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DE GRANDS DIRIGEANTS : Le Président Hu Jintao lors de la Cinquième Conférence ministérielle du FCSA |
La période de douze ans depuis l'établissement du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) depuis 2000 a vu un approfondissement important de la coopération commerciale et économique entre les deux parties. Les engagements pris par la Chine à l'égard de l'Afrique pendant cette période se sont traduits par la construction d'infrastructures sur tout le continent. Le Forum est une opportunité unique pour maintenir cet élan de progrès.
« Le Forum est de plus en plus important parce qu'il offre une passerelle qui nous permet de nous rencontrer pour évoquer les questions qui nous préoccupent concernant nos relations, en particulier comment nous pouvons approfondir nos collaborations en termes de commerce et d'investissement », explique Alhaji Mohammed Mumuni, ministre ghanéen des Affaires étrangères, lors de la cinquième Conférence ministérielle du FCSA, qui se tenait du 19 au 20 juillet à Beijing.
Pendant les deux jours de la Conférence ministérielle, les délégués ont examiné la mise en oeuvre des tâches fixées lors de la dernière Conférence de 2009, exploré de nouveaux moyens pour approfondir les relations sino-africaines pour améliorer le mécanisme du Forum.
Moteur économique
Depuis la création du FCSA, l'économie africaine a connu une croissance globale de 4 à 6 %, faisant du continent un des endroits du globale avec la plus forte croissance.
« Les réalisations économiques sur le continent reposent sur des facteurs à la fois externes et internes », explique Liu Hongwu, directeur de l'Institut des études africaines de l'Université normale du Zhejiang, lors d'un entretien à Xinhua. Il souligne que la force motrice extérieure la plus importante a été la Chine. « La coopération commerciale entre la Chine et l'Afrique dans le cadre du FCSA a contribué grandement aux efforts des pays africains pour éradiquer la pauvreté, promouvoir le développement social et améliorer les conditions de vie des gens. »
La partie africaine était également satisfaite du rôle de la Chine dans la promotion du développement économique sur le continent. « La coopération commerciale entre la Chine et le Ghana a produit des bénéfices mutuels et des opportunités, surtout dans le cadre du FCSA », explique Mumuni.
Ainsi, grâce à l'investissement financier chinois, le Ghana a acquis du capital et des technologies dont il avait grandement besoin, a créé plus d'emplois, a construit un environnement compétitif pour les affaires et a stimulé le commerce. « Tout cela a contribué en dernière analyse à la croissance du pays et à ses efforts pour réduire la pauvreté », ajoute le ministre.
La Chine s'est engagée à étendre la coopération en termes d'investissement et de coopération pour appuyer le développement durable de l'Afrique dans les trois prochaines années. « La Chine fournira une ligne de crédit de 20 milliards de dollars aux pays africains pour les aider à développer les infrastructures, l'agriculture, l'industrie manufacturière et les petites et moyennes entreprises », a déclaré le Président Hu Jintao lors de la cérémonie d'ouverture de la cinquième Conférence ministérielle du FCSA.
Wu Sike, l'envoyé spécial de la Chine au Moyen-Orient, est convaincu qu'un tel engagement signifie que l'investissement à destination de l'Afrique sera à l'avenir plus pragmatique et plus efficace, car il sera mené par les entreprises plutôt que par le gouvernement. « C'est d'une importance cruciale pour les efforts de renforcement des capacités des pays africains », explique Wu à Xinhua.
Cheng Tao, directeur du Centre des études africaines de la Fondation chinoise pour les études internationales, se fait l'écho des sentiments de Wu. « La Chine peut aider les pays africains à parvenir à l'industrialisation et à créer une plus-value sur leurs produits d'exportation, créant ainsi plus d'emplois et améliorant leur capacité de développement autonome », explique-t-il.
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