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Vol.5 janvier 2015
Le facteur miaou
L'industrie des cafés à chats à Beijing se révèle plus compétitive que prévu
Eric Daly

En s'installant chez Sirena, on a l'impression d'entrer dans une scène The Life Aquatic with Steve Zissou (La vie aquatique), un film de Wes Anderson sorti en 2004. La décoration de ce douillet café à chats peut en effet être qualifiée de « kitsch nautique », avec des motifs de couleur blanche, bleue et aigue-marine. En bas, un mobile géant représentant un poisson d'argent surplombe l'intérieur de la porte d'entrée.

À l'étage, le mur de gauche est décoré de posters « wanted » aux couleurs passées, issus de One Piece, un dessin animé sur les pirates. Sur le mur opposé sont affichées des photographies de villas méditerranéennes.

« Les chats dorment principalement en haut la nuit et nous leur offrons des aliments, de l'eau et des litières », explique Li Xia, la gestionnaire du café. Li est vêtue d'un large polo vert et d'un pantalon en cuir ajusté, et porte des lunettes sport-chic. Il fait chaud à l'intérieur du café, et la musique bossa nova contribue à une atmosphère soporifique. Près de Li, deux des dix chats du café sont endormis : un chat blanc et un chat calicot, tous les deux aux poils longs.

Propriétaire de trois chats, Li était à l'origine une cliente de cet établissement fondé en 2011 par Zhang Lange. Auparavant planificatrice d'événements en entreprise, elle s'est ensuite liée d'amitié avec le propriétaire et est devenue, depuis un an, la gestionnaire du café.

Un engouement incroyable

Lorsqu'on lui demande si l'industrie des cafés à chats est plutôt en hausse ou en déclin dans la capitale chinoise, Li répond que les affaires marchent très bien, même si elle dit s'inquiéter de la saturation du secteur.

Le phénomène trouve son origine en Asie – un continent qui a toujours fait preuve d'un amour profond pour tout ce qui concerne les félins. Le premier café à chats, Cat Flower Garden, a ouvert ses portes à Taiwan en 1998 et attiré l'attention des touristes en provenance du Japon. La marotte s'est vite emparée de Tokyo, qui a vu le premier café de ce genre ouvert au public en 2004.

Dans beaucoup d'établissements, les clients doivent payer un droit d'entrée, ce qui revient à une forme de « location d'animaux ». Une chaîne de cafés à chats, Cat Attic, est actuellement très populaire en Corée du Sud, et on retrouve des cafés à thèmes similaires en Malaisie et en Thaïlande.

Depuis seize ans, le concept s'est répandu comme une trainée de poudre, même s'il a eu plus de mal à s'implanter en Occident. Les cafés à chats existent maintenant dans 14 pays d'Europe, y compris des destinations touristiques telles que Londres et Paris. Des cafés à chats ont été ouverts ou devraient ouvrir prochainement dans 17 villes ou régions d'Amérique du Nord, couvrant des métropoles majeures comme Toronto, New York et San Francisco. Des établissements similaires devraient bientôt ouvrir leurs portes en Australie et aux Bahamas. L'industrie semble sur le point de conquérir toute la planète.

Tirer des bénéfices

Selon Li, à la différence d'autres cafés à chats, Sirena n'était pas à l'origine destiné à accueillir des félins. Ayant visité la Grèce, Zhang avait pour ambition de monter un bar à la méditerranéenne. Mais, grande amoureuse des chats, elle a recueilli des chats perdus dans son bar et a très vite compris qu'ils représentaient un attrait pour les consommateurs. L'idée a porté ses fruits. En plus de ce café, Zhang a créé un bar-restaurant et un hôtel-boutique qui portent également le nom de Sirena.

Comme dans d'autres grandes métropoles, le monde des cafés, des bars et des restaurants à Beijing est extrêmement compétitif. La liste des « 10 bars qui nous manquent en 2014 » établie par le magazine The Beijinger prouve que ni l'excellence des services ni un emplacement idéal ne peuvent garantir le succès. Comme Sirena est situé le long d'un hutong chic et récemment rénové près du Temple des Lamas, on peut imaginer que son loyer est assez élevé, et avec une abondance de cafés dans son entourage, Sirena doit faire l'objet d'une compétition féroce. Alors, combien de ses neuf vies reste-il à Sirena ?

