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Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO et Hao Ping, vice-ministre chinois de l'Éducation |
l y a de bonnes nouvelles pour les pays d'Afrique, dont le niveau de développement a longtemps été mis à mal par une éducation insuffisante. Des nouvelles options sont possibles pour financer les projets de développement de l'enseignement.
Le 2 mars, la Chine et l'UNESCO ont signé un accord pour mettre sur pied un fonds d'affectation spéciale de 8 millions de dollars pour soutenir le développement éducatif en Afrique sur quatre ans, en mettant l'accent sur les professeurs.
Ces fonds d'affectation spéciale vont soutenir l'Éducation pour tous, une des programmes prioritaires de l'UNESCO, et se concentrer sur la formation des enseignants en Afrique. « La formation des enseignants est là où se trouvent les plus grands défis », a expliqué Irina Bokova, la directrice générale de l'UNESCO, lors de la signature de l'accord, ajoutant qu'elle avait la conviction que les efforts conjoints de la Chine et de l'UNESCO feraient la différence dans ce domaine.
Créé lors de la Conférence mondiale sur l'éducation de Jomtien, en Thaïlande, le programme Éducation pour tous se donne pour but l'éradication de l'illettrisme, le développement d'une éducation élémentaire de qualité et la suppression de la discrimination sexuelle dans l'enseignement.
Obstacles
Un manque d'enseignants menace la réalisation de l'éducation universelle en Afrique. D'après une projection de l'Institut de statistique de l'UNESCO publiée en octobre 2011, 2 millions de nouveaux postes d'enseignants sont nécessaires dans le monde entier. En Afrique sub-saharienne, les enseignants font cruellement défaut, avec plus d'un million de postes vacants. Cette région du monde devra recruter 350 000 nouveaux professeurs d'école élémentaire par an pour garantir que tous les enfants aient accès à une éducation de qualité en 2015.
Le Ghana est un pays manquant de professeurs. « L'un des défis les plus importants au Ghana est d'améliorer la qualité du système scolaire public. Pour y parvenir, nous devons investir beaucoup d'argent pour améliorer le bien-être des enseignants et attirer des éléments de qualité », explique à CHINAFRIQUE John Dramani Mahama, vice-président du Ghana, dans un bref entretien accordé lors de sa visite en Chine en avril 2012.
En outre, les déficits d'aide pourraient également compromettre les opportunités pour 32 millions d'enfants africains en âge d'être scolarisés, d'après un nouveau rapport de l'ONU. Selon une analyse de l'Organisation pour la coopération économique et le développement par l'éducation cité par le Rapport mondial de suivi de l'Éducation pour tous de l'UNESCO, les niveaux d'aide à l'éducation de base en Afrique sub-saharienne sont passés de 1,72 milliard de dollars en 2007 à 1,65 milliard de dollars en 2008. Tenant compte de la hausse des inscriptions dans les écoles primaires, l'aide par élève a diminué de 7 pour cent.
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