Au cours des dernières années, le commerce de marchandises entre la Chine et les pays africains a augmenté rapidement, mais celui des services a pris du retard. Comment voyez-vous le développement de ce commerce dans les prochaines années?
Je pense que les échanges de services entre la Chine et les pays africains vont continuer à croître dans le futur. En fait, ils se développent à un rythme rapide depuis ces dernières années. Les institutions financières, par exemple, sont considérées comme une industrie de services car elles fournissent des services aux entreprises. Par ailleurs, la participation des institutions financières a aussi grandement favorisé le développement d'autres entreprises dans les services.
Les services se retrouvent dans de nombreux secteurs. Les entreprises chinoises qui investissent en Afrique devraient améliorer cet aspect et fournir par exemple un bon service après-vente pour gagner la confiance des clients locaux.
Dans le même temps, les pays africains travaillent dur pour améliorer leurs services. Donc, je pense que c'est une bonne opportunité pour les entreprises chinoises de prospecter le marché africain. Certains pays comme l'Afrique du Sud, la Tunisie et le Ghana, coopèrent avec les organisations chinoises pour les services numériques et le développement urbain. Je pense que le potentiel du commerce sino-africain est énorme.
La Foire de Beijing encourage principalement le commerce des services. En quoi celle de cette année diffère de la première tenue en 2012?
Je crois que la Foire de Beijing cette année a de nouveaux modèles de services et explore le sens du service et les stratégies pour les entreprises. Plus important encore, je pense que la Foire de Beijing de cette année est plus réaliste et basée sur les projets.
La première année, de nombreuses entreprises participantes voulaient surtout savoir ce que pouvait leur apporter cette foire. Relativement peu d'entreprises y avaient signé des contrats. Cette année sera certainement différente.
De plus, le nombre d'entreprises participantes a augmenté considérablement. Plus important encore, la Foire de Beijing de cette année propose plus de forums parallèles. Je crois que la Foire de Beijing s'améliorera sans cesse dans les années à venir.
Le Forum industriel Chine-Afrique (ACFR) fournit des services de conseil pour les entreprises chinoises qui investissent en Afrique. Comment a-t-il aidé les entreprises chinoises à s'élargir en Afrique au cours des dernières années?
Au début, nous servions principalement des entreprises d'État. Mais ces dernières années, nous avons changé notre approche et aidons plus d'entreprises privées en les aidant à développer leurs activités en Afrique.
Afin de fournir de meilleurs services, nous avons créé le Centre des affaires juridiques d'Afrique, la première organisation de ce genre en Chine, amélioré nos bases de données et mis en place un centre d'évaluation.
Aujourd'hui, il est difficile pour les petites et micro-entreprises d'obtenir un soutien financier des grandes institutions financières. Donc, nous sollicitons la participation des banques par actions et des banques commerciales.
En fait, un pont financier peut également aider les petites et micro-entreprises à poursuivre leurs chaînes de financement. Nous avons récemment prospecté dans ce secteur afin d'aider ces entreprises à obtenir un soutien financier.
Par rapport aux investissements chinois en Afrique, moins d'entreprises africaines viennent en Chine pour investir. Quels sont les secteurs en Chine mûrs pour les investissements des entreprises africaines?
Je pense que les entreprises africaines peuvent investir dans le secteur industriel en Chine. Investissement ne signifie pas simplement la poursuite de profits et les entreprises africaines peuvent bénéficier de l'expérience de la Chine. De nombreuses entreprises chinoises ont investi dans les pays développés d'Europe et d'Amérique et ont bénéficié de leur expérience.
À mon avis, l'industrie de la construction navale en Chine est particulièrement propice aux investissements. L'Afrique a une longue côte et dispose d'un grand potentiel industriel en matière de pêche, notamment en eau profonde. Les entreprises chinoises ont une riche expérience dans ce secteur et utilisent une technologie avancée.
L'agriculture, y compris la transformation des produits agricoles, est un autre secteur qui se prête aux investissements africains. Les technologies de congélation et de traitement des fruits de mer est un excellent exemple d'investissement judicieux. La Chine a une énorme demande sur ce marché et les entreprises africaines peuvent non seulement réaliser un retour sur investissement rapide, mais aussi se former sur des technologies avancées. |