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Vol.3 novembre 2013
Les sinogrammes en danger
Destin incertain des caractères chinois manuscrits
Zheng Yang

 

 

Des nombreux étudiants sont capables d'apprendre et de pratiquer la calligraphie à l'école primaire Compétitions de langue dans d'autres pays 

Que faut-il faire pour devenir un héros ? A) Tuer un lion ; B) Remporter une bataille ; C) Sauver le monde ? Si vous connaissez la langue chinoise, il y a un autre choix : maitriser l'écriture des caractères. Mais la tâche n'est pas aussi facile qu'elle le semble, même pour les Chinois.

L'été dernier, une bonne centaine de personnes ont fait face au défi d'une dictée comportant des mots et idiomes chinois courants à l'émission télévisée « Héros des caractères chinois » produite par la Télévision du Henan et diffusée depuis juillet. Les concurrents étaient âgés de 7 à 17 ans, mais l'intérêt qu'ils ont suscité s'est étendu aux adultes aussi.

La rédactrice Zhang Linlin, âgée de 25 ans, a regardé l'émission crayon en main. Zhang a tenté d'écrire tous les sinogrammes (hanzi) en même temps que les participants, mais apparemment elle n'aurait pu devenir une héroïne. « Malgré mon emploi centré sur la langue, j'ai raté plus de la moitié des mots dictés », a dit Zhang, surprise par son résultat embarrassant. Et d'ajouter : « C'est bizarre de constater qu'on a tant de mal à écrire sa propre langue. »

Mais Zhang n'était pas seule dans sa situation. Selon un sondage mené après l'émission, moins de 50 % des Chinois avaient pu écrire correctement jian xie (intermittence), et plus de 70 % des adultes avaient hésité sur le mot lai ha ma (crapaud).

Cette émission a stimulé l'intérêt pour l'aptitude à écrire à la main de la langue chinoise, laquelle s'est détériorée au cours de la révolution technologique. Un jeu a immédiatement été lancé sur téléphone portable pour permettre aux gens de s'autoévaluer. Mais pour les intellectuels du domaine des langues, ce phénomène indique quelque chose de bien plus sérieux qu'un jeu. Plusieurs y perçoivent un réel danger pour le chinois.  

Sinogrammes insaisissables

À cause de son système logographique particulier, le chinois est plus sujet à subir ce genre de crise que la plupart des autres langues. Contrairement à un système alphabétique comprenant quelques dizaines de lettres, le chinois a développé des milliers de signes complexes pour représenter les morphèmes (mots). « Une fois que vous maitrisez l'alphabet arabe, vous pouvez écrire l'arabe immédiatement. Mais le chinois est différent », a dit une jeune Égyptienne qui étudie à Beijing et dont le nom chinois est Wang Xiao.

De plus, le chinois moderne comprend plusieurs homophones ; la même syllabe peut être représentée à l'écrit par divers caractères, selon la signification. Autant pour les Chinois de langue maternelle chinoise que pour les étudiants de langue étrangère, mémoriser tous les caractères constitue une tâche de longue haleine. Après plusieurs années passées en Chine, Wang parle couramment le chinois et peut suivre des cours ou une conférence, mais elle admet avoir besoin du dictionnaire quand il s'agit de langue écrite.

L'on dit souvent que 2 000 mots anglais suffisent pour lire le journal, et 2 500 caractères chinois en font autant. Toutefois, un anglophone instruit n'oubliera pas l'orthographe des mots tandis que la plupart des Chinois hésiteront une fois ou l'autre sur des mots courants. Un sondage mené par le China Youth Daily montre que 98,9 % des répondants se sont déjà trouvés en situation d'« amnésie des sinogrammes ».

Heureusement, ces caractères insaisissables ne dérangent pas les gens de l'ère numérique. Le pinyin (système phonétique basé sur l'alphabet latin) institué dans les années 1950 permet d'écrire le chinois par le biais d'un clavier anglais, et, ce qui est encore plus commode, dispense de mémoriser la composition complexe des caractères logographiques.

Mais plusieurs intellectuels chinois pensent que cette commodité cause un problème. Saisir électroniquement les caractères accélère la détérioration de la mémoire par un manque de pratique de l'écriture. L'avènement des appareils numériques portables comme le smartphone ou l'ipad empire indiscutablement la situation. Le sondage montre que seulement 38,9 % des Chinois écrivent encore à la main quotidiennement.

« Nous avons déjà été exposés à la lecture superficielle et au fastfood ; nous remplaçons le stylo par le clavier. Nous nous éloignons de plus en plus de l'écriture des caractères », dit Jiang Lansheng, président de la Société de Lexicographie de Chine. « Si nous n'entravons pas la tendance, nous avons toutes les raisons de nous inquiéter de l'avenir de l'écriture chinoise à la main. Peut-être l'ironie que les Chinois ne peuvent écrire le chinois deviendra-t-elle réalité. »

D'autre part, certains croient que le phénomène signale une crise plus profonde, se concentrer sur la préservation de la culture chinoise plus que sur l'amélioration de l'aptitude à écrire les sinogrammes à la main. 

« On ne peut imputer toute la responsabilité aux appareils numériques. Allons-nous bannir de notre vie les ordinateurs à cause de la diminution de l'aptitude à écrire à la main ? Pour donner un avenir soutenu aux sinogrammes, il est fondamental que toute la population soit informée et éduquée, et développe un désir consistant pour cela », dit Wang Ning, de l'École normale de Beijing.

Rehausser l'attention

La crise potentielle des hanzi met aussi en lumière l'absence de culture traditionnelle chinoise en éducation.

« La plupart des étudiants n'ont pas la possibilité d'apprendre et pratiquer la calligraphie à l'école primaire », dit Xie Yong, qui enseigne le chinois à l'école secondaire Lu Xun de Beijing. « Parents et enseignants poussent les enfants à apprendre les mathématiques et l'anglais plutôt que la culture traditionnelle, et cela est surtout dû aux exigences d'admission dans les meilleures écoles secondaires. »

On pointe particulièrement du doigt l'importance accordée à l'apprentissage de l'anglais par les enfants. En septembre dernier, Wang Xuming, ex porte-parole du ministère de l'Éducation, a lancé un appel sur son blog pour qu'on « abolisse les cours d'anglais à l'école primaire et accentue l'étude de la civilisation chinoise ancienne » afin de sauver la langue et la culture chinoises.   

Sur cette toile de fond, le ministère de l'Éducation prépare une mesure pour diminuer l'importance de l'anglais comme matière obligatoire au primaire.

Fan de l'émission « Héros des caractères chinois », Zhang Linlin n'est pas d'accord avec l'idée d'éliminer l'anglais du cours primaire. « Dans le contexte de la mondialisation, il est important de maitriser l'anglais ; mais nous devons accorder davantage d'attention à nos langues maternelles et à la culture chinoise. »

Depuis septembre, Zhang s'est imposé un exercice quotidien d'écriture manuscrite, « un programme qui me rappelle la beauté de la calligraphie chinoise dont j'étais si fière. Je veux en retrouver la maitrise. »

zhengyang@chinafrica.cn

 

» États-Unis : « The spelling bee », un concours d'épellation d'anglais pour les étudiants du secondaire se tient annuellement depuis 1925.

» Japon : Les Japonais sont très intéressés aux hanzi car leur propre langue dérive du chinois. Depuis 1975, un examen sur les sinogrammes a lieu chaque année dans le but d'améliorer le vocabulaire et les connaissances.

 

 

 

 

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