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Vol.4 novembre 2014
Un destin redéfini
La Chine est prête à réformer son système d'examen d'entrée à l'université jugé trop stressant
Zheng Yang

 

L'écart entre les taux de recrutement dans les différentes provinces est en voie de diminution

Si vous pouviez revenir en arrière et revisiter votre passé, voudriez-vous revivre vos 18 ans ? Une proposition alléchante à plusieurs niveaux, mais pour Gao Jing, la réponse est un « non » catégorique. Sa raison est simple : c'était l'année où elle a dû passer son gaokao – examen chinois d'entrée à l'université.

Celui-ci est considéré comme le concours ultime qui détermine le futur d'un élève. En plus de fixer son université d'admission, il agit aussi sur son statut social ultérieur. Dans un pays qui travaille d'arrache-pied pour réduire l'écart entre les riches et les pauvres, cet examen doit être pris au sérieux.

« Vous ne voulez pas gâcher votre seule opportunité », affirme Mme Gao. Lorsqu'elle regarde en arrière, cette jeune femme de 25 ans originaire de la province du Shandong avoue qu'elle a passé « les deux jours les plus stressants de sa vie », car toute erreur à l'examen aurait pu ruiner les efforts fournis pendant trois ans d'études au lycée. « La plupart d'entre nous s'était fixé l'objectif d'entrer dans des universités prestigieuses lorsque nous étions encore à l'école primaire », explique Mme Gao.

La pression est toujours omniprésente chez les élèves d'aujourd'hui. En 2014, 9,39 millions de candidats se sont inscrits à l'examen d'entrée à l'université, avec une note maximum de 750 points. Dans certaines provinces très peuplées telles que le Henan, un point supplémentaire peut permettre de vaincre 1 600 concurrents. Face à une telle compétition, selon certains observateurs, les lycéens chinois consacrent deux fois plus de temps à leurs études que leurs homologues américains.

Le gaokao fait peser une contrainte considérable à la fois sur les élèves et sur l'autorité chinoise chargée de l'éducation, qui est responsable d'instaurer un système sélectif exerçant une influence profonde sur le futur des millions de jeunes.

Pour le moment, une des réformes les plus globales et approfondies depuis la réintroduction du gaokao en 1977 est en cours. Un plan a été publié par le Conseil des affaires d'État le 4 septembre dans le but de remettre en état cet examen et le système de recrutement. Pour la plupart des gens, il est temps de procéder à cette réforme.

Une réforme très attendue

Le nouveau plan de réforme ciblant le gaokao, lancé en 2010, est la dernière initiative en date dans le cadre du Programme national de réforme et de développement de l'éducation à moyen et à long terme (2010-2020), qui vise à répondre aux problèmes auxquels est confrontée l'éducation chinoise.

Axé sur le développement de l'éducation allant de l'enseignement préscolaire jusqu'à la formation professionnelle, le programme a pour objectif d'accroître les dépenses publiques pour l'éducation et de promouvoir une distribution équitable des ressources éducatives.

Compte tenu du rôle significatif que le gaokao joue dans la vie d'un élève, la réforme portant sur cet examen et le système de recrutement est suivie de très près par le grand public. Il a fallu attendre trois ans et quatre versions révisées pour que la version finale du plan soit prête.

Selon le ministère de l'Éducation, cette dernière vague de réformes est destinée à soulager la pression pesant sur les élèves et à promouvoir l'équité et la transparence.

 

L'égalité des chances

Dans le plan de réforme publié par le Conseil des affaires d'État, environ la moitié des articles se concentrent sur l'équité en matière d'éducation.

« La réforme de l'éducation est un projet complexe engageant toutes les couches de la société. Il est raisonnable que le gouvernement central ait pour première priorité l'équité éducative, une préoccupation majeure du public », explique Yang Dongping, professeur à l'Université des sciences et technologies de Beijing.

D'après le vice-ministre de l'Éducation Du Yubo, le gouvernement cherche depuis longtemps à réduire les disparités régionales. L'écart entre la meilleure et la pire province en termes de taux de recrutement (y compris les établissements d'enseignement professionnel) est descendu de 39 points de pourcentage en 1998 à 6 en 2013. La récente réforme vise à atteindre 4 points de pourcentage d'ici 2017.

Cela permettra de faire pencher la balance en faveur des groupes défavorisés, tels que les élèves issus des régions moins développées du centre et de l'ouest de la Chine, en établissant des quotas d'admission pour eux.

La réforme se concentre également sur les élèves dans les régions pauvres et éloignées, qui sont moins susceptibles d'être admis par les meilleures universités que leurs homologues citadins, à cause des différences régionales en matière de ressources éducatives. Selon M. Yang, la proportion d'étudiants ruraux admis dans des universités de premier plan a connu un déclin depuis les années 1990 ; dans le cas de l'Université de Pékin, le taux est passé de 30 % à 10 %.

Parallèlement, les quotas seront ajustés pour augmenter le taux de recrutement des élèves en provenance des zones lourdement peuplées. Par exemple, la proportion d'admission au Shandong pour 2014 est de 42,8 %, contre 66,6 % enregistré à Beijing.

Ceux qui appellent à mettre fin au système selon lequel les lycéens ne peuvent passer le gaokao que dans les endroits où ils se sont officiellement inscrits n'ont pas trouvé de réponse satisfaisante dans cette vague de réformes. En revanche, les migrants peuvent se réjouir car dans certaines régions, les élèves seront autorisés à passer leur gaokao là où ils habitent, quel que soit leur lieu de naissance.

S'y ajoutent d'autres mesures, telles que la fourniture de services réservés aux candidats physiquement désavantagés et l'annulation des points bonus donnés en récompense d'accomplissements sportifs ou artistiques.

Moins de pression

Jusqu'à présent, les lycéens étaient obligés de choisir la filière sciences naturelles ou sciences humaines en deuxième ou en première année de lycée. Cette pratique, en vigueur depuis les années 1970, touche à son terme.

Avec la nouvelle réforme, toutes les disciplines seront obligatoires. Les scores du gaokao comprennent les notes de chinois, de mathématiques et d'anglais. Le reste des notes dépendra des performances de l'élève dans trois autres disciplines à sélectionner parmi les suivantes : histoire, géographie, chimie, biologie, physique et politique. Le choix sera basé sur l'université et le diplôme de préférence. Chaque lycéen aura deux occasions de passer son examen d'anglais et soumettra son meilleur résultat.

Cela permet d'adopter un mécanisme d'évaluation plus flexible reposant tant sur les notes que sur les performances globales, explique M. Du. « Nous ne voulons pas que leur destin dépende uniquement des notes ou d'un seul examen. Nous espérons leur fournir plus d'occasions et moins de pression », s'exclame-t-il.

Mais il faudra attendre encore quelques années avant de juger si la réforme atteint les résultats escomptés.

La ville de Shanghai et la province du Zhejiang sont pour l'instant des lieux pilotes, alors que la mise en œuvre du système de réforme dans l'ensemble du pays est prévue pour 2017.

D'ici là, les élèves comme Gao Jing répondront probablement d'une autre manière à la première question.

zhengyang@chinafrica.cn

 

 

 

 

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