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Vol.1 mai 2011
Le gouvernement améliore sa gestion des situations d'urgence
Les membres du PCC se mettent au service de la population
Guo Ying

« Membres et cadres du Parti, restez et laissez les étudiants sortir d'abord ! » Ces mots ont ému de nombreux Chinois et rendu célèbre leur auteur, Jing Dazhong, secrétaire du comité du PCC et magistrat du district autonome Qiang de Beichuan, dans la province du Sichuan.

Lorsqu'est survenu le séisme dévastateur d'une magnitude 8, le 12 mai 2008, Jing participait à une réunion. Dès que la salle de conférence accueillant 500 personnes se mit à trembler, tout le monde se rua vers les deux petites portes de sortie dans le plus grand chaos. En tant que responsable, Jing fit preuve d'un calme exemplaire et sut prononcer les paroles qui permirent finalement d'évacuer tout le monde dans l'ordre. Tous sortirent sans incident. Jing et les autres responsables sortirent en dernier.

Le district de Beichuan a été la zone la plus touchée par le tremblement de terre de Wenchuan, l'une des pires catastrophes que la Chine n'ait jamais connues, avec plus de 87 000 morts et 120 milliards de dollars de pertes économiques directes. Beichuan fut détruit et Jing perdit six membres de sa famille, mais il n'eut pas vraiment le temps de faire son deuil. Il dut s'occuper de l'organisation des opérations de secours et ne dormit pas pendant trois jours.

Pour lui, la communauté est tout aussi importante que sa famille. « J'espère que [les membres de ma famille] me pardonneront. Je ne peux pas abandonner mes administrés, ce sont aussi mes frères et mes sœurs », a confié Jing.

 

Une réponse rapide

Depuis le premier jour de sa création, le PCC a choisi « Servir le peuple de tout cœur » comme principe de gouvernance. Ces mots sont d'ailleurs inscrits dans les Statuts du Parti. Jing est l'un des millions de membres du Parti qui s'attachent à honorer ce principe. Avec l'assistance portée à Wenchuan et les opérations de reconstruction post-séisme, le PCC montre au monde qu'il respecte ses principes.

Après le séisme, il ne fallut au Premier ministre Wen Jiabao que 90 minutes pour se rendre sur les lieux. En tout juste 24 heures, près de 20 000 soldats de l'Armée populaire de Libération (APL) et des forces armées de la police ont convergé sur le site de la catastrophe pour porter secours aux populations. Des millions de tonnes de nourriture, médicaments et autre matériel d'aide furent rapidement ache-minés sur place. Au cours de cette période cruciale qu'est celle des 72 premières heures, les dirigeants du pays, les équipes de secours, les médecins et les bénévoles ont tous accouru avec une seule idée en tête : sauver autant de personnes que possible.

La tragédie a été révélée moins de 30 minutes après être survenue et a été très rapidement couverte par les médias, tant en Chine qu'à l'étranger. Le gouvernement a régulièrement donné et mis à jour l'estimation du nombre de victimes et organisé une conférence de presse quotidienne.

La rapidité sans précédent de la réponse des pouvoirs publics ainsi que l'organisation remarquable des opérations de secours ont impressionné le monde. « Il est rare de voir une telle efficacité. Tout était bien organisé et coordonné. Tous les étrangers présents l'ont d'ailleurs remarqué », peut-on lire dans Time Magazine, qui reprenait les paroles de Ramsey Rayyis, représentant régional de la Croix rouge américaine en Chine.

Il y a des années, des voix s'élevaient pour critiquer le « goût du secret » que cultivaient le Parti et le gouvernement chinois dans les situations d'urgence. Le séisme de Tangshan, l'un des tremblements de terre les plus meurtriers de l'histoire de la Chine, qui secoua la ville de Tangshan dans le Hebei et tua 240 000 personnes en 1976, fut considéré comme un secret d'État pendant de nombreuses années. En 2003, le gouvernement fut critiqué pour avoir dissimulé des informations sur l'épidémie de SRAS, ce qui avait entraîné une propagation à l'échelle nationale.

 

Efficacité

Mais à chaque désastre ou situation d'urgence, le PCC continue d'apprendre et d'améliorer sa gestion. Le 30 août 2007, la Loi sur la réponse d'urgence de la République populaire de Chine fut adoptée dans le cadre de la 29ème Réunion du Comité permanent de la 10ème Assemblée populaire nationale. Les mécanismes de gestion des situations d'urgence sont donc désormais encadrés par la loi. Alors que le PCC et le gouvernement luttent pour améliorer leur réponse dans ce domaine, l'approche privilégiant l'ouverture et la proximité avec la population est de plus en plus privilégiée et concrète. 

Le monde a été témoin de ces changements. Les avantages du système politique chinois sont largement étudiés et discutés. « La plus grande force du système politique de la Chine est son aptitude à pouvoir prendre des décisions importantes et complexes rapidement et de le faire relativement bien », écrivait ainsi le Financial Times le 20 janvier 2011.

Cette force a été particulièrement utile lors de la phase de reconstruction de Beichuan. Après le séisme, le gouvernement central a décidé d'établir un partenariat d'assistance. La reconstruction de Beichuan a ainsi été soutenue par la région du Shandong. Le 23 janvier 2011, la reconstruction de Beichuan était terminée et la population a pu emménager dans des logements neufs. Le plan de réhabilitation qui avait été prévu pour durer trois ans a donc été mené à bien avant la fin du délai prévu. Tout comme l'ancien, le nouveau district de Beichuan arbore les caractéristiques culturelles de l'ethnie qiang et de l'ouest du Sichuan. Selon Jing, d'ici 2020, le district ne sera plus une ville rurale, mais un centre industriel, doté en son cœur d'un véritable parc industriel.

Malgré les défis qu'il reste à relever, Jing est confiant et garde toujours à l'esprit la promesse qu'il a faite au gouvernement et au peuple, de faire de Beichuan le plus beau district du pays.

 

 

 

 

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