Priorités aux investissements
Wang Shiwen, conseiller général de l'Union chinoise des investissements de l'environnement, a dit que les investissements sur la protection environnementale avaient deux priorités : prévenir la pollution ; apporter des solutions aux zones polluées. Le budget que l'État prévoit de consacrer pour l'année 2013 à la protection de l'environnement et à l'économie des énergies est de 210,127 milliards de yuans, soit une augmentation de 18,8 % par rapport à l'année dernière. Il s'agit de l'augmentation la plus rapide de toutes les dépenses budgétaires.
Selon le rapport de la société boursière Wanlian, sous l'influence de la persistance d'un épais smog depuis le début de l'année dans l'est de la Chine, les activités de désulfuration et de dénitrification seront appréciées et demandées par le marché puisqu'il s'agit là d'un outil clé pour l'amélioration de la qualité de l'air.
Song Ying, chercheuse chez Wanlian, explique que conformément aux nouvelles normes nationales sur les émissions atmosphériques, à compter du premier janvier 2012, l'émission d'oxydes d'azote des nouvelles centrales thermiques doit se limiter à 100mg/m3 et avant le premier juillet 2014, toutes les anciennes unités doivent être renouvelées. Tout cela a permis d'ouvrir le marché de la désulfuration et de la dénitrification, qui n'avaient équipé que 17 % des entreprises du pays jusqu'à la fin de 2012. « L'installation des nouvelles unités et le renouvellement des anciennes unités ont tous besoin d'investissements importants », a-t-elle dit.
À l'heure actuelle, Jiulong est devenu leader du secteur. En 2012, le montant de ses commandes en la matière a déjà dépassé 2 milliards de yuans.
D'après Song Ying, il faut être surtout vigilant vis-à-vis des investissements sur les économies d'énergie. Malgré des soutiens financiers et politiques du gouvernement, les économies d'énergies, dictées par la situation de développement des secteurs en amont, comporte des risques.
Quand la conjoncture économique morose affaiblit les profits et aggrave les liquidités des entreprises industrielles, celles-ci sont moins motivées pour faire des économies d'énergie et vice-versa.
Un long chemin à parcourir
« Des gouvernements à tous niveaux vont prêter plus d'attention à la qualité de l'environnement, cela signifie que l'industrie de la protection environnementale va connaître un essor, mais il est encore trop tôt pour dire que l'environnement chinois va bientôt s'améliorer effectivement », a-t-il dit M. Chang Miao, directeur de l'Institut de gestion et de recherche sur les politiques environnementales de l'Université Tsinghua.
Pour le moment, l'industrie de la protection de l'environnement en Chine souffre de son manque de capacité d'innovation, de sa défectibilité dans son système d'innovation, de l'insuffisance des biens investis dans l'exploitation technique. En dépit de la mise en place de plusieurs politiques nationales en la matière, les responsables locaux privilégient la croissance économique au détriment de l'application de ces politiques qui souffrent de l'insuffisance des investissements et de l'étroitesse des réseaux pour le financement. « Avant 2020 il est peu probable qu'on assiste à une amélioration sensible de l'environnement en Chine », a-t-il dit.
Il nous reste un long chemin à parcourir pour réduire l'écart avec les pays avancés en termes de technologie.
Selon Wang Jinnan, il est nécessaire que le gouvernement central continue ses efforts pour promouvoir le développement de l'industrie de la protection de l'environnement en mettant en place des fonds destinés au développement de l'économie des énergies et de l'économie recyclable. |