En tant que mécanisme, le FOCAC a été établi il y a douze ans. Comment ce mécanisme s'approfondit-il et évolue-t-il en fonction des relations sino-africaines ?
Depuis son établissement en 2000, le FOCAC a connu un développement de douze ans et est ainsi devenu le symbole brillant de l'évolution des relations Chine-Afrique et de la coopération avec les pays africains dans le cadre international. Le mécanisme lui-même a mûri au cours de ce processus.
Premièrement, il est devenu plus complet. La création des mécanismes de dialogue à plusieurs niveaux, notamment la conférence ministé-rielle, les consultations politiques entre les ministres chinois et africains des Affaires étrangères, les réunions de hauts fonctionnaires, le Secrétariat du Comité de suivi chinois et les consultations au sein de la Mission diplomatique africaine, non seulement répond à la demande de développement des relations sino-africaines, mais garantit aussi l'efficacité du fonctionnement du Forum. L'année dernière, l'Union africaine a officiellement rejoint le Forum, ce qui a davantage renforcé la voix des participants africains.
Deuxièmement, le mécanisme du FOCAC s'est plus étendu. Régulièrement ou irrégulièrement, on organise la Conférence des entrepreneurs ainsi que des forums parallèles sur l'agriculture, la science et la technologie, la culture, les think-tanks, les droits, la jeunesse, les femmes, les dossiers non-gouvernementaux et la finance. Ces forums représentent non seulement un complément important au mécanisme du Forum, mais aussi enrichissent considérablement le contenu de la coopération pragmatique Chine-Afrique, et construisent pour les deux parties, au niveau gouvernemental et non-gouvernemental, une tribune large. Le Forum est en passe de faire travailler ensemble les trois roues du nouveau partenariat stratégique Chine-Afrique, à savoir les relations politiques, la coopération économique et commerciale et les échanges humains et culturels.
Troisièmement, les mesures deviennent plus scientifiques et leurs impacts sont plus frappants. Les huit mesures politiques annoncées par le Président Hu Jintao lors du Sommet de Beijing en 2006 sur la coopération pragmatique sino-africaine, et les huit nouvelles initiatives annoncées par le Premier ministre Wen Jiabao lors de la quatrième Conférence ministérielle de Charm el-Cheikh en 2009, répondant à la demande de l'Afrique et visant à promouvoir un développement commun, ont été mises en œuvres d'une façon efficace sans tarder grâce à une coordination étroite et aux efforts conjoints entre les deux parties, ce qui a élevé le niveau de la coopération Chine-Afrique et a gagné la louange universelle auprès des pays africains et de la communauté internationale.
Comment ont été mises en œuvre les huit initiatives annoncées par le Premier ministre Wen Jiabao ? Dans quels domaines ces mesures stimulent le développement des relations sino-africaines ?
Pendant les trois dernières années, en débit de la crise financière internationale et d'autres défis, la Chine a tenu sa parole et est passée résolument à l'action. Nous avons accompli tout à fait ce que le Premier ministre Wen Jiabao a annoncé lors de la quatrième Conférence ministérielle du FOCAC. Avec des efforts conjoints entre la Chine et l'Afrique, les huit nouvelles initiatives ont été mises en œuvre avec succès et obtenu des résultats encourageants. Le Programme de partenariat scientifique et technologique sino-africain et l'établissement du partenariat de lutte contre le changement climatique prennent une bonne tournure. Des mesures telles que l'allégement de la dette, l'exemption tarifaire, l'allocation des prêts à taux préférentiels et des prêts spéciaux accordés aux PME en Afrique sont mises en œuvre successivement ; l'envoi de groupes d'experts agricoles, l'établissement des centres pilotes agricoles, les projets d'énergies propres, la construction des écoles primaires d'amitié sino-africaine et les dons d'équipements médicaux et de matériels spéciaux contre le paludisme sont en passe de progresser. Des formations accordées aux pays africains dans les domaines technologiques, agricoles, éducatifs et hygiéniques sont déployées généralement. Le nombre d'étudiants africains bénéficiant de bourse en Chine a largement augmenté. Le projet de recherche et d'échange conjoint sino-africain se passe bien et a servi ainsi de plate-forme efficace pour les communications entre les experts et les think-tanks des deux parties.
Lors de la Conférence ministérielle qui se tiendra bientôt, le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi et le ministre du Commerce Cheng Deming vont présenter la mise en œuvre des actions de suivi de la dernière réunion des ministres, notamment des huit nouvelles initiatives. Nous sommes convaincus que nous accomplirons sans tarder tous ce que nous avons promis à l'égard des huit nouvelles mesures afin de produire un bulletin satisfaisant pour les peuples chinois et africains.
Quelles sont vos attentes pour le futur développement du FOCAC ?
À l'heure actuelle, le FOCAC est à un nouveau point de départ historique. Dans le but de saisir les opportunités, relever les défis dans un contexte nouveau, rassembler notre énergie, il nous faut :
Nous adapter au rythme actuel, répondre à la demande de progrès des relations sino-africaines et perfectionner l'établissement du mécanisme du FOCAC. La Chine et l'Afrique devraient continuer de s'efforcer à assurer les consultations amicales et les actions pratiques et efficaces. Nous verrons certainement de nouvelles situations au cours de l'évolution des relations Chine-Afrique et de leurs coopérations dans le futur. Nous devons donc persister dans l'esprit de réforme et d'innovation et explorer de nouveaux moyens pour rendre le Forum dynamique.
Pousser la coopération amicale Chine-Afrique dans un sens général et profond. Les deux parties devraient explorer sans cesse de nouveaux intérêts convergents, enrichir continuellement la connotation de coopération mutuelle dans le cadre du Forum, et promouvoir le développement du nouveau partenariat stratégique entre eux, tout en se basant sur la confiance politique mutuelle, la coopération économique et commerciale ainsi que les échanges humains et culturels. Nous devrions également faire comprendre l'amitié sino-africaine, et réfuter par les faits les reproches injustifiés.
Renforcer le rôle du Forum en tant que moteur et pilote dans la coopération Sud-Sud et la coopération entre l'Afrique et la communauté internationale. Étant donné que la Chine est le plus grand pays en développement du monde tandis que l'Afrique est le continent avec le plus grand nombre de pays en développement, la coopération Chine-Afrique dans le cadre du Forum constitue une richesse précieuse pour les deux parties, ce qui doit être considérée comme un modèle pour la coopération Sud-Sud et qui augmente l'attention et l'investissement en Afrique. Le FOCAC a la capacité pour contribuer davantage à renforcer l'unité et la coopération des pays en développement et à promouvoir la coopération entre l'Afrique et le reste du monde. |