« Nous n'avons pas d'avantages particuliers », explique Li modestement. Elle suppose cependant que l'une des raisons pour lesquelles le café attire des clients réguliers est son service à la fois attentif et discret. Selon Li, les clients peuvent rester dans le café aussi longtemps qu'ils veulent, de 11h du matin jusqu'à 2h du matin, sans être forcés à rien acheter. Une partie de l'étage est équipée d'un téléphone, permettant aux consommateurs de passer commande sans avoir à descendre, de manière à préserver l'ambiance tranquille du café.

Li avoue que son bar est en effet assez rentable. Pour commencer, le coût d'entretien des principales attractions de Sirena n'est pas très élevé. Les chats du café sont lavés tous les mois et font l'objet de vaccinations annuelles. Avec les aliments, le passage chez le vétérinaire et bien entendu les litières pour les chats, le coût total est estimé à 2 000 yuans (323 dollars) par mois.

Même si le café a un rythme plutôt paisible, il accueille environ 70 clients par jours. Ceux-ci passent généralement deux à trois heures au café, et paient en moyenne 50 yuans (8 dollars) par personne. Sirena vend des expressos, des cappuccinos et des moccaccinos, ainsi qu'une sélection de desserts. Une tasse de café coûte de 30 à 35 yuans (4,85 à 5,65 dollars), ce qui est seulement un peu plus élevé que la moyenne, dans une ville où le Grande Latte de Starbucks coûte 27 yuans (4,36 dollars). Finalement, il semble que le café ait su tirer son épingle du jeu dans cet environnement compétitif.

En ce qui concerne la clientèle type, Li explique que le café accueille plusieurs sortes de consommateurs. On y rencontre des clients traditionnels, amateurs d'art et de littérature, mais aussi des cadres qui trouvent dans le café un endroit parfait pour se détendre. Selon Li, la présence des chats a un effet relaxant, surtout pour des personnes stressées par l'environnement de travail en entreprise.

Les parents et leurs jeunes enfants constituent une autre clientèle plus atypique. À Beijing, l'étroitesse des appartements rend difficile pour les familles de posséder un animal de compagnie. Le gouvernement de la ville a en outre mis en place des régulations interdisant la possession de chiens domestiques de plus de 35 cm de haut en centre-ville. C'est pourquoi les enfants sont heureux de venir chez Sirena avec leurs parents pour profiter de l'interaction avec des animaux.

Demandez l'avis de l'expert

En bas, une dame utilise son caméscope numérique pour filmer deux chats qui jouent joyeusement ensemble, et elle a l'air d'apprécier ce qu'elle voit. Elle s'appelle Isabelle Marina Marcq et se présente comme une spécialiste du comportement félin. D'origine belge, elle est maintenant basée dans le sud de la France. Ayant vécu en Italie, elle parle aussi couramment italien, et mène une recherche indépendante pour les comités de bioéthiques de l'Association italienne des vétérinaires. Elle est venue en Chine pour analyser le comportement des animaux domestiques tout en apprenant un peu le chinois.

« Celui-là, il ne veut pas interagir », explique-t-elle, montrant un chat blanc aux poils longs installé au-dessus du climatiseur. Marcq dit apprécier l'arrangement du café, citant notamment les arbres à chat au rez-de-chaussée, et les nombreux endroits en hauteur où les résidents félins du café peuvent se réfugier lorsqu'ils se lassent du contact avec les humains.

Marcq a été impressionnée par la manière dont les Chinois traitent leurs animaux domestiques. Elle a même trouvé que les chiens en Chine étaient plus calmes et mieux éduqués que leurs homologues occidentaux. Elle affirme que les magazines consacrés aux animaux domestiques en Chine sont de bonne qualité et qu'elle a beaucoup apprécié le comportement des propriétaires d'animaux lors du Salon international des animaux domestiques qui s'est tenu en Chine du 17 au 20 novembre 2014. « Les animaux là-bas avaient l'air alertes et en bonne santé, s'exclame-t-elle, tandis qu'en Europe, on utilise parfois des tranquillisants pour les compétitions ». Il y a là de quoi réfléchir.

(Ji Jing a contribué à cet article.)

 

 

 

 

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