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Ide Nkameni (à gauche), en pleine démonstration musicale (LIU JIAN) |
Ide Nkameni, une marchande camerounaise d'art africain qui vit à Yiwu, au Zhejiang, dans l'est du pays, a apporté un grand nombre de masques africains, de vêtements traditionnels et d'instruments de musique pour décorer le pavillon du Cameroun.
Nkameni dit que bien que les cérémonies avec masques ne soient pas aussi fréquentes qu'autrefois en Afrique, les masques occupent encore une place importante dans la culture et l'histoire de l'Afrique.
« Les masques représentaient une part importante des diverses tribus, et étaient associés à divers rituels qui faisaient partie de nos traditions ancestrales et de la culture tribale », dit-elle.
« Certaines ethnies minoritaires chinoises ont aussi des masques dans leur culture. J'espère que les visiteurs chinois pourront faire le lien avec les masques exposés ici », a-t-elle ajouté.
Les pavillons africains offrent aux visiteurs une féérie visuelle. Au pavillon éthiopien, on pourra non seulement déguster du café original d'Éthiopie mais aussi assister à la cérémonie du café. « L'Éthiopie est le berceau du café, et cette cérémonie fait part de notre vie culturelle et sociale », explique Belen Girma, qui travaille dans ce pavillon géré par Ruian Best International Trading Co., une entreprise installée au Zhejiang.
De plus, les visiteurs pourront acheter du café en grains et des services à café. Il y a aussi des objets d'artisanat, des peintures, des foulards, des chaussures, des sacs, et des instruments de musique comme le masinko, une sorte de violon largement répandu en Éthiopie.
De grandes attentes
Les pavillons africains de l'exposition de Beijing sont populaires auprès des visiteurs. Ma Yazhuo, 27 ans, venue de Shijiazhuang dans la province du Hebei, dit que c'est la première fois qu'elle voit autant de choses provenant d'Afrique.
« J'ai appris des choses au sujet des pays d'Afrique et leurs cultures dans des émissions de télé, mais l'exposition est une merveilleuse occasion d'en connaitre davantage », dit-elle. Elle pense que la culture africaine est beaucoup plus riche que ce qu'on voit ici, et elle souhaiterait qu'il y ait davantage de pavillons de pays africains.
Une autre visiteuse, Li Na, est d'accord avec Ma. « En plus de voir l'artisanat et les produits à vendre, je voudrais avoir plus d'information sur la culture africaine. Vu la barrière linguistique, il vaudrait mieux fournir de l'information en chinois sur chaque pays et chaque culture », a-t-elle suggéré.
Huang Jianhua, 57 ans, est surtout intéressé par l'artisanat et voudrait voir un éventail plus large d'objets exposés. Il pense aussi que les pavillons devraient offrir une brève présentation de leurs produits.
Les gestionnaires des pavillons africains ont de hautes attentes de cette exposition. Shanouda avait de grands espoirs, mais les affaires réalisées dans la première quinzaine ne sont pas satisfaisantes. Il pense que les pavillons internationaux ont besoin d'une plus grande scène pour accroitre leur commerce. « Nous espérons que les organisateurs fassent plus de publicité et de promotion internationale pour attirer plus de visiteurs », a-t-il dit.
Si d'autres Africains expriment les mêmes idées, certains sont optimistes face au progrès des affaires pendant les 185 jours de d'exposition, soit jusqu'au 18 novembre. |