LIENS ÉTROITS : Le vice-Premier ministre Hui Liangyu rencontre Adolphe Muzito, Premier ministre de la République démocratique du Congo
À l'occasion de la tournée du vice-Premier ministre HUI LIANGYU en Afrique, le vice-ministre des Affaires étrangères ZHAI JUN a bien voulu accorder une interview au magazine CHINAFRIQUE.
CHINAFRIQUE : Quelle était l'importance de la tournée du Vice-Premier Ministre Hui en Afrique ? Quel message a-t-il adressé aux peuples africains ? Quels furent les temps forts de cette visite ?
Zhai Jun : La tournée du Vice-Premier Ministre Hui Liangyu au début de l'année 2011 dans cinq pays africains est une action diplomatique très importante pour la Chine. Elle revêt une signification particulière pour la consolidation et le renforcement de la coopération amicale entre la Chine et ces cinq pays, la mise en œuvre des décisions prises lors de la quatrième Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine et le développement du nouveau partenariat stratégique sino-africain.
Le gouvernement chinois accorde beaucoup d'importance à l'amitié traditionnelle et à la coopération amicale sino-africaines. Au cours de la première décennie du 21e siècle, de nouveaux progrès ont été enregistrés dans les relations sino-africaines. À l'avenir, la Chine entend travailler de concert avec les pays africains à étendre sans cesse les champs de coopération, à innover les méthodes de coopération, à élever le niveau de coopération afin de porter les relations d'amitié et de coopération sino-africaines à un nouveau palier au grand bénéfice des peuples chinois et africains.
Cette visite a permis au Vice-Premier Ministre Hui d'échanger ses vues avec les dirigeants des différents pays sur les relations bilatérales et les sujets internationaux et régionaux d'intérêt commun, et de discuter de manière approfondie avec eux du renforcement de la coopération pragmatique dans les domaines agricole, économique, commercial, hydraulique et culturel. Ce fut également l'occasion de signer des documents de coopération et de visiter plusieurs projets de coopération sino-africaine.
Avec le développement des relations sino-africaines, la Chine est en train de devenir un nouveau partenaire pour l'Afrique. Selon vous, en quoi le partenariat sino-africain est « nouveau » et différent de l'aide occidentale ?
Il est vrai que le développement rapide de la coopération sino-africaine ces dernières années a attiré beaucoup d'attention de la communauté internationale. Mais, je tiens à le dire, ni la présence de la Chine en Afrique, ni la coopération sino-africaine ne date d'hier, comme les médias occidentaux veulent bien le faire croire. En réalité, dès les années 1950 et 1960, la Chine a apporté des aides à l'Afrique dans la mesure de ses moyens et a grandement contribué à la libération nationale et au développement socio-économique des pays africains.
Ces dernières années, la coopération sino-africaine a connu un développement accéléré. Par « nouveau », j'entends de nouveaux défis à relever pour répondre aux exigences de notre époque, de nouveaux champs de coopération, un nouveau contenu, de nouvelles méthodes et de nouveaux moyens. En outre, la coopération sino-africaine s'est fondée depuis toujours sur les principes fondamentaux d'égalité, de pragmatisme, d'honnêteté et d'ouverture. Nous n'intervenons jamais dans les affaires intérieures des pays africains, et nous respectons leur droit de choisir librement leur voie de développement. Nos aides sont modestes, mais nous les consacrons entièrement à l'amélioration du bien-être des populations africaines, et nous honorons toujours nos engagements. Ouverte et inclusive, la coopération sino-africaine ne porte pas atteinte aux intérêts d'autres pays en Afrique. Voilà les raisons pour lesquelles la coopération sino-africaine se distingue du modèle traditionnel de coopération des pays occidentaux et est largement appréciée par les pays et les peuples africains.
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