Comme tous les fonctionnaires africains, le Namibien Kasiringua Veueza souhaite apporter à l'Afrique des opportunités de coopération avec les entreprises chinoises au cours de son séjour à Beijing.
« La Chine a une trentaine d'années d'expérience de développement à partager avec l'Afrique. Le potentiel de coopération gagnant-gagnant reste large entre les deux parties », a déclaré Kasiringua Veueza, présidente de la gestion de la municipalité de Tsumeb en Namibie, à CHINAFRIQUE.
Selon Veueza, le premier Forum sur la coopération des gouvernements régionaux Chine-Afrique, tenu le 27-28 août à Beijing, a offert une nouvelle plate-forme de coopération pour les entreprises chinoises et africaines.
Solliciter la coopération
Lors de la cérémonie de lancement du Forum, Feng Zuoku, vice-président de l'Association du peuple chinois pour l'amitié avec l'étranger (APCAE), a présenté le sujet du forum : « Promouvoir la coopération régionale, accélérer le développement commun ». Le Forum comportait un sommet des dirigeants sino-africains des gouvernements régionaux et une réunion économique et commercial.
Dans son discours prononcé lors de la cérémonie de clôture du Forum, le conseiller d'État Dai Bingguo a indiqué que la relation de coopération amicale sino-africaine était à la fois un atout politique précieux pour les deux parties et un avantage stratégique unique commun. Selon lui, la Chine est prête à renforcer la confiance politique mutuelle avec les amis africains, et à promouvoir le développement global de coopération dans divers domaines.
C'est la première plate-forme de communication entre les autorités locales dans le cadre du Forum sur la coopération Chine-Afrique. Selon Veueza, le Forum a établi une passerelle reliant les autorités locales africaines à leurs homologues chinois et va certainement promouvoir la coopération plus pragmatique dans beaucoup de domaines tels que l'éducation, la culture et le tourisme.
« Comme les relations économiques entre les deux parties sont de plus en plus étroites, les entrepreneurs chinois montrent un enthousiasme chaleureux envers le marché africain. Il y a deux raisons importantes qui expliquent ce phénomène. Premièrement, la vieille amitié constitue une base solide de coopération pour la Chine et l'Afrique. Deuxièmement, l'Afrique se trouve au début du processus d'industrialisation, ainsi, le potentiel du marché est large », explique Nie Zihao, vice-directeur du département de marketing de Yantai Moon.
Dans le cadre local
Au fur et à mesure que les entreprises chinoises entrent sur le marché africain, le nombre des différends commerciaux augmente et ainsi des organisations commerciales deviennent proéminentes pendant les dernières années. « Dans les circonstances nouvelles, les entreprises chinoises doivent s'adapter à la société locale en changeant leur façon de penser et chercher un développement durable sur le continent. » a déclaré Cheng Tao, directeur du Centre d'études africaines de la Chine de la Fondation pour les études internationales.
Lu Qingcheng, vice-président du Fonds de développement Chine-Afrique, a donné des conseils aux entreprises chinoises en Afrique. Premièrement, elles doivent bien connaître la situation d'investissement, la politique, l'économie, la culture, la religion et les coutumes locales. Deuxièmement, avant de faire du commerce, les entreprises chinoises doivent analyser le potentiel du marché et trouver les risques d'investissement. Troisièmement, elles doivent s'engager fermement avec la société locale pour promouvoir le progrès social et aider à améliorer la vie du peuple. « C'est seulement de cette façon que nous pouvons garder les intérêts des entreprises à long terme », a déclaré Lu.
Les conseils de Lu Qingcheng sont approuvés par Lu Shaye, directeur du département des affaires africaines dans le ministère chinois des Affaires étrangères. Il encourage les entreprises chinoises à saisir les opportunités et à promouvoir la coopération entre les deux parties. En même temps, il souligne que les entreprises chinoises doivent avoir une vision stratégique, c'est-à-dire qu'elles doivent prendre les intérêts des peuples locaux et le développement des relations sino-africaines en considération. « Les entrepreneurs doivent prendre l'image et les intérêts du pays au cœur, parce que quand vous êtes à l'étranger, vous représentez votre pays », a-t-il dit.
Le Forum s'est achevé par la Déclaration d'établissement les liens d'amitié entre les provinces chinoises et les pays africains. Selon cette Déclaration, la Chine et l'Afrique vont lancer plus des programmes et augmenter le nombre de 111 jumelages aujourd'hui à 220 jumelages dans les cinq années à venir. Dans le futur, le Forum aura lieu une fois tous les deux ans. |