La fête du Printemps est un jour de réunion familiale pour les Chinois, mais il existe en Afrique un groupe de jeunes bénévoles chinois qui ne peuvent pas rentrer chez eux pour cette fête si importante.

« Nous n'avions pas d'eau chaude ni d'eau courante, mais malgré ces conditions de vie difficiles, nous étions très heureux de vivre ensemble». Wang Xiaozhi, étudiante de l'Université de Pékin, évoque avec joie ses expériences en tant que bénévole au Cameroun. Aux yeux de cette jeune fille chinoise, il n'est pas indispensable de vivre dans le luxe. Malgré des conditions extérieures difficiles, il nous est possible de faire ce que nous adorons avec enthousiasme.

À la différence de leurs aînés, de plus en plus de jeunes chinois d'aujourd'hui tournent leur regard vers le continent africain et ses peuples. En 2005, le premier groupe de jeunes bénévoles chinois arrivaient en Éthiopie. Jusqu'à fin 2011, 364 jeunes chinois bénévoles avaient vécu cette expérience en Afrique.

Une vocation tardive

Par rapport aux pays occidentaux, la Chine envoie encore relativement peu de jeunes bénévoles à l'étranger. Huang Lizhi, chercheuse à l'Institut des relations internationales de l'Université de Pékin, a expliqué à CHINAFRIQUE la situation actuelle des missions de bénévolat en Afrique : « Jusqu'en avril 2012, la Chine avait envoyé seulement 519 volontaires en Asie, Afrique et Amérique latine. Pour les Peace Coprs américains et l'Agence japonaise de coopération internationale, ce chiffre était respectivement de 300 000 et 40 000 personnes. »

Quelle est la raison de cet écart ? Tout d'abord, les États-Unis ont fondé les Peace Corps en 1961, tandis que le système de bénévolat chinois n'est apparu qu'en 2001. Pour des raisons liées à son niveau de développement, la Chine est en retard de plusieurs décennies dans ce domaine.

L'Afrique est une destination importante pour les jeunes volontaires chinois. Malgré le nombre restreint des groupes de bénévoles, ces derniers ont obtenus des résultats certains en Afrique et ont gagné le respect des populations locales.

Une situation difficile

Néanmoins, ces réussites ne vont pas sans quelques problèmes. Tout d'abord, les services offerts par les bénévoles ne peuvent pas bien s'adapter aux demandes des pays africains. Par exemple, ce dont la République du Malawi a besoin principalement est d'une aide apportée à l'agriculture, à la sécurité alimentaire, à l'intégration rurale et urbaine, mais les bénévoles chinois ne peuvent pas bien satisfaire cette demande, à cause de leurs propres limites.

De plus, il existe aussi un problème de budget. Limité par son niveau de développement, le gouvernement chinois est toujours confronté à des difficultés de budget. Quand la Chine envoie ses bénévoles, elle attend souvent que les pays africains puissent offrir le logement, la formation linguistique et le soutien logistique pour le transport, mais de nombreux pays africains sont pris au piège de leur propre situation, il leur est difficile de s'occuper de ces problèmes.

Enfin, pour le gouvernement chinois, le système de volontaires internationaux en est encore à sa phase de développement. Après leur retour en Chine, il n'y a pas de politiques destinées à aider les bénévoles à s'intégrer sur le marché de l'emploi. Sans un système de sécurité et une politique directrice, la recherche de travail est difficile pour ces jeunes volontaires.

Selon Huang, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer ce système. Envoyer des bénévoles à l'Afrique est un travail complexe et il faut envoyer plus de bénévoles en Afrique. Les jeunes Chinois doivent élargir leurs horizons. Il faut donc qu'ils partent à l'étranger et observent les manières de vivre des autres peuples.