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Vol.5 mars 2015
Samaritaine de la culture

Zhang Xu

Samaritaine de la culture

Dans la culture Dongba, transmise depuis des milliers d'années par l'ethnie naxi dans le Sud-Ouest de la Chine, Tayoulamu est l'une des 18 déesses chargées de sauver les âmes qui ne peuvent pas aller au paradis. Le nom de cette déesse a été attribué par un shaman Dongba à une pékinoise, Zhang Xu, pour son œuvre de protection des manuscrits Dongba anciens écrits en pictogrammes et menacés de disparition.

« Physiquement, je suis de l'ethnie han, mais dans mon cœur, je suis une fille de Dongba », affirme Zhang. « Je suis tombée amoureuse des pictogrammes Dongba et je ne veux pas qu'ils disparaissent. »

Présidente de l'Association de Beijing pour la Culture et les Arts Dongba, elle travaille depuis plus de 25 ans à la préservation de la culture Dongba, suite à un coup de foudre tout à fait fortuit.

En 1983, diplômée de l'Institut de Radiodiffusion de Beijing (aujourd'hui Université des Communications de Chine), Zhang a commencé à travailler comme réalisatrice au Centre des Arts Télévisés de Beijing. En 1986, elle dirige sa première série télévisée, Perdu dans la forêt. Cette série, appelant à la protection de l'environnement, suscite un grand débat en Chine sur les relations entre l'homme et la nature.

Zhang tourne ensuite un documentaire sur la culture des fantômes. Ayant entendu parler de la culture Dongba, elle se rend à Lijiang dans la province du Yunnan, une ancienne ville habitée en majorité par le peuple naxi, pour y faire des recherches.

« Quand j'ai vu les anciens manuscrits rédigés en pictogrammes Dongba, j'étais très excitée, raconte-t-elle. Ce sont des œuvres d'art, pas de simples pictogrammes. » Ayant appris que ces pictogrammes étaient menacés d'extinction car peu de personnes pouvaient encore les lire et les comprendre, Zhang a décidé de protéger ces trésors culturels.

Selon elle, les pictogrammes Dongba n'ont pas qu'un charme artistique, mais racontent également les débuts de l'histoire humaine avec des mythes beaux et vivants. « Ces anciens manuscrits comprennent pratiquement tout le savoir du monde : géographie, astronomie, agriculture et musique, explique-t-elle. Ils sont une véritable encyclopédie. »

Lors de son premier voyage au Yunnan, elle a rencontré un vieux shaman Dongba, He Xuezeng, qui a encouragé ses projets et l'a adoptée comme sa propre fille, lui donnant le nom de Tayoulamu. « Cette adoption a renforcé ma détermination de poursuivre mon œuvre de protection de la culture Dongba », affirme-t-elle.

L'écriture Dongba est la seule écriture au monde à toujours utiliser des pictogrammes, et ses anciens manuscrits font partie du programme de l'UNESCO Mémoire du Monde, qui liste le patrimoine documentaire mondial. Mais le nombre de personnes sachant utiliser les pictogrammes ne cesse de diminuer. Dans la culture Dongba, seuls les shamans savent les écrire et les déchiffrer, et les jeunes préfèrent maintenant gagner de l'argent grâce au tourisme plutôt qu'apprendre l'écriture Dongba. 

Zhang n'a cessé d'enregistrer la culture Dongba. Elle a notamment photographié et filmé des shamans psalmodiant des manuscrits lors de cérémonies funéraires, dans l'espoir de les faire parvenir à un public plus large. Elle a également établi l'Association de Culture et d'Arts Dongba de Beijing en 1997 afin de mieux protéger ces anciens manuscrits.

« Actuellement, dans le groupe ethnique naxi, seuls quelques shamans Dongba peuvent lire et déchiffrer les anciens manuscrits. Nous n'avons plus beaucoup de temps », explique Zhang. Sans compter que ces shamans ont généralement plus de 80 ans.

En 2009, elle a décidé de numériser les anciens manuscrits Dongba. Ils sont aujourd'hui 30 000, dont la moitié est répartie dans des bibliothèques étrangères comme la Bibliothèque du Congrès et la Bibliothèque de Harvard aux États-Unis, ou encore la British Library et la Bibliothèque Nationale Allemande en Europe.

Depuis 2009, Zhang et ses collègues travaillent sans répit pour persuader ces bibliothèques de lui procurer des versions numériques des documents ou de lui permettre de les photographier. Une fois en possession des versions numériques, elle peut enregistrer leur prononciation par les shaman.

« C'est vraiment difficile. Nous espérions pouvoir photographier gratuitement les manuscrits car nous n'avons pas beaucoup d'argent pour ce projet, mais certaines bibliothèques veulent nous faire payer », dit-elle.

Le financement est l'une des difficultés majeures pour Zhang et son équipe. Pour leur projet de numérisation, le gouvernement central leur a alloué une somme de 800 000 yuans (130 506 dollars), la somme maximale pour un projet de sciences sociales. « C'est insuffisant pour accomplir notre travail », affirme Zhang, tout en ajoutant qu'elle compte persévérer malgré tout.

Pour économiser de l'argent, Zhang se rend dans les bibliothèques à ses propres frais, logeant chez des amis dès que possible. Lorsqu'on lui demande de payer pour prendre les photos, elle répond que le temps qu'elle récolte l'argent, les shamans Dongba ne seront plus en vie pour déchiffrer les manuscrits. Sa détermination convainc souvent les bibliothèques de lui laisser photographier gratuitement au moins une partie des manuscrits.

Pour Zhang, elle mène une course contre la montre pour numériser ces précieux manuscrits tant que les shamans qui peuvent les déchiffrer sont encore en vie. « Je fais de mon mieux pour en enregistrer le plus possible, afin que les prochaines générations puissent avoir plus de matériel pour étudier cette écriture bientôt éteinte », conclut-elle. 

 

 

 

 

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