Début mars se sont déroulées en Chine les sessions annuelles de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC). L'amélioration de la vie du peuple fut au centre des discussions des participants. Selon le 12ème Plan quinquennal (2011-2015) adopté par l'APN, l'objectif de croissance annuelle du PIB de la Chine a été fixé à 7 %, alors que la croissance réelle des revenus des résidents urbains et ruraux devrait être supérieure à ce même chiffre. Dans le 11ème Plan quinquennal, ces deux indices étaient respectivement de 7,5 % et de 5 %.
La révision à la baisse de l'objectif annuel de croissance du PIB et la volonté d'accroître plus fortement le revenu des habitants au cours des cinq prochaines années révèlent la détermination du gouvernement chinois à améliorer la qualité de vie de la population dans son ensemble.
Lors des deux sessions, des délégués de l'ANP et des membres de la CCPPC ont partagé avec CHINAFRIQUE leur opinion sur la transformation économique de la Chine et l'amélioration de la sécurité sociale.
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Gao Runlin, Membre de la CCPPC et ancien président de l'hôpital de cardiologie Fuwai à Beijing |
GAO RUNLIN
L'an dernier, j'ai participé à une enquête sur les hôpitaux locaux, organisée par la CCPPC. J'ai personnellement pu constater les difficultés qu'éprouvent les populations locales en termes d'accès aux soins de santé.
Actuellement, le système chinois d'assurance médicale couvre plus de 1,2 milliard de personnes et la demande de services médicaux devrait encore augmenter. Toutefois, en raison de l'insuffisance et de la mauvaise répartition des ressources médicales et du faible niveau de services offert dans les hôpitaux de base, les patients viennent se faire soigner dans les grands hôpitaux, conduisant à leur engorgement alors que les petits hôpitaux sont presque vides.
Selon moi, dans les petits hôpitaux régionaux, ce qui compte c'est la présence d'un personnel qualifié, bien plus que le niveau des installations médicales. Je propose donc l'adoption d'un plan de formation des médecins généralistes, afin d'assurer une plus grande qualité du personnel médical dans les hôpitaux de base. De plus, les médecins des grands hôpitaux y compris les médecins à la retraite, devraient également être encouragés à travailler dans les hôpitaux des zones rurales, de manière à établir des mécanismes de coopération entre les hôpitaux de grande, moyenne et petite taille.
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