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Vol.3 septembre 2013
La Chine et l'Afrique : les besoins communs réduisent la distance

Deng Boqing, ambassadeur chinois au Nigeria

La Chine et l'Afrique : les besoins communs réduisent la distance

En mars et en mai respectivement de cette année, le Président chinois Xi Jinping et le vice-Premier ministre Wang Yang se sont rendus en visite officielle en Afrique. Puis en juillet, le Président nigérian Goodluck Jonathan a effectué une visite d'État en Chine. Ces fréquentes activités officielles reflètent la confiance croissante entre les deux parties. Récemment, l'ambassadeur chinois au Nigeria Deng Boqing a été interviewé par CHINAFRIQUE au sujet de sa conception des relations entre la Chine et le Nigeria.

Quel est le message transmis par les visites officielles fréquentes des dirigeants chinois en Afrique?

Les fréquentes visites officielles des dirigeants chinois en Afrique reflètent l'importance de la diplomatie vers l'Afrique. Premièrement, le développement de la Chine a besoin de l'Afrique. Lors de sa visite d'État en Afrique, le Président Xi a déclaré que l'Afrique et la Chine étaient une unité et que pendant les périodes de difficulté, ce sont les frères africains qui avaient aidé la Chine à surmonter ses problèmes. Dans ce nouveau siècle, surtout après l'établissement du cadre du Forum sur la coopération Chine-Afrique, le développement de la Chine dépend davantage de l'Afrique.

D'autre part, l'Afrique a besoin aussi de la Chine. Par rapport aux autres pays du monde, l'Afrique est pauvre et moins développée. Que ce soit dans les infrastructures ou dans la résolution d'un certain nombre d'obstacles qui entravent le développement économique, l'Afrique a besoin du soutien financier et technique de la Chine.

De plus, l'Afrique aspire à un ordre mondial plus juste et plus rationnel et elle espère que la Chine puisse représenter les intérêts des pays en voie de développement. Que ce soit le développement économique et social, l'augmentation du taux d'emploi ou l'accès à plus d'expression sur la scène internationale, l'Afrique a besoin de la Chine et vice versa.

La Chine compte 1,36 milliards d'habitants, contre un milliard pour l'Afrique. Le développement de l'Afrique et de la Chine est donc non seulement favorable aux peuples africains et chinois, mais aussi à la paix et la stabilité mondiale.

Depuis l'établissement des relations diplomatiques le 10 février 1971 entre la Chine et le Nigeria, les relations bilatérales sont de plus en plus étroites. D'après vous, dans quels domaines, les succès de coopération sont les plus significatifs?

Le développement des relations entre la Chine et le Nigeria est en fait une conséquence du développement des relations Chine-Afrique. Depuis l'établissement des relations diplomatique en 1971, et surtout après l'établissement des relations du partenariat stratégique en 2005, les relations entre les deux parties se sont développées à une vitesse sans précédent. En matière de politique, les visites officielles sont fréquentes. Il y a quelques jours, le Président Jonathan a effectué une visite d'État en Chine avec 13 ministres, quatre gouverneurs, des sénateurs, des membres du Congrès et de nombreux entrepreneurs.

En matière de coopération économique et commerciale, pendant les deux dernières années, le volume du commerce est resté toujours supérieur à 10 milliards de dollars. Les perspectives de coopération dans beaucoup de domaines sont prometteuses : par exemple, pour les télécommunications, le Nigeria est le premier importateur de satellites de communication de la Chine vers l'Afrique. Maintenant, les Nigérians disent souvent avec fierté qu'ils sont le septième pays du monde qui possède des services de navigation. En matière d'Internet, la Chine participe avec enthousiasme à la construction du réseau du Nigeria, donc, beaucoup de Nigérians passent directement à la période de 3G sans passer par la période de téléphone filaire. En matière de culture, le Nigeria a été le premier pays africain à établir un centre culturel en Chine et le centre chinois au Nigeria va bientôt être inauguré.

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