Smog à Beijing
À l'issue du 18ème Congrès national du PCC, les dirigeants chinois se sont engagés à construire une « Belle Chine ». Mais la qualité de l'air à Beijing au début de 2013 a montré que la Chine a encore un long chemin à parcourir avant de réaliser cet objectif.
« Si vous souffrez de maladie respiratoire, s'il vous plaît consulter votre médecin avant de vous rendre en Chine », indiquait le ministère canadien des Affaires étrangères sur son site internet. Cela semblait être un bon conseil puisque les hôpitaux de Beijing ont enregistré une augmentation de 30 % du nombre de patients souffrant de troubles respiratoires pendant le premier mois de l'année 2013 et que les niveaux de pollution ont retenu l'attention nationale et internationale.
Le problème de la pollution de l'air a fait la une de l'actualité le 12 janvier, lorsque le niveau de PM2,5 (particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) de Beijing a atteint 30 fois le niveau considéré comme sûr par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les statistiques des autorités météorologiques de Beijing ont annoncé que la ville avait connu seulement cinq jours sans brume en janvier. Les recommandations officielles conseillaient aux enfants et aux personnes âgées de rester à la maison tandis que les ventes de masques sont montées en flèche.
Des solutions durables sont nécessaires
La pollution atmosphérique est un casse-tête pour le gouvernement municipal de Beijing depuis des années. Pendant les mois qui ont précédé les Jeux Olympiques de Beijing en 2008, les médias du monde entier se sont penchés sur la qualité de l'air de la ville. Afin de garantir un ciel bleu pour le grand événement, les responsables de l'environnement de Beijing ont délocalisé la grande aciérie de la ville, privilégié le gaz naturel pour le chauffage domestique et revu à la hausse les normes d'émission.
Au cours des dernières années, le gouvernement chinois a eu un certain succès dans la lutte contre l'augmentation des polluants, comme le dioxyde de soufre, en favorisant les économies d'énergie et la réduction des émissions. Il s'est engagé dans son 12ème Plan quinquennal (2011-15) à réduire la consommation d'énergie par unité de PIB de 16 %, tout en réduisant les émissions de carbone de 17 %.
Selon un récent rapport sur l'environnement en Chine publié par la Banque asiatique de développement et l'Université Tsinghua, sept des dix villes les plus polluées au monde se trouvent en Chine. Le rapport indique également que moins de cinq des 500 villes chinoises répondent aux normes de qualité recommandées par l'OMS. La qualité de l'air est devenue l'obstacle le plus préoccupant pour la Chine à l'heure où la deuxième plus grande économie mondiale se bat dur pour poursuivre sa miraculeuse croissance économique.
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