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Le ministère chinois des Sciences et Technologies a annoncé en mars la mise en place d'un plan sur 5 ans de prévention et de contrôle de la pollution |
Tout le monde sait que la guerre contre la pollution est loin d'être facile. Mais Ma Jun, ancien journaliste, sait également que la victoire demande la participation de tout un chacun. C'est pourquoi il a créé en 2006 l'Institut des affaires publiques et environnementales (IPE), une organisation non-gouvernementale basée à Beijing.
Au sein de cette organisation, Ma a passé presque une décennie à dessiner une carte de la pollution en Chine qui permet de consulter des données en temps réel sur la qualité de l'environnement dans plus de 190 villes de Chine.
La carte, lancée sur une application mobile, combine des données environnementales et la technologie très populaire des apps. Ma espère ainsi mobiliser la population pour résoudre les problèmes de pollution en Chine.
Dessiner une carte
Pour Ma et son équipe, le 2 février a été plein de surprises. Ce jour marquait en effet le lancement d'un documentaire auto-financé sur la pollution de l'air en Chine, qui visait à expliquer ce qu'est le « smog », comment il se crée et les solutions pour en sortir. Le documentaire, qui s'est répandu comme une traînée de poudre sur internet aussitôt après sa sortie, conseillait la carte de la pollution de Ma.
Quelques heures plus tard, le serveur de l'IPE était saturé par les internautes qui voulaient télécharger l'application de la carte de la pollution en Chine. Grâce à cette application, les utilisateurs peuvent également consulter des données sur les performances environnementales des entreprises et contrôler le taux d'émission qu'elles produisent.
Toutes les données étaient publiées par différentes agences gouvernementales comme le ministère de la Protection de l'environnement et ses agences locales, mais elles avaient très peu attiré l'attention du public avant que Ma ne les compile en une base de données en ligne.
Ma espère que les utilisateurs contrôlent les données depuis leur téléphone, de manière à pouvoir prévenir les agences de protection de l'environnement dès que la pollution s'intensifie.
La supervision par le public pourrait jouer un rôle essentiel, alors que le gouvernement intensifie ses efforts pour lutter contre les pollueurs.
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