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Le yuan est une alternative logique pour apporter des liquidités et des financements à l'Afrique du Sud |
L'Afrique du Sud était le géant économique de l'Afrique, représentant miraculeusement le tiers du PIB du continent avec seulement 6 % de sa population. Par la suite, le taux de chômage exceptionnellement élevé, les inégalités socioéconomiques, une faible capacité de production d'énergie, ainsi que les récentes attaques xénophobes l'ont mise au défi. En 2013, le Nigéria est devenu la plus grande économie de l'Afrique.
Le yuan, une panacée
Néanmoins, depuis l'établissement du yuan en Afrique en 2010, la devise offre un espoir à l'Afrique du Sud. La question est de maximiser toutes les occasions que cette initiative apporte.
En 2010, la Chine est devenue la deuxième plus grande économie du monde, le plus grand centre manufacturier, le pays possédant la plus importante réserve de devises étrangères, et le plus important créditeur et plus grand marché du monde. Le yuan est maintenant au 5e rang des devises commerciales.
Depuis 2008, la Chine a échangé des accords de devises avec au moins 31 pays et régions pour un volume de 2,9 trillions de yuans (467 milliards de dollars). En octobre 2014, le Royaume-Uni a émis ses premières obligations de 3 milliards de yuans (483 millions de dollars), qui sont devenues une partie de sa réserve de devises étrangères, ce qui montre que le yuan est pris au sérieux.
L'Afrique du Sud a mis du temps à réagir, après le Nigéria, la Tanzanie, les Seychelles, la République de Maurice et le Kenya. En 2011, le Nigéria a été le premier pays à déclarer le yuan comme partie de sa réserve de devises étrangères. En 2012, le Nigéria et la Tanzanie ont acheté presque 80 millions de dollars d'obligations émises par la Banque de Développement de Chine, à Hongkong. Pour la première fois, une banque nationale d'Afrique était impliquée dans l'investissement et un pays d'Afrique incluait le yuan dans sa réserve. Puis, l'Angola, le Ghana, le Kenya et enfin l'Afrique du Sud ont suivi. Ce retard pourrait empêcher l'Afrique du Sud de prendre les devants comme puissance financière.
Selon le ministère du Commerce de Chine, en 2010, la Chine a remplacé la Banque mondiale comme plus important créditeur du monde pour l'Afrique subsaharienne. Le volume total de la dette des dix dernières années est de 67,2 milliards de dollars. La Chine est maintenant le plus important partenaire commercial de l'Afrique. Stimulé par la vaste production de la Chine et sa réserve de devises étrangères, le yuan pourrait être l'outil financier idéal du commerce multilatéral et de l'investissement en Afrique.
Avantages du centre hors-lieu
Non seulement le yuan renforcera-t-il la coopération entre la Chine et l'Afrique du Sud, mais aussi servira-t-il de fondement à une relation bénéfique intégrée. Établir un centre hors-lieu du yuan est un élément important de ce projet.
L'Afrique du Sud doit savoir que la mondialisation du yuan signifie davantage de commerce et d'investissement entre la Chine et l'Afrique. L'Afrique peut exercer une influence industrielle mondiale pour la devise. Jusqu'à 2013, les projets miniers en Afrique avec un investissement chinois représentaient 34 % des projets mondiaux du genre, et le rendement, 22 %. Quand l'industrie minière africaine atteindra sa capacité maximale, son rendement exercera une influence mondiale sur la production. Si le coût d'exportation de produits miniers d'Afrique est établi en yuans, le modèle de commerce mondial de la denrée subira une métamorphose. Les pays d'Afrique pourront reprendre l'initiative provenant de leurs propres ressources et protéger leurs intérêts de base au moyen du yuan.
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