BEIJING MAKERSPACE:This is a place where people can share resources and creative ideas and build things together MA PING

Avec ses perceuses électriques, ses machines à couper au laser, son papier de verre et ses circuits répandus un peu partout, Beijing Makerspace, installé au Centre international de design numérique de Zhongguancun, ressemble à un atelier d'ingénierie typique.

Pourtant, il en diffère en ce qu'il est un laboratoire où les gens peuvent partager leurs ressources et leurs idées originales et construire des choses ensemble.

La mission du laboratoire consiste à développer une source libre d'équipement et à encourager l'innovation. Les gens y partagent leurs connaissances de telle sorte que n'importe qui peut construire sur ce que quelqu'un d'autre a fait, dans un élan d'innovation.

« Quand vous avez une idée, vous pouvez venir au Makerspace et la réaliser », a dit Wang, le cofondateur du laboratoire. « C'est un laboratoire pour quiconque a un rêve. »

Des araignées aux détecteurs

Fondé en 2011, le laboratoire a donné naissance à d'intéressants projets, comme une araignée robot fabriquée par Cheng Cheng, un ingénieur en équipement de Beijing qui visite souvent le labo.

Le robot est contrôlé à distance par une application de téléphone. En pressant les touches, on peut le faire avancer, reculer et tourner. Si l'on presse « Tirer », l'araignée relâche quantité de balles de plastique.

Cheng doit son succès aux plans libres et aux schémas partagés en ligne. Pour fabriquer le robot, il a d'abord monté une araignée jouet, puis installé un moteur et un tableau de contrôle qui peut manipuler le robot au moyen de la technologie Bluetooth.

Au Makerspace, pas besoin d'être un gourou en programmation ou un dessinateur de circuit pour produire un appareil. On peut travailler en équipe, ce qui permet de s'appuyer sur les autres, a dit Wang. Les visiteurs sont des étudiants d'université, des concepteurs, des ingénieurs et d'autres professionnels. « Sans égard à votre formation professionnelle, vous pouvez venir ici avec vos idées », a-t-il dit.

Un weekend, une équipe d'une dizaine de programmeurs, ingénieurs et stylistes de mode sont venus au Beijing Makerspace pour un programme Hackathon. Ils devaient créer quelque chose en 48 heures. Après un brassage d'idées, ils ont décidé de créer un T-shirt musical.

Leur plan initial consistait à enregistrer des ondes sonores dans un ordinateur et en imprimer le dessin sur un T-shirt. Après une expérimentation, ils ont découvert qu'un son qui dure une seconde pouvait engendrer un dessin d'un mètre de long. Un T-shirt n'était donc pas assez grand pour enregistrer une musique intéressante.

Ils ont donc changé leur plan, rédigé un programme consistant à traduire les couleurs d'un ordinateur en notes de musique sur un T-shirt. Ils ont numérisé les barres colorées sur un T-shirt, et écouté la musique. Ce fut un succès.

Makerspace est plus qu'un endroit amusant pour les amateurs de « Faites-le vous-même ». Certains appareils fabriqués là ont une valeur commerciale.

Un instrument fabriqué par Wang Bolong pour mesurer les réactions du public lors d'un spectacle de rock a été installé dans plusieurs bars de Beijing.

La première fois qu'il est allé au Makerspace, Wang était un diplômé poursuivant ses recherches sur un instrument précis à l'université Beihang de Beijing, et le chanteur principal d'un groupe rock.

En spectacle, il trouvait que l'auditoire tendait à s'impliquer dans la performance et à bouger au rythme de la musique. Il eut donc l'idée de produire un plancher détecteur capable de visualiser l'enthousiasme de l'auditoire et de le projeter sur scène. Au Beijing Makerspace, Wang Bolong mit au monde son enfant mental dans le monde réel. Son projet a attiré l'attention et les fonds des investisseurs.

Zhang Ming, dans la vingtaine avancée, a lu dans une revue un article sur les imprimantes 3D, et décidé d'en construire une lui-même. Il a acheté le matériel nécessaire en ligne et les circuits d'un ami. Maintenant, l'une des imprimantes qu'il a fabriquées est au Beijing Makerspac et sert à imprimer des prototypes physiques qui n'auraient pu être fabriqués si rapidement et à si bas coût auparavant.