La politique extérieure
Selon les experts, la nouvelle équipe dirigeante a non seulement renforcé ses efforts sur les affaires intérieures, elle a aussi intensifié son travail diplomatique.
« La Chine a renforcé ses relations avec les pays en développement, notamment avec les pays africains, et cet effort se poursuivra », a déclaré à CHINAFRIQUE Liu Guijin, ancien envoyé spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines.
Du 24 au 30 mars, peu après son accession à la présidence chinoise, Xi Jinping s'est rendu en visite en Tanzanie, en Afrique du Sud et en République du Congo, et il a entretenu une communication active avec les dirigeants africains quand il a assisté au sommet des BRICS à Durban. Après cela, de nombreux autres hauts dirigeants tels que Zhang Dejiang, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC, Wang Yang, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et Liu Yandong, membre du Bureau politique du Comité central du PCC, ont également effectué des visites dans les pays africains.
« La Chine et l'Afrique ont une relation forte et créative basée sur un engagement historique de longue date et, plus récemment, institutionnalisée par le FOCAC (Forum sur la coopération Chine-Afrique) », a déclaré à CHINAFRIQUE Garth Shelton, professeur de relations internationales à l'Université de Witwatersrand en Afrique du Sud. « Cette relation assure de nombreux résultats positifs aux deux parties et est de plus en plus importante dans le cadre du processus clé Sud-Sud dans un contexte mondialisé. »
Un engagement pacifique
La Chine agit selon les Cinq principes de la coexistence pacifique dans son travail diplomatique, en vertu des principes établis il y a 60 ans, explique Wang Yusheng, directeur exécutif du Centre d'études stratégiques de la Fondation chinoise pour les études internationales.
Les Cinq principes de la coexistence pacifique, proposés par la Chine et d'autres pays en développement comme l'Inde en décembre 1953, sont le respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence dans les affaires intérieures, l'égalité et les avantages réciproques, et la coexistence pacifique.
« Les Cinq principes [de la coexistence pacifique] sont largement respectés et soutenus en Afrique. L'adhésion de la Chine à ces principes constitue la base de la coopération positive Sud-Sud », a noté M. Shelton. Selon lui, les cinq principes constituent un encouragement pour l'Afrique et devraient être renforcés en tant que fondement des interactions diplomatiques de la Chine avec l'Afrique.
Bien que les critiques des Cinq principes de la coexistence pacifique affirment que la non-ingérence favorise la corruption, M. Shelton pense que ce principe indique seulement que la Chine considère les autres pays comme des amis sur un pied d'égalité.
« La non-ingérence signifie que la Chine recherche un partenariat égal, de coopération et d'amitié avec l'Afrique », a-t-il souligné. « Sur la base de cette politique, la relation Chine-Afrique peut être renforcée davantage et un système de coopération positive et mutuellement bénéfique peut être développé. » |