pays en Chine, à Beijing, Shanghai ou Guangzhou. Nous désirons établir notre présence en Chine.
Quel rôle le tourisme joue-t-il dans la coopération économique et commerciale entre nos deux pays?
Le tourisme est un secteur prioritaire du développement économique chez nous. Actuellement, le tourisme est le deuxième service en termes de gain de devises étrangères. Il nous rapporte 1,3 milliard de dollars par an. Le tourisme constitue environ 60 % des exportations de services de notre pays, et environ 17 % de son PIB. Les touristes chinois sont les plus nombreux au monde avec 100 millions de personnes par an. Actuellement, environ 20 000 Chinois viennent chaque années en Tanzanie. Nous souhaisons en attirer un million dans l'avenir.
Ces dernières années, la Chine a continué d'accroitre ses investissements en Tanzanie, surtout dans les domaines de l'agriculture, de l'électricité, des infrastructures, de la fabrication, du tourisme et des médias. Pourriez-vous commenter l'investissement chinois en Tanzanie ?
L'investissement chinois actuel en suscitera davantage chez nous. Et l'investissement amènera plus de visiteurs chinois, comme les parents et amis des investisseurs, les explorateurs d'occasions commerciales, et les vacanciers. Nous voulons attirer des investissements dans d'autres domaines aussi, comme l'agriculture et les mines, parce que le développement de ces domaines favorisera la croissance de l'industrie du tourisme. Le secteur bancaire est très important. Si les banques chinoises établissent des succursales en Tanzanie, cela facilitera le dépôt et le retrait d'argent pour les touristes chinois. Des services financiers commodes réduiront la distance entre nos deux pays et le tourisme se développera plus rapidement avec l'appui des autres secteurs. |