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Vol.4 novembre 2014
Port de Douala
L'infrastructure sous-régionale amorce la décongestion
Messi Bala

 

La circulation devient plus fluide après le dégagement des espaces encombrés et les forces de police veillent à la sécurité du trafic

 

 

Emmanuel Etoundi Oyono, Directeur général du Port autonome de Douala pense que la décongestion sera de longue durée 

Capacités largement dépassées

Si la principale porte d'entrée des marchandises de la Communauté économique des États de l'Afrique Centrale (CEMAC) est engorgée depuis des mois, c'est en fait parce qu'elle est en sous-capacité depuis 2013. Selon un rapport rendu public le 7 juillet 2014 par l'Autorité portuaire nationale (APN), le régulateur du secteur portuaire au Cameroun, le trafic au port de Douala en 2013 a augmenté de 9,8 %, franchissant pour la première fois de son histoire la barre de 10 millions de tonnes de marchandises traitées, pour se situer à 10 592 021 tonnes, contre 9 642 086 tonnes en 2012. « Le port de Douala a été conçu pour accueillir un trafic de 10 millions de tonnes. Le trafic actuel étant en dépassement de près de 600 000 tonnes, le port se trouve donc mécaniquement en sous-capacité », fait remarquer l'APN, qui rappelle que le trafic sur cette place portuaire représente, à lui tout seul, 99,7 % de l'ensemble du trafic maritime du Cameroun.

Ainsi, les causes de l'engorgement sont d'abord structurelles. Le port de Douala est un port d'estuaire, sur le fleuve Wouri. Il est situé à 50 km de la mer. Il couvre 1 000 ha de réserves foncières, dont 600 ha en exploitation, 10 km de ligne d'accostage, 25 km de voies ferrées, 20 km de route bitumée. À cause des alluvionnements incessants du fleuve, le dragage permanent du chenal d'accès devait lui permettre d'accueillir les navires à fort tirant d'eau de 8 m. Or, depuis plus d'un an, les travaux de dragage qui étaient opérés par l'entreprise belge Jan de Nul avaient été suspendus à cause d'une facture de 11 milliards de francs CFA (21,4 millions de dollars) réclamée au gouvernement camerounais. Raison pour laquelle les gros navires affrétés par des importateurs devaient passer du temps à la bouée de base (située à plus de 20 km du site de déchargement), attendant d'être délaissés de leur cargaison par de petits bateaux. Effet immédiat : le rallongement des délais de location des navires auprès des armateurs. Et retard de livraison des marchandises à leurs propriétaires qui devront attendre que le déchargement se fasse par l'une des sociétés d'acconage.

 

Phénomène conjoncturel aussi

L'une d'elles justement, DIT, va décider fin 2013 d'engager des travaux de maintenance sur ses deux portiques de quai servant à la manutention des conteneurs. Le premier est à l'arrêt entre novembre et décembre 2013 et le second en février 2014. C'est aussi là une des causes conjoncturelles de l'engorgement qui va frapper le port de Douala. À cela, il faut ajouter le fait que nombre d'exportateurs/importateurs ont pris l'habitude d'utiliser la zone portuaire comme espace de stockage.

Il arrive régulièrement que des marchandises, une fois arrivées au port, ne soient pas dédouanées ou évacuées à temps du port (véhicules et autres denrées périssables). Le Comité national de facilitation du trafic maritime international (Comité FAL), plateforme de concertation des acteurs de la place portuaire de Douala, pointe alors du doigt « l'occupation des espaces par des marchandises avariées (exemple du ciment importé depuis 2010), l'occupation prolongée et disproportionnée des terre-pleins par des camions parfois en attente de la pose des GPS ; la rétention des cautions qui contribue à asphyxier la trésorerie des commissionnaires agréés en douane et retarde la sortie des marchandises… » Le Comité FAL ne manque pas au passage d'indexer enfin une maîtrise approximative des outils et des procédures d'import/export par les différents intervenants de la place portuaire. Il évoque à ce niveau les pannes récurrentes du seul scanner dont dispose les douanes pour vérifier la conformité des cargaisons avec les fiches de déclaration de marchandises. Face à l'urgence, la plateforme sera amenée à proposer des mesures fortes qui depuis ce temps montrent des signes d'efficacité.

