UNE TRANSITION EN DOUCEUR : Entretien entre Hu Jintao et Xi Jinping à l'issue de la première séance du 18ème Congrès national du PCC, le 7 novembre à Beijing

Réuni à l'heure où l'avenir économique du monde est lié à la croissance chinoise, le 18ème Congrès national du PCC n'est pas uniquement un événement capital pour la Chine. Il a aussi des répercutions mondiales. Plus important encore, le congrès a montré l'engagement du PCC en termes de prospérité et d'équité pour tous les Chinois. Tout comme elle appelle à un développement plus équilibré avec de nouveaux dirigeants en place, la Chine continuera à tenir son rôle de puissance économique mondiale ainsi que de gardien indéfectible de la justice internationale.

Conscient des opportunités et des défis qui les attendent, les nouveaux responsables vont mettre en application les mesures approuvées par le 18ème Congrès national du PCC.

« Ce congrès est d'une importance capitale », écrit Philip Ogunmade, un journaliste de THISDAY, le plus grand quotidien au Nigeria. « La Chine croît tellement. Son développement est un miracle. Comme auparavant, l'ouverture se poursuivra sous la nouvelle équipe dirigeante. »

De meilleures existences

Wan Yu, une déléguée de la province de Jilin, a dit qu'elle était excitée et encouragée après avoir entendu le rapport présenté par Hu. Wan, directrice d'une école pour les orphelins dans la capitale de la province, Changchun, a déclaré qu'elle était heureuse que le rapport donne la priorité à l'amélioration des moyens de subsistance des gens. Selon elle, ces messages sont une bénédiction pour les orphelins, un groupe vulnérable et souvent marginalisé.

« Les grands objectifs comme une société modérément prospère et l'harmonie sociale permettent d'élever le niveau de vie des populations », a déclaré Xie Chuntao, professeur à l'École du Parti du Comité central du PCC. Le rapport de Hu Jintao au 18ème Congrès national du PCC a appelé à de nouvelles améliorations dans les services sociaux essentiels tels que l'éducation, la sécurité sociale et les soins de santé.

La barre est placée plus haut, et les pressions sur les nouveaux dirigeants sont redoutables, a déclaré Kerry Brown, directeur du Centre d'études chinoises de l'Université de Sydney. « Il y a des grands défis en termes de cohésion, d'inégalité sociale et d'équilibre dans l'organisation de la société », a déclaré M. Brown. « Pour la nouvelle direction, ces défis ne feront que croître en complexité à mesure que la Chine devient un pays à revenu intermédiaire. »

Le rapport fixe pour objectif de doubler le PIB et le revenu par habitant dans les villes et les campagnes de 2010 d'ici 2020. C'est la première fois que le PCC fait figurer le revenu par habitant dans les propositions pour une société modérément prospère. Les précédents objectifs évoquaient uniquement la croissance du PIB.

Le revenu disponible par habitant des résidents urbains en Chine a augmenté de 8,4 % à 21 810 yuans (3 498 dollars) en 2011, après correction de l'inflation, selon le Bureau national des statistiques. Pendant ce temps, le revenu par habitant net des résidents des régions rurales a augmenté de 11,4 % sur un an, pour atteindre 6 977 yuans (1 119 dollars).

Malgré le ralentissement économique mondial, le PCC a promis de faire de cet objectif une réalité - un engagement qui met en valeur son dévouement au bien-être du peuple chinois, a dit Xie.

Moins de 2 milliards de personnes dans le monde bénéficient actuellement du niveau de vie tel qu'il est envisagé dans une société modérément prospère, a dit Hu Angang, économiste de renom de l'Université Tsing-hua et délégué du 18ème Congrès national du PCC. Lorsque cet objectif sera réalisé, 1,3 milliard de Chinois se joindront à ce groupe de personnes fortunées, marquant une amélioration sans précédent dans le bien-être de l'humanité, a-t-il dit.

« Mon argument principal est que la réussite de la Chine est également une réussite pour le monde et que l'échec de la Chine est l'échec du monde », explique-t-il, ajoutant que la Chine ne peut pas connaître l'échec.

Dans un rapport publié début novembre, l'Organisation pour la coopération et le développement économique, basé à Paris, estime qu'en 2016 la Chine prendra la place des États-Unis en tant que première économie mondiale.

Le Fond monétaire international a également prévu en avril que l'économie chinoise passera devant les Etats-Unis en termes de parité de pouvoir d'achat.