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Vol.4 novembre 2014
Désert vert
Le développement d'une industrie du sable à Kubuqi, en Mongolie intérieure, donne naissance à une oasis source d'innombrables richesses
Alice Grandserre

 

Le désert de Kubuqi offre un paysage singulier où se mêlent sable et végétation. Ci-dessus le lac Qixing, situé à quelques centaines de mètres du centre de conférences international de Kubuqi. 

Kubuqi : le royaume d'Elion

En un quart de siècle, le désert de Kubuqi a été transformé en une oasis abritant trois immenses zones dédiées respectivement à l'industrie, à l'agriculture et au tourisme, un projet chiffré à près de 50 000 millions de yuans (8 200 millions de dollars). Quelle que soit la zone, l'influence et la présence de la société Elion Resources sont flagrantes. En témoignent les imposantes portes érigées à l'entrée de chaque zone avec le logo de l'entreprise, les panneaux solaires installés le long des routes, les immenses usines d'exploitation des matériaux du désert, les serres et les laboratoires biologiques dédiés à la culture des plantes et à la recherche ou encore l'existence de l'école « Elion oriental school », construite spécialement en 2009 pour fournir une bonne éducation à quelques 1 300 écoliers. La marque Elion est visible jusque sur les vêtements de travail des habitants du désert. En effet, ces derniers sont devenus des employés de l'entreprise milliardaire.

Elion Resources a convaincu les éleveurs et fermiers de la région de louer leurs terres et de quitter leurs habitations traditionnelles pour vivre dans les pavillons neufs construits à proximité de l'école. Les habitants locaux représentent donc un maillon indispensable dans la chaîne de l'industrie du désert de Kubuqi, puisqu'ils sont à la fois actionnaires du désert, mais aussi partenaires et employés d'Elion.

Bien qu'il soit difficile de savoir si l'arrivée de l'entreprise a entraîné le départ ou le déplacement forcé de certains, notre rencontre avec des agriculteurs ayant adopté le mode de vie proposé par Elion montre que le développement d'activités lucratives à Kubuqi a été synonyme d'enrichissement pour ces derniers.

Gao Maohu et sa femme He Gailan, respectivement âgés de 55 et 49 ans, cultivent de la réglisse pour Elion depuis plus de 20 ans, sur une superficie qui dépasse aujourd'hui 66 hectares. Ils sont maintenant en charge d'une centaine de paysans et se sont considérablement enrichis grâce à leurs activités agricoles. La réglisse est en effet une plante aux précieuses vertus dans l'industrie pharmaceutique et se vend à un prix élevé. « Avant, nous vivions avec la mère de mon mari dans une seule maison. Aujourd'hui nous avons deux maisons séparées, une voiture, et nous pouvons nous offrir les derniers téléphones à la mode », rapporte Mme He, avant de confier à CHINAFRIQUE d'un ton rieur : « Autrefois, les filles d'ici souhaitaient épouser des hommes de l'extérieur. Aujourd'hui, c'est l'inverse, les filles de l'extérieur veulent épouser des hommes du désert. »

Un modèle exportable

Selon M. Gao, la technique d'irrigation goutte à goutte a été empruntée aux Israéliens. Rien d'étonnant vu l'expertise d'Israël en matière de lutte contre la désertification. Notons d'ailleurs qu'Elion Resources avait signé un mémorandum d'entente avec l'université israélienne Ben Gourion fin 2013, pour la création conjointe d'un institut pour la recherche sur les déserts en Chine.

L'entreprise aspire à multiplier les partenariats de ce type et à associer plus d'entreprises privées à ses activités. En ouvrant la discussion sur les possibilités d'investissement dans les modèles d'affaires écologiques lors de la conférence annuelle des entrepreneurs éco-responsables 2014, Wang Wenbiao rappelait : « Nous ne pouvons pas compter uniquement sur le gouvernement et les citoyens pour résoudre les problèmes [environnementaux], il faut aussi compter sur les entreprises ». Entreprises chinoises, mais aussi étrangères, puisque ce dernier confiait quelques jours plus tôt à CHINAFRIQUE : « Les échanges avec des pays comme le Japon, la République de Corée et les États-Unis lors du Forum international sur le désert de Kubuqi nous ont permis d'acquérir des nouvelles connaissances, et de créer un modèle de développement durable. »

À l'heure où la désertification devient une menace croissante à l'échelle mondiale – selon un des derniers rapports de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification traitant de la dégradation des sols, 169 pays s'estiment affectés par le phénomène – la coopération entre pays s'avère plus que pertinente.

En avril dernier, le désert de Kubuqi a été qualifié de zone de démonstration pour une économie éco-responsable par le Programme des Nations unies pour l'environnement. Selon M. Wang, Kubuqi pourrait devenir un haut lieu de formation pour des scientifiques étrangers, notamment ceux des pays d'Afrique concernés par les dangers de la désertification.

Les terres fertiles du Sahel et du Sahara sont envahies par le sable depuis des décennies, et des initiatives de reboisement existent déjà dans ces régions, avec par exemple le projet de l'Agence panafricaine de la Grande Muraille verte. Créée en 2010 sous l'égide de l'Union africaine et de la Communauté des États sahélo-sahariens, l'Agence regroupe onze pays africains visant à reboiser une bande de 15 km de large sur 7 000 km de long, de Dakar à Djibouti. La participation de ces pays au Forum international sur le désert tenu tous les deux ans à Kubuqi aurait certainement des retombées positives aussi bien pour les acteurs africains que chinois. Wang Wenbiao a en tout cas exprimé à plusieurs reprises son envie de rencontrer des dirigeants africains au prochain forum, en 2015, et n'exclut pas d'exporter un jour le modèle de Kubuqi à l'international.

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