
Zhu Peikun dans son laboratoire à Shenzhen

Le 1er janvier, le Bureau de protection des nouvelles variétés végétales du ministère de l'Agriculture de Chine a émis des « certificats de naissance » à deux nouvelles espèces : Bioroad Pearl 18 et Bioroad Pearl 216, créées par hybridation de chromosomes de pois et de maïs. Ce ne sont que deux des réalisations de scientifiques chinois, qui font du pays un pionnier en la matière.
L'arbre généalogique
Par le passé, la seule pensée d'un croisement entre des plantes si différentes eût semblé ridicule. Une idée largement répandue est que l'hybridation de variétés aussi distantes ne peut que causer la stérilité. Toutefois, le scientifique Zhu Peikun, fondateur et directeur de Bioroad Biotechnology Co. Ltd., à Shenzhen, dans la province du Guangdong, a prouvé la fausseté de cette croyance.
À la fin de 2014, des experts de l'université Fudan de Shanghai et de l'Université de Hong Kong ont pratiqué une immunoélectrophorèse pour analyser des échantillons de Bioroad. L'image fluorescente in situ de l'hybridation entre le pois et le maïs montrait clairement que les chromosomes des deux céréales s'étaient unis pour produire un nouveau type de chromosome. Cela marque l'aube d'une nouvelle ère, dans laquelle l'homme peut modifier n'importe quelle graminée.
Zhu a commencé sa recherche en 1982. Au début, il voulait croiser un type de chou avec l'ail afin de protéger le chou des pucerons en lui donnant l'odeur de l'ail.
Une fois diplômé de Fudan, en biologie, il a enseigné à son alma mater. Depuis 1986, il a poursuivi sa recherche à l'Université du Minnesota aux États-Unis ainsi qu'à Hong Kong, à l'université de Science et Technologie. Il est revenu sur le continent chinois en 2001. Cette année-là, il a accompli une percée dans l'hybridation des chromosomes de plantes supérieures de diverses espèces. En 2011, les Éditions scientifiques et technologiques du Shandong ont publié son ouvrage sur le sujet, un point de vue universitaire sur cette nouvelle technologie.
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