Une croissance économique de haute qualité

Sheng Laiyun a présenté le travail économique du gouvernement chinois au 1er trimestre. Les mots d'ordre sont : croissance régulière et amélioration de la qualité et de la rentabilité de la croissance économique, mise en œuvre d'une politique budgétaire de relance et une politique monétaire prudente, renforcement du contrôle macro-économique, transformation des fonctions gouvernementales, montée en gamme des industries et restructuration de l'économie.

Selon les données publiées par le ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale, le nombre des nouveaux emplois a dépassé 3 millions au 1er trimestre. Selon le BNS, les travailleurs migrants issus des campagne ont augmenté de 1,7 % par rapport à l'année précédente. Ces deux chiffres illustrent un marché d'emploi relativement sain par rapport à celui des pays occidentaux.

L'inflation a ralenti en Chine. L'IPC était en hausse de 2,4 % au 1er trimestre, soit moins que l'année dernière. Cette baisse du taux d'inflation permettra de favoriser une réforme en matière des coûts des services publics ou des impôts sur l'immobilier.

La contribution de la consommation à l'économie a progressé grâce à la restructuration économique et à la montée en gamme des industries. Selon les statistiques publiées par le BNS, le taux de contribution de la consommation à la croissance économique est de plus en plus élevé. 4,3 points de pourcentage dans le rythme de croissance du PIB de 7,7 % pour le premier trimestre ont été apportés par la consommation, ce qui représente une contribution de 55,5 % à la croissance globale du PIB.

Les tendances futures

Sheng Laiyun a estimé qu'il existait des conditions favorables pour que l'économie chinoise conserve une croissance régulière et relativement rapide. Premièrement, la Chine se trouve dans une situation d'industrialisation et d'urbanisation accélérées qui représente un grand potentiel pour les investissements et le marché. Deuxièmement, l'Ouest et le Centre du pays peuvent valoriser leurs avantages de développement tardif. Troisièmement, la consommation des Chinois ne se limite plus aux besoins économiques de base, mais concerne désormais d'autres secteurs tels que les loisirs, le logement ou l'éducation. Quatrièmement, le gouvernement central peut approfondir l'ouverture et la réforme pour promouvoir davantage le développement de l'économie, tout en profitant de ses expériences en matière de contrôle macro-économique.

« La Chine peut connaître un développement sain et durable en profitant de ces conditions avantageuses. Nous sommes confiants dans l'avenir de la Chine et dans la réalisation de l'objectif de croissance de 7,5 % pour l'ensemble de l'année », a ajouté Sheng Laiyun.

Pourtant, certains observateurs sont moins optimistes. Selon Liu Shucheng, directeur adjoint du département de science économique de l'Académie des Sciences sociales de Chine, il n'est pas convaincant de prévoir le développement économique de l'ensemble de l'année à partir des données d'un seul trimestre. Il est difficile d'avoir une prévision correcte parce qu'il existe beaucoup de facteurs restrictifs concernant l'investissement, la consommation, les exportations et le contrôle sur l'immobilier.

Les problèmes existants

Les exportations pourraient rester un grand problème pour la croissance économique. « La reprise est lente, en particulier dans certains pays développés qui ont mis en œuvre des politiques d'assouplissement quantitatif », selon Sheng Laiyun qui a ajouté que « cela a créé une plus forte pression à la réévaluation pour les monnaies des pays en développement et a rendu plus difficile une augmentation des exportations ».

En parlant des difficultés existantes dans le commerce extérieur, Zheng Yunsheng a expliqué qu'avec un coût du travail plus élevé, une réévaluation du RMB et un financement plus difficile, le prix de revient pour l'exploitation des entreprises tournées vers le commerce extérieur, surtout des PME, restait très élevé. La part de marché des produits chinois s'est réduite dans des pays développés, face à une concurrence de plus en plus importante.

L'environnement économique devient de plus en plus compliqué au niveau international. Pour la 17ème année consécutive, la Chine reste le pays ayant le plus de litiges commerciaux. La montée du protectionnisme rend plus difficile les exportations. Les importations sont aussi impactées par une restriction sur les exportations des produits de haute technologie et des produits fabriqués à base des ressources naturelles vers la Chine.

Selon Sheng Laiyun, la surproductivité est un autre problème auquel la Chine doit faire face. La structure industrielle est incohérente en Chine. Malgré des efforts effectués par le gouvernement central dans l'optimisation de la structure industrielle, la surproductivité reste un problème grave.

Depuis quelques années, les gouvernements aux différents échelons entendent accélérer l'optimisation de la structure industrielle, surtout en accélérant le développement des nouveaux secteurs de l'activité économique pour résoudre ce problème.

Selon Guo Tianyong, directeur du Centre de recherches sur le secteur bancaire de l'Université centrale des Finances et de l'Économie, si l'on veut assurer une croissance régulière, il faut mettre en œuvre des mesures de contrôle macro-économique et transformer le mode de croissance pour élever la qualité de la croissance du PIB. « Nous espérons approfondir la réforme pour garantir une croissance régulière et saine du PIB », conclut Guo.