Gao Weizhong (On peut lire la version complète de cette entrevue à : www.chinafrica.cn)
Plus de soixante jeunes professionnels ont discuté d'initiatives lancées par la jeunesse dans la coopération Chine-Afrique à une table ronde tenue récemment à Beijing.
Cette table ronde faisait partie du Forum chinois sur la santé (FCS) 2013 tenu au Centre national de conférence le 17 aout, et portait sur le thème « Coup d'œil sur la coopération Chine-Afrique en santé : prêt à partir ».
Avocat de la santé et organisateur de la table ronde, Gao Weizhong, secrétaire général de FCS 2013 et directeur général du Centre de coopération et d'échanges internationaux sur la santé relevant de la Commission nationale de Planification familiale et de Santé, a partagé son point de vue avec CHINAFRIQUE sur le rôle des jeunes dans la coopération en santé et ses attentes des futurs échanges de la jeunesse.
Qu'est-ce qui a motivé votre proposition d'une table ronde ? Que vouliez-vous réaliser ?
Cette année marque le 50ème anniversaire de l'envoi d'équipes médicales chinoises en Afrique. Comme nous en sommes à préparer les cinquante prochaines années, notre tâche consiste à transmettre l'acquis et les attentes de ce projet dans la nouvelle ère. L'avenir est entre les mains des jeunes. Ce qu'ils pensent et font aura une influence sur notre future coopération.
J'ai proposé cette table ronde au FCS 2013 pour fournir aux jeunes une tribune de dialogue afin qu'ils échangent des idées, des expériences, arrivent à un consensus, inspirent des projets, et apprennent mutuellement entre participants, afin de promouvoir la coopération Chine-Afrique dans la santé.
Quel rôle les jeunes leaders joueront-ils dans cette coopération Chine-Afrique ? Quelle influence ont-ils eue dans notre partenariat ?
Tout d'abord, ces jeunes démontrent un noble esprit cosmopolite et international qui incarne les valeurs de l'amour, du soin et du respect mutuel. Deuxièmement, comme les jeunes sont plus dynamiques, fervents, passionnés, et qu'ils voient loin, ils peuvent offrir des suggestions de développement et de coopération China-Afrique en santé. Troisièmement, par des programmes publics dans les domaines de la schistosomiase, du sida, et de la tuberculose menés entre la Chine et des pays d'Afrique, nous pouvons former un groupe de jeunes travailleurs médicaux, d'administrateurs, et du personnel technique.
Les échanges entre jeunes approfondissent l'amitié, renforcent le respect mutuel et la compréhension et, d'un point de vue mondial, le succès de notre coopération est un exemple de coopération sud-sud qui donne à nos pays en développement un plus grand droit de parole dans la gestion de la santé dans le monde.
Que pensez-vous du partenariat dans la santé entre la Chine et l'Afrique ?
Je préfèrerais utiliser le mot « coopération ou collaboration » pour décrire nos échanges dans ce secteur plutôt que « aide au développement ou appui ». L'aide est toujours à sens unique, et on peut y voir un esprit de condescendance, tandis que la coopération se base sur le respect mutuel, tenant compte des besoins et requêtes l'un de l'autre, sans y attacher de conditions politiques.
Certains peuvent penser que les Chinois donnent et les Africains reçoivent dans le domaine de la santé. Mais en fait, les Africains nous ont appris beaucoup de choses. Par exemple, les travailleurs médicaux chinois en Afrique ont appris les différences culturelles et élargi leur vision livresque dans le cadre de la santé publique mondiale. Au cours des cinquante dernières années, environ mille travailleurs médicaux chinois ont été envoyés en Afrique chaque année, et ont ainsi rapporté en Chine beaucoup d'information.
Qu'attendez-vous des prochaines tables rondes des jeunes leaders sur la santé ?
Nous aimerions beaucoup organiser cette table ronde annuellement pour fournir une occasion aux jeunes dans ce domaine de se rencontrer.
Nous souhaitons que davantage de jeunes africains talentueux dans le secteur de la santé participent à nos discussions l'an prochain, comme ceux qui étudient en Chine, et les Africains qui travaillent dans des organismes internationaux. Nous souhaitons aussi travailler avec les gouvernements chinois et africains, les organisations internationales, les ambassades, les universités, les instituts de recherche, les groupes de réflexion et les ONG pour étendre les échanges entre jeunes et renforcer la coopération Chine-Afrique en santé dans l'avenir.
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