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Confiance accrue
De janvier à septembre, le nombre des firmes étrangères implantées s'est élevé à 17 247, soit une croissance de 5,5 % par rapport à l'année dernière. Pourtant, le montant des investissements étrangers que la Chine a effectivement utilisé a totalisé 87,36 milliards de dollars, affichant une baisse de 1,4 % par rapport à l'année précédente. En septembre, on a compté 2 047 entreprises étrangères nouvellement enregistrées, soit une expansion de 9,4 % en glissement annuel, avec 9,01 milliards de dollars effectivement utilisés, en hausse de 1,9 %.
Mopoint Auto Parts Trading (Shanghai) est une filiale en propriété exclusive de Fiat Chrysler. Depuis sa délocalisation de Singapour à la zone de libre-échange de Shanghai (ZLE) il y a un an, la société demeure bénéficiaire de la décentralisation de l'approbation administrative de la ZLE, d'une réduction importante en matière de coûts de transport, de la simplification de la procédure de déclaration, ainsi que de l'administration sans papier. Li Ying, directeur de la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise, ajoute que tirer pleinement parti de la nouvelle politique serait la clé de voûte de la croissance de sa firme.
« Depuis la rationalisation des procédures d'approbation administrative et la délégation du pouvoir entamées l'an dernier, j'ai remarqué des améliorations évidentes dans l'efficacité des départements avec lesquels China Shipping reste en contact, y compris la finance, le commerce extérieur, les docks et les zones d'entrepôts », s'exclame Tan Shumeng, directeur général de China Shipping (Brésil). « Nous avons grandement bénéficié d'un processus d'approbation plus efficace et des procédures de dédouanement simplifiées. »
Sun Wentie, président de l'Association du commerce entre les États-Unis et la Chine (USA China Business Association), affirme qu'avec beaucoup d'éléments soumis à l'approbation annulés, « un grand nombre de nos membres entreprises veulent investir en Chine sous l'impulsion d'un énorme potentiel du marché chinois ».
Hu Jiangbin, premier vice-président de la Pharmacopée américaine – USP (Chine), est optimiste concernant le développement de sa société en Chine. Selon lui, avant, il fallait au moins deux semaines pour transporter une bouteille de produits chimiques à échantillon de l'étranger vers le laboratoire à Shanghai. « Mais aujourd'hui, cela nécessite cinq jours ouvrables », ajoute-t-il. « Cela permet de réduire les délais de livraison et les coûts de transport. »
Depuis le 4 novembre, le gouvernement sollicite l'opinion publique sur le projet révisé du Catalogue d'orientation des investissements étrangers. Le nouveau règlement prévoit de réduire les secteurs dans lesquels les entreprises étrangères ne pouvaient investir que sous la forme de coentreprises créées avec les sociétés chinoises, ou se limitaient aux participations minoritaires. Le nombre de ce genre de secteurs serait réduit de 79 à 35. Le gouvernement propose aussi de lever les restrictions imposées sur les investisseurs étrangers dans les secteurs tels que l'e-commerce, le fret ferroviaire et les produits chimiques. Il s'agit de la révision la plus intégrée du Catalogue depuis sa mise en vigueur en 1995.
Selon Wang Zhile, directeur du Centre de recherche sur les multinationales à l'Institut des coopérations internationales commerciales et économiques relevant du ministère du Commerce, le projet comprend des centaines de secteurs et d'industries dans lesquels le gouvernement encourage les investissements étrangers, y compris l'agriculture moderne, les technologies de pointe, la conservation d'énergies, la protection environnementale, les nouvelles énergies et les services modernes.
Le directeur de l'Association pour la promotion du commerce économique Brésil-Chine, Guo Jingliang, attend beaucoup de ce projet. « En plus de rationaliser les procédures d'approbation administrative et de déléguer le pouvoir aux échelons inférieurs, le pays doit s'engager à respecter le principe de la gouvernance ouverte et transparente en publiant toutes les approbations dans les principales langues pour les investisseurs étrangers afin d'assurer un environnement politique et fiscal stable », indique M. Guo.
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