UNE FIGURE MODÈLE : Chang Desheng inspecte les vignes dans le village de Jiangxiang
Chang Desheng fit la promesse, il y a de cela 45 ans, de servir le peuple. Lorsqu'il rejoignit les rangs du Parti communiste chinois (PCC) en 1966, le secrétaire du comité du Parti du village de Jiangxiang (province du Jiangsu), aujourd'hui âgé de 67 ans, vivait dans un village pauvre, doté de très peu d'infrastructures. Depuis, Chang a contribué à la renaissance de Jiangxiang, devenu à présent un modèle à suivre pour les autres communes.
« Les revenus de ma famille pour cette année [2010] vont atteindre 100 000 yuans (15 150 dollars) », rapporte Ding Shiyun, un villageois de Jiangxiang au quotidien China Youth Daily. « Notre vie n'a cessé de s'améliorer, et ce, grâce aux années d'efforts de Chang. »
En 2009, le PIB total de Jiangxiang s'est élevé à 1,2 milliard de yuans (182 millions de dollars). Le revenu par habitant a atteint 20 000 yuans (3 030 dollars), soit près de quatre fois le salaire moyen observé à l'échelle nationale dans les zones rurales, qui s'établit à 5 153 yuans (780,8 dollars).
Les remarquables accomplissements de Chang sont un grand encouragement, d'autant plus que celui-ci a toujours profondément ressenti l'obligation d'aider les gens autour de lui.
La recette du succès
Tout en suivant les recommandations formulées par le PCC pour favoriser l'enrichissement des agriculteurs, Chang a toujours adapté ses initiatives de déve-loppement aux différentes périodes de l'histoire.
Lors de la famine qui frappa le pays au cours des années 1960-70, trouver de la nourriture en quantité suffisante était la priorité du village de Jiangxiang, d'autant plus que celui-ci, situé à basse altitude, était souvent frappé par des inondations.
« La situation géographique du village ne peut être modifiée, mais le terrain oui », explique Chang. À l'époque, il prit la décision de surélever le terrain afin de limiter les inondations. Les cultures poussèrent dès lors beaucoup mieux et le village devint autosuffisant d'un point de vue alimentaire, n'ayant plus besoin de recourir aux subventions du gouvernement.
Une fois réglés les problèmes de nourriture, Chang entreprit, dans les années 1980 de développer l'industrie locale. Il suggéra aux villageois, qui acquiescèrent, de construire une usine de matériaux de construction. Cette entreprise de village a versé à l'État pour plus de 200 millions de yuans (30,3 millions de dollars) de taxes au cours des années, et a investi des millions dans la construction d'écoles, de maternelles, de maisons de retraite, de bibliothèques et de centres de loisirs.
L'apparence du village évolua au fur et à mesure que s'accrut sa prospérité. Ses rangées de villas, sa rue commerçante animée et ses parcs furent visités par des gens venus de la Chine entière pour constater de leurs propres yeux le succès du village. De ce fait, le tourisme commença à se développer. En 2009, Jiang-xiang reçut 100 000 visiteurs et engrangea, grâce à cela, 10 millions de yuans (1,52 million de dollars) de recettes.
Hormis son habileté à développer l'économie du village, Chang est aussi beaucoup apprécié pour la compassion dont il fait preuve.
« À chaque fois que quelqu'un a besoin d'aide, c'est le premier à tendre la main », explique Wei Kouying, une veuve du village.
« La mort de mon mari a dévasté ma famille. Ma belle-mère étant handicapée et mon beau-père malade, je n'arrivais pas à subvenir à leurs besoins et à ceux de mon fils de huit ans, se rappelle-t-elle. Chang nous aida spontanément en me trouvant un travail, afin que je puisse faire face à la situation. »
Les histoires témoignant de la bonté de Chang sont légions. Sa réponse lorsqu'on les évoque est toujours la même.
« En tant que membre du PCC, le but de ma vie est d'aider mes camarades villageois afin qu'ils puissent mener une vie aisée et heureuse », dit-il.
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