Une meilleure collaboration sino-africaine

Alors que le monde nage dans le Big Data, l'énorme potentiel de cette technologie peut être exploité par les entreprises africaines.

Selon une étude menée par IBM, le Nigéria et le Kenya sont légèrement en retard par rapport au niveau mondial en ce qui concerne la mise en place des technologies de Big Data. Dans les deux pays africains, 12 % des entreprises interrogées ont déclaré avoir un projet pilote Big Data en fonctionnement, un pourcentage inférieur à la moyenne mondiale, qui est de 13 %.

La compagnie d'assurance Santam en Afrique du Sud a commencé à utiliser les données pour prévoir certains comportements. Il est devenu plus facile d'identifier les demandes frauduleuses et il est désormais possible de traiter les plaintes légitimes en seulement une heure, divisant par 70 la durée de la procédure.

Le Big Data change la coopération commerciale sino-africaine. En septembre 2014, Lai Chaoliang, président de la Chambre générale de commerce du Fujian, a proposé de construire le site web de plate-forme de Big Data pour China Commerce Network en Afrique lors de la Conférence sur la coopération sino-africaine, tenue par le Bureau des affaires étrangères du gouvernement provincial du Fujian, et a reçu une réponse positive du côté africain.

Cette plate-forme de Big Data offre des informations commerciales aux entreprises. Le site africain qui utilise le mode O2O fournira des services avancés et personnalisés en matière de coopération bilatérale sur les échanges d'entrepreneurs et les modalités de négociation du projet.

Enfin, le Big Data transforme aussi la façon dont est transmise la culture chinoise à l'étranger. Le résultat d'une enquête en ligne effectuée par 200 000 répondants de neuf grands pays émetteurs de touristes dans le monde montre que la civilisation chinoise, l'histoire et le paysage sont vus comme les éléments les plus attractifs, tandis que l'architecture traditionnelle, le thé, la calligraphie et la peinture sont perçus comme les symboles de la culture chinoise.

Comment transmettre la culture chinoise plus efficacement à l'aide du Big Data ? Liu Yun, directeur commercial de Qihoo 360 Technology Co. Ltd. insiste sur la nécessité d'une enquête dans laquelle les concepts culturels abstraits sont incarnés dans des symboles concrets.

« Faire une communication plus précise basée sur le besoin du public et tirer profit des nouveaux médias, ce sera les principaux vecteurs de la transmission de la culture chinoise à l'avenir », a-t-il dit lors du Forum international sur l'exportation de la culture à l'Université normale de Beijing.

Directeur du Centre de recherche de l'art des médias et de la culture à l'Université de Communication de Chine, Hu Zhifeng estime que dans la grande ère du Big Data, une analyse précise des besoins du public est nécessaire avant d'établir les vecteurs de transmission de la culture chinoise. La culture chinoise pourra ainsi être transmise de manière plus efficace.