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Vol.4 avril 2014
Rester ou partir?
Vivre dans les villes de premier rang ou rentrer dans sa ville d'origine : un dilemme pour les jeunes chinois
Zheng Yang

Ren Yueli (à gauche)

Tang Huabin (le chanteur), un beipiao qui cherche son rêve à Beijing

Bei-Shang-Guang est un slogan populaire en Chine en ce moment. Cette appellation – qui fait référence aux trois villes les plus développées du pays : Beijing, Shanghai et Guangzhou – est utilisée pour véhiculer un idéal de style de vie dans les villes prisées en Chine.

L'attractivité de Bei-Shang-Guang réside dans les possibilités communes des trois villes en matière d'accès à l'emploi avec des salaires élevés et l'existence de rues commerciales animées – de véritables lieux où trouver gloire et fortune. Sur le plan pratique, ces villes présentent d'autres attraits puisqu'on y trouve un tiers des principales universités et 14 % des meilleurs hôpitaux du pays, ainsi que les meilleures installations culturelles.

Pour les jeunes chinois, Bei-Shang-Guang est un paradis. Les migrants originaires d'autres régions affluent vers les villes de premier rang dans l'espoir de trouver de meilleurs emplois et d'avoir une vie meilleure. Outre les migrants, chaque année, les jeunes diplômés font face à une rude compétition pour s'installer dans les trois villes métropolitaines. Mais depuis quelques années, on observe l'émergence d'une nouvelle tendance qui consiste à éviter ou quitter les « super villes » de Chine.

Renversement de tendance

Depuis 2009, « fuir Bei-Shang-Guang » est devenu un sujet d'actualité rapporté par presque tous les grands médias dans les mois suivant la Fête du Printemps, un moment où des millions de personnes retournent dans les grandes villes après avoir passé les vacances dans leur ville natale. Cette année, les nouvelles statistiques récemment publiées ont attiré l'attention de la population : selon zhaopin.com, le célèbre site web spécialisé dans la recherche d'emploi en Chine, 61 % des diplômés universitaires de moins de 24 ans évitent de chercher du travail dans les villes chinoises de premier rang, contre à 46 % en 2011.

Cette inversion de tendance s'explique principalement par le niveau très élevé du coût de la vie, et en particulier par la flambée des prix de l'immobilier. Le rapport du Bureau national des statistiques de Chine montre que jusqu'en septembre dernier, les prix des loyers résidentiels avaient augmenté pendant 44 mois consécutifs en Chine. À Beijing, le loyer mensuel des jeunes de moins de 34 ans représente en moyenne 37 % de leur revenu.

Mais la pression financière n'est pas le seul problème. Avec le système du hukou, qui permet d'enregistrer les ménages, certaines ressources favorables telles que les logements à loyer modéré ne sont accessibles que pour les détenteurs d'un hukou local dans les grandes villes. Pour réduire la pression exercée par une population en plein essor – Beijing compte maintenant plus de 20 millions de résidents permanents, avec une augmentation à hauteur de 600 000 par an – les grandes villes ont renforcé le contrôle sur le processus d'enregistrement des ménages et ont adopté des politiques pour limiter le nombre de nouveaux hukou.

Sentiment d'appartenance

Pour les personnes qui s'efforcent de construire leur vie dans les grandes villes, l'absence d'un sentiment d'appartenance est finalement plus douloureuse que la pression financière. Dans la société chinoise, la notion de « foyer » est étroitement liée à l'achat d'une maison et le hukou est considéré comme une preuve de l'identité. Il est largement admis que ces deux éléments sont indispensables pour devenir un véritable citoyen local. Sinon, vous ferez face à une insécurité à la fois physique et psychologique.

À Beijing, les personnes sans domicile ou sans hukou sont surnommées Beipiao, ce qui signifie « les vagabonds de Beijing », sans racines (domicile et identité). Le mot a été utilisé pendant des décennies pour désigner les Chinois migrant vers la capitale pour trouver une vie meilleure.

