Jean Claude Nduwayo (LIU YUNYUN)
La Chine en action
« Honnêtement, la Chine est le plus grand producteur de gaz de serre, a admis Xie. On ne peut le nier. »
« La Chine est très inquiète de l'excès d'émission de carbone et des changements climatiques, non à cause des forces externes mais de son désir interne de créer un environnement propre et sain », a dit Xie.
Dans une décision du plus haut niveau prise par la 3e Session plénière du XVIIIe Comité central du Parti communiste chinois qui s'est terminée le 12 novembre 2013, la Chine s'est engagée à garder l'œil sur les questions de protection de l'environnement et à faire des efforts législatifs pour surveiller et maîtriser la pollution de l'air, de la terre et de l'eau.
Bien que la Chine soit maintenant la deuxième économie mondiale, la richesse moyenne de ses 1,3 milliard d'habitants est loin d'atteindre le niveau international. En 2012, le PIB par habitant était de 6 000 dollars et au 87e rang du monde. Les défis actuels auxquels la Chine fait face comprennent la tâche de développer son économie, d'extirper la pauvreté et d'améliorer le niveau de vie du peuple tout en faisant face activement aux menaces du changement climatique.
« Nous n'aurons nulle part où aller si nous ne réglons pas ces problèmes », a dit Xie.
Dans le but de promouvoir la réduction de l'oxyde de carbone et d'éveiller la conscience des citoyens à la grande question climatique, la Chine a lancé cinq centres pilotes d'échange de quotas d'émission en 2013. Ce sont des endroits où les entreprises qui ont le moins d'émissions peuvent vendre leur excès de pollution aux entreprises lourdement polluantes.
Matthew Rodriquez, secrétaire de la protection environnementale de Californie, s'est dit impressionné par l'efficacité du gouvernement chinois dans ce système. « S'il a fallu six ans à la Californie pour commencer, il n'a fallu que six mois à la Chine, une réalisation remarquable. »
La Chine a pris l'engagement de réduire ses émissions de carbone de 40 à 45 % en 2020, à comparer à 2005, et la proportion de combustibles non-fossiles représentera 15 % de toute l'énergie utilisée au pays. Selon Xie, l'objectif est ambitieux car le développement de l'énergie hydraulique et nucléaire stagne en Chine. Mais il a ajouté que la Chine emploiera toutes les mesures pour atteindre ces buts.
La Conférence de Varsovie sert de prélude aux deux conférences qui se tiendront à Lima, au Pérou, en 2014 et à Paris, en France, en 2015.
Xie s'attendait à ce que la conférence atteigne un accord « acceptable par toutes les parties – sans qu'elles en soient nécessairement heureuses. »
(Reportage depuis Varsovie, Pologne)
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