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Vol.4 avril 2014
La joie de rire
La comédie gagne en popularité en Chine
Joseph Halvorson

 

 

Des Bishop anime un spectacle de stand-up comique au club Right Here à Beijing, dans le quartier de Wudaokou, le 26 février 

La vie dans une grande ville de Chine peut être stressante, et Beijing possède un marché croissant pour un des plus puissants antidotes à la mauvaise humeur : le rire.

Chaque mercredi soir, au club Hot Cat, dans un hutong au sud du Temple des Lamas, une vingtaine de comédiens amateurs disposent de cinq minutes chacun pour monter sur scène et divertir environ 80 spectateurs. Et une équipe de douze comédiens professionnels pratique sa routine avant d'aller présenter son spectacle du week-end dans des locaux plus spacieux et payants.

L'animateur est un États-unien de 26 ans, David Fertitta. Il fait connaître de nouveaux comiques et présente lui-même certains numéros. Une fois le public réchauffé, il fait appel aux nouveaux comédiens qui l'un après l'autre montent sur scène. De temps à autre, il jette un coup d'œil à son carnet de notes afin de retrouver une blague qui a déjà connu du succès. Il lui arrive de traverser ce qu'on appelle dans le milieu « une bombe », c'est-à-dire un échec de liaison avec le public. Car c'est le public qui fait qu'un comédien plaît ou est ignoré, ou pis encore, carrément ridiculisé.

Une fois que le nouveau-venu a quitté la scène et l'éclairage des projecteurs, Fertitta présente un des comiques les plus prometteurs de Beijing, Gus Tate, âgé de 28 ans, originaire du Kentucky aux États-Unis. Il évite les contenus plutôt crus que d'autres emploient pour frapper leurs auditeurs et les rendre hystériques. Tate, pour sa part, sait charmer son public par des anecdotes, des observations intelligentes, et des leçons tirées de son interaction avec la Chine.

Après avoir joué en anglais durant la dernière année, Tate dit qu'il aimerait s'essayer en chinois. « Les barrières linguistiques rendent certaines choses drôles, mais qui ne seraient pas nécessairement drôles dans notre langue maternelle », dit-il, ajoutant que le seul fait de voir un étranger sur scène pousse, d'une certaine façon, les Chinois à rire. »

Tate croit que non seulement ses compatriotes mais aussi les Chinois partagent son sens de l'humour. « Je crois que ce que je trouve drôle est tout simplement drôle », dit-il.

Les humoristes sont devenus populaires aux États-Unis après l'apparition des comédiens qui passaient aux émissions de fin de soirée comme celle de Johnny Carson, et ont connu une résurgence ces dernières années car l'internet permet de toucher davantage de spectateurs au moyen des sites vidéo comme YouTube et des réseaux sociaux comme Twitter.

Dans la même veine, l'internet a créé des occasions pour les comédiens chinois de trouver un marché à l'expression créative au-delà du format ordinaire de la télévision qui inclue des producteurs et la pression extérieure du processus de rédaction de scripts. Jesse Appell, un Américain qui a passé un certain temps en Chine à chercher des formes de comédie et a paru à la CCTV dans un numéro de dialogue comique, a dit que le monologue comique gagnait de plus en plus d'auditeurs à mesure que l'on vouait des budgets plus importants pour créer un contenu pensé pour l'internet. « À ce point, la télé et l'internet sont presque interchangeables », dit-il.

Joe Wong, un comédien chinois qui a participé au banquet annuel des correspondants de la Maison blanche, a aidé à mettre en valeur l'art du monologue comique en Chine après avoir atteint le monde par son art en 2010.

Un autre comédien a été reconnu après une année de vie en Chine où il a filmé ses expériences pour un documentaire à venir. Des Bishop, de New York, est allé en Irlande à l'adolescence étudier dans un pensionnat, et il divertissait son entourage par des observations sur la vie de son pays natal avec des sujets comme la pauvreté et l'alcoolisme.

Bishop, maintenant âgé de 38 ans, s'apprêtait à emménager dans un appartement au nord du Deuxième périphérique de Beijing quand il a parlé à CHINAFRIQUE. Après avoir passé un an dans une famille d'accueil, il a vu son chinois amélioré au point qu'il pouvait réaliser son rêve de jouer en chinois. Récemment, au Bookworm – librairie, bibliothèque, bar et restaurant de Beijing – où il a donné un spectacle dans lequel il imitait le célèbre Canadien Mark Henry Rowswell (mieux connu sous son nom chinois, Da Shan) – le public était sensible à son humour bien que le phénomène fût encore assez nouveau, a dit Bishop.

À un spectacle dont il était la vedette, en décembre dernier, le commentaire de Bishop sur la vie en Chine décrivait la circulation automobile souvent chaotique, comme guidée non pas par la loi mais par un mélange de subjectivité et d'instinct, qui confluent dans une sorte de tao au mouvement fluide. Il interprète à sa façon le script chinois, illustrant ce qui arrive quand on essaie de maitriser une langue totalement étrangère.

La présence et l'énergie de Bishop sur scène demeurent aussi fortes qu'il utilise le chinois ou l'anglais. Il se montre homme de scène autant qu'intellectuel quand il livre une vision de la vie chinoise contemporaine. À mesure que sa compétence langagière augmentait, il a découvert que sa compréhension et son interaction avec la société augmentaient. « Apprendre le chinois ouvre tout un nouveau monde », dit Bishop.

En offrant une certaine aide à un groupe de comédiens débutants, comme le reporter Tony Chou, aussi comédien à temps partiel, Bishop voit cette forme de divertissement atteindre rapidement les publics nationaux. « Ces gars sont des pionniers, dit-il. C'est incroyable, ils ont répandu eux-mêmes une nouvelle forme de culture en Chine. »

En 2008, Bishop a produit une série télévisée intitulée Le nom de Fada, qui montre sa tentative d'apprendre la langue d'Irlande et d'explorer les questions sociales de l'Irlande. L'expérience fut tellement réussie qu'en 2013, il choisit de traduire la formule en chinois. Dans sa première année de collaboration avec un groupe de comiques prometteurs à Beijing, Bishop est assez optimiste pour continuer à vivre et travailler en Chine.

Bishop a dit que la classe moyenne montante de Chine cherche de nouvelles formes de divertissement, et que la comédie individuelle offre une alternative abordable aux concerts de rock et aux spectacles de variété traditionnels dont les billets coutent jusqu'à 500 yuans (80 dollars). Et si le dialogue comique demeure la forme la plus adéquate de la vie culturelle chinoise moderne, la comédie individuelle est le genre qui se développe le plus rapidement.

Dans une ville où la pression de la compétition coupe-gorge peut rendre la vie trop sérieuse, parfois, on a bien raison de chercher à rire davantage.

 

 

 

 

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