Un des cas les plus célèbres de la jeunesse Beipiao est Ren Yueli. Pendant quatre ans, cette jeune femme a vécu une double vie en travaillant comme serveuse dans la journée et comme chanteuse durant la nuit, jusqu'à ce qu'un jour, quelqu'un poste une vidéo d'elle en train de chanter sur Internet. Quelques mois plus tard, elle donnait un concert sur la scène du Gala de la Fête du Printemps 2008. Bien qu'elle soit célèbre maintenant, elle se considère encore elle-même comme une Beipiao, parce qu'elle n'a pas de hukou de Beijing.

Chaque « super ville » partage une philosophie similaire : le rêve. Mais aujourd'hui, de plus en plus de gens ressentent une certaine frustration à Beijing. Dans divers rapports traitant du bien-être des citadins chinois, Bei-Shang-Guang ne figurent jamais au classement des 10 meilleures villes de Chine selon « l'indice du bonheur ».

Rêve ou réalité

En dépit de ces frustrations, les villes de premier rang n'ont pas vraiment perdu leur charme pour les jeunes ambitieux. Malgré l'immense écart entre le rêve et la réalité, beaucoup de jeunes choisissent de rester à Beijing. Alors que le débat sur « fuir Bei-Shang-Guang » est encore d'actualité, certains de ceux qui ont fui font leur retour vers les grandes villes.

Lorsque Wang Yuancheng, un nouveau diplômé d'une université à Xi'an, est venu à Shanghai en 2008, il gagnait 1 800 yuans (293 dollars) par mois et partageait un appartement avec huit autres personnes. Mais quand Wang a décidé de quitter la ville cinq ans plus tard, il gagnait 140 000 yuans (22 800 dollars) par an.

Wang aime Shanghai pour son équité. « [À Shanghai] on ne se soucie pas de votre date de naissance, votre formation universitaire ou vos conditions familiales, la seule chose qui importe ici, c'est vos efforts », a-t-il déclaré.

Pour prendre soin de sa mère atteinte d'un cancer depuis 2013, Wang est rentré dans sa petite ville natale, mais cette fois, il a du mal à s'intégrer dans cet environnement où il a pourtant vécu pendant 20 ans. Il a résumé son histoire en 4 000 mots sur zhihu.com, un forum de questions-réponses très populaire en Chine, pour répondre à la question « pourquoi les gens restent-ils encore à Bei-Shang-Guang alors que la vie y est si difficile ? »

Dans ses écrits, Wang n'a pas caché sa déception concernant les petites villes : les possibilités d'emploi limitées, l'atmosphère de népotisme et le manque d'ouverture des gens sont autant d'éléments critiquables. Il avait l'impression de vivre dans deux mondes séparés.

Le dilemme de « fuir ou pas » fait écho à la métaphore du mariage utilisée par le célèbre écrivain chinois Qian Zhongshu. Ce dernier a comparé le mariage à une ville que les gens souhaitent quitter lorsqu'ils s'y trouvent, alors que les gens de l'extérieur s'efforcent d'y entrer.

Dans de telles circonstances, c'est une question de choix.

Lorsque Xia Xia, 25 ans, a décidé de quitter Beijing pour rejoindre sa ville natale Kunming, dans le sud-ouest de la Chine, tous ses amis et collègues ont été choqués. Ils ne pouvaient pas comprendre pourquoi une auteure de pièce de théâtres voudrait quitter la capitale, centre de l'art et de la culture de la Chine. Beijing abrite aussi de grandes entreprises des médias tandis que Kunming, ville deux fois moins grande que Beijing, est seulement célèbre pour son climat printanier qui dure toute l'année.

Mais Xia était déterminée. « Un salaire élevé, la réussite professionnelle, un superbe appartement… qu'est-ce que tout cela comparé aux champignons frais vendus dans la rue pendant la saison des pluies ? », a-t-elle lancé. Après six ans de stress dans la jungle de béton, Xia aspire à une vie simple.

zhengyang@chinafrica.cn

 

 

 

 

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