 

Mesures salutaires

Le gouvernement camerounais, propriétaire du port, s'est impliqué pour les mettre en œuvre. De novembre 2013 à septembre 2014, l'on a comptabilisé une dizaine de descentes sur le terrain du ministre des Transports, Robert Nkili. Autant de concertations stratégiques pour élaborer des pistes de sortie de crise. Parce que l'engorgement du port de Douala avait des conséquences énormes sur l'économie de la sous-région.

À titre d'exemple, les armateurs transportant les marchandises entre la Chine et le port de Douala ont à cet effet revu à la hausse les coûts de leurs prestations. Le coût du transport d'un conteneur de 40 pieds est passé de 2,1 millions de francs CFA (4 400 dollars) à 2,7 millions de francs CFA (5 400 dollars), voire 2,9 millions de francs CFA (5 800 dollars) entre janvier et juillet 2014, selon les armateurs. Ce qui correspond, calculette en main, à une augmentation d'au moins 600 000 francs CFA (1 200 dollars). Cette révision des coûts a été répercutée par les importateurs directement sur le consommateur, touchant les livres scolaires, les matériaux de construction et les produits de consommation de masse. Il est vrai que ce contexte d'augmentation généralisée de ces marchandises était aussi lié à une révision à la hausse du prix des carburants par le gouvernement camerounais, prix qui étaient d'ailleurs bloqués depuis février 2008. Mais il a fallu prendre des mesures énergiques pour que la situation du port ne serve de prétexte longtemps à l'inflation.

Pour permettre aux gros navires de recommencer à fréquenter le port, le dragage du chenal a repris en août dernier après que l'entreprise China Harbour Engineering Corporation (CHEC) a remporté l'appel d'offre international pour un montant de 18,7 milliards de francs CFA (36,3 millions de dollars). Durant le même mois, l'administration des douanes a lancé une vaste opération de vente aux enchères publiques pour débarrasser le port des marchandises et des produits abandonnés par les importateurs et qui encombraient l'espace portuaire. On a procédé par ailleurs à l'extension du parc à bois. La SEPBC a obtenu le droit d'occupation partielle de la place de l'UDEAC sur trois hectares depuis le 9 juin dernier, et trois hectares supplémentaires à l'intérieur du terminal bois.

En cédant ainsi cette parcelle de terrain, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, a annoncé que la place de l'UDEAC serait définitivement libérée. Les cérémonies officielles (fête nationale du 20 mai et autres...) ne s'y dérouleront plus, a précisé le gouverneur dans les colonnes du quotidien Cameroon Tribune, le 12 septembre 2014. Et côté secteur privé, DIT a consenti à renforcer son outil de production. L'entreprise a déboursé 4 milliards de francs CFA (7,7 millions de dollars) pour acquérir quatre portiques de parc afin d'accélérer le chargement/déchargement des camions. Après avoir achevé la maintenance de ses deux portiques de quai, DIT s'apprête maintenant à en acheter un troisième pour traiter plus rapidement les conteneurs. Enfin, le port en eaux profondes de Kribi (situé sur la façade atlantique au sud de Douala) construit et livré par CHEC entrera en service dans quelques mois. Le temps que la route d'accès de 30 km qui devrait le relier à la cité balnéaire de Kribi soit bitumée.

Depuis la mise en application des mesures, on tend vers la fin de l'engorgement. Plusieurs opérateurs économiques affichent petit à petit leur confiance. Marie Laure Djombi, quant à elle, croise les doigts pour que la décongestion se poursuive afin que la cargaison des agendas de son entreprise puisse arriver à quai à temps.

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