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Vol.2 mai 2013
Les relations Chine-Afrique en mutation
La visite récente du président chinois en Afrique a porté sur les questions de géopolitique
Martyn Davies

Le voyage du président Xi Jinping en Afrique était un événement d'importance. Compte tenu des efforts et de l'engagement financier de la Chine en Afrique sous l'administration Hu Jintao, certains se demandent quelle sera maintenant la politique étrangère de Beijing. L'administration Xi fait moins mention de milliards de dollars de contrats pour l'Afrique, et cela reflète probablement la maturité des relations Chine-Afrique. Les trois visites d'Etat du président chinois en Tanzanie, en Afrique du Sud et en République du Congo étaient plus axées sur la géopolitique que sur de nouvelles initiatives commerciales.

Il est vrai que la relation de la Chine avec l'Afrique est motivée par un intérêt commercial pragmatique, mais le fondement majeur de la politique étrangère de Beijing est la géopolitique. La Chine cherche à se faire des amis, créer des alliances, influencer des projets et être reconnue comme la grande puissance émergente qu'elle est.

La rapidité et l'ampleur de cette mise en œuvre - par des transactions de plusieurs milliards de dollars et des sommets politiques - ont fait pencher le continent africain vers la sphère d'influence commerciale de la Chine. Cette tendance a été accélérée par la crise économique et financière en Occident, poussant les économies africaines à se réorienter vers les pays émergents plutôt que les pays développés. La stratégie de la Chine envers l'Afrique arrive à maturité, et il doit en être de même pour les pays africains. Beijing n'est plus seulement un acteur du secteur des ressources de l'Afrique, mais y élargit la portée de son incursion commerciale. Les gouvernements africains doivent réagir en conséquence et être plus dynamiques dans leurs politiques élaborées pour se coordonner avec l'engagement de la Chine.

Je crois que la politique africaine de la Chine fusionne de plus en plus avec la gestion de sa propre économie. La croissance intensive de la Chine, poussée par les dépenses industrielles, nécessite une grande quantité d'intrants de matières premières. L'engagement de Beijing en Afrique a été motivé par le besoin d'obtenir des approvisionnements stratégiques de matières premières, notamment de pétrole, de minerai de fer et de cuivre. Le modèle de croissance chinois va devenir de plus en plus dépendant de la capacité et de la volonté de l'Afrique de fournir ces ressources. Un environnement politiquement accueillant des gouvernements africains est d'une importance primordiale pour les capitaux chinois. En Europe, aux Etats-Unis et plus récemment en Australie, les gouvernements ont tenté de bloquer l'acquisition d'actifs locaux de la part d'investisseurs chinois, dans les télécoms, en matériel informatique et dans les mines. Mais en Afrique il n'existe pas encore d'obstacles politiques aux investissements chinois.

Cependant, le gouverneurde la Banque centrale du Nigeria Lamido Sanusi et le président du Botswana Ian Khama ont récemment critiqué le caractère souvent biaisé des relations de leur pays avec la Chine. La politique étrangère du président Xi devra équilibrer ses intérêts commerciaux croissants tout en s'adaptant à une Afrique en pleine évolution et plus affirmée.

Le coût d'opportunité est énorme, compte tenu des quelques États africains riches en ressources qui n'ont pas encore profité pleinement de la demande insatiable de la Chine pour les matières premières au cours de la dernière décennie. Ce n'est pas le cas en Australie, où l'économie a maintenu une croissance du PIB robuste en dépit de la crise économique grâce à ses infrastructures et à la demande forte en provenance de Chine. Un certain nombre de pays producteurs de pétrole - l'Angola en tête – font exception. Peu de gouvernements africains ont été aussi actifs que ce pays pour se servir des investissements chinois dans les ressources afin de construire ses infrastructures. Hormis quelques exceptions, les économies africaines auraient pu faire beaucoup plus pour accrocher leurs économies dépendantes des ressources au train de la croissance à long terme chinois.

Mais le jeu est en train de changer de règles. Alors que le besoin de ressources a motivé l'incursion de la Chine en Afrique tout au long de la première décennie de son « nouveau » commerce avec l'Afrique, le changement actuel n'est pas contrôlé par la Chine, mais façonné par les forces du marché. Le déplacement potentiel de l'industrie manufacturière de Chine vers l'Afrique pourrait être la prochaine force motrice. Cela coïncide avec la transition politique à Beijing et ce qui est souvent appelé en termes économiques le « rééquilibrage » de la Chine.

Selon Justin Lin, ancien économiste en chef de la Banque mondiale et maintenant enseignant à l'Université de Beijing, la Chine prévoit la perte d'environ 85 millions d'emplois dans l'industrie manufacturière au cours de la prochaine décennie. De la même manière que le Japon en a perdu 9,7 millions dans les années 1960 et la Corée du Sud près de 2,5 millions dans les années 1980 en raison de la hausse des salaires et des coûts de production, l'économie chinoise connaîtra le même sort, mais sur une échelle beaucoup plus grande. Les salaires des travailleurs non qualifiés en Chine devraient quadrupler en 10 ans. Cela créera des opportunités pour le nouveau secteur manufacturier des économies en développement.

Ces pressions sur les coûts se traduisent par un déplacement de l'industrie manufacturière du sud et de l'est de la Chine vers le Vietnam, le Cambodge et la Thaïlande. Lin a estimé que l'Afrique comptait environ 10 millions d'emplois à bas salaires dans le secteur de la fabrication. Un calcul rapide montre que si seulement 10 % de la fabrication de produits d'entrée de gamme en Chine se réalisait en Afrique, cela doublerait les emplois manufacturiers du continent, bénéficiant grandement à l'industrialisation de l'Afrique.

Les relations de la Chine avec l'Afrique sous Xi seront moins « politiques » et plus caractérisées par le marché et donc par le secteur privé. Ceci est le résultat de la propre évolution de l'économie en Chine ainsi que la baisse progressive de son soutien à ses entreprises d'Etat en Afrique, en particulier dans la construction.

Les États africains doivent reconnaître ce changement subtil mais important et commencer à courtiser le secteur privé chinois de l'investissement manufacturier. Cela permettra à l'Afrique de profiter des créations d'emplois de l'industrialisation.

Les Etats africains devraient développer leur compétitivité. De la même manière que la Chine compte sur l'Afrique pour son avenir, les pays africains doivent compter sur la Chine pour le leur.

 

(Dr Martyn Davies est directeur général de Frontier Advisory, titulaire de l'honneur « Jeune Leader mondial » attribué par le Forum économique mondial, et membre du Forum Global Agenda Council sur la Chine. )

 

 

 

 

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