Industriel et grand homme d'affaires camerounais, François Mefinja Foka est le directeur général de l'Union centrale des Coopératives agricoles de l'Ouest Cameroun (UCCAO), usine de production de café et propriétaire des marques Café délice et Café force. François Mefinja Foka est grand voyageur. Mais depuis un certain temps, il a décidé de se concentrer sur la Chine, où il a noué des contacts pour l'achat de machines de haute qualité. Son objectif est d'accroître sa production en café de qualité, d'où le choix d'acheter ses machines chez le géant asiatique. CHINAFRIQUE est allé à l'encontre de François Mefinja Foka, qui livre un aperçu de sa stratégie commerciale.
CHINAFRIQUE :Vous êtes un habitué des voyages en Chine. Qu'est-ce qui vous attire dans ce pays ?
François Mefinja Foka : Je suis déjà allé en Chine deux fois, et je compte y aller pour la troisième fois dans quelques jours, parce que je cherche à moderniser l'ensemble de mes équipements. J'ai constaté lors de mes précédents voyages que la Chine produisait tout ce dont j'ai besoin à très bon prix.
Vous êtes le directeur général d'une usine de transformation du café. Pouvez-vous nous dire quel type de relation un industriel de votre taille peut entretenir avec la Chine ?
Les premières fois que je suis allé en Chine, j'ai constaté que c'était un pays riche et moderne, disposant de nombreuses potentialités. Je pense que les pays africains ont tout intérêt à coopérer avec la Chine dans de nombreux domaines. Autour de moi, que ce soit à Yaoundé, Bafoussam où je réside, ou à Douala, beaucoup d'industriels se rendent en Chine au moins deux fois par mois et rentrent au Cameroun avec beaucoup de bonnes choses pour leurs activités. Je dois également souligner que les prix chinois sont abordables et les produits de très bonne qualité.
Quel souvenir gardez-vous de vos visites en Chine ?
Il est important de souligner que la Chine possède des équipements extraordinaires, de grandes infrastructures qui n'ont rien à envier en termes de qualité à ce que l'on trouve dans les pays occidentaux. J'ai été dans de grandes villes comme Guangzhou, Beijing ou Shanghai, mais aussi à la campagne. J'ai donc constaté que la Chine était également un pays rural, avec, comme le Cameroun, une partie de sa population vivant dans la pauvreté. Mais en milieu urbain c'est vraiment un pays superbe, qui se mesure à n'importe quel pays occidental.
Pouvez-vous préciser en quoi les produits chinois sont adaptés aux besoins africains ?
Je crois que la Chine manufacture de très bons produits dans plusieurs domaines. En outre, la Chine produit des objets qui conviennent aux pays africains, et qui sont adaptés au pouvoir d'achat très faible de l'Afrique.
Quel est le conseil que vous pouvez prodiguer à un entrepreneur qui désire faire des affaires avec un partenaire chinois ?
Il y a déjà beaucoup d'hommes d'affaires camerounais et africains qui font des affaires en Chine. Je voudrais dire à ceux qui hésitent qu'ils ont tout à gagner à essayer. Mais ils doivent savoir que la Chine est un pays grand comme un continent, et que par conséquent il faut y aller avec suffisamment de moyens. Je crois que c'est mieux pour un homme d'affaires d'aller en Chine pour la découvrir dans un premier temps. Il faut qu'il investisse d'abord dans les voyages et le tourisme. Mais je rappelle aussi que les coûts sont très abordables.
Comment avez-vous vécu le contact avec le peuple chinois lors de votre premier voyage en Chine ?
Je dois dire que mon premier contact avec les Chinois a été très facile, tout simplement parce que tous mes déplacements en Chine étaient organisés à l'avance. Dès mon arrivée, on me conduisait vers les équipements de transformation du café, notamment les torréfacteurs et les ensacheuses automatiques.