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Les fugitifs Pang Shunxi (en bas au milieu) et An Huimin (au fond au milieu) sont ramenés en Chine depuis le Laos le 28 mars. Pang, ancien fonctionnaire chargé des impôts dans la municipalité de Tianjin, était soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vin, tandis que An, ancien directeur général d'une entreprise de commerce à Tianjin, était soupçonné d'avoir donné des pots-de-vin. |
En novembre 2014, le 26e Sommet ministériel de la Coopération économique en Asie-Pacifique (APEC) à Beijing a adopté la Déclaration de Beijing sur la lutte contre la corruption et établi un réseau de l'APEC des Autorités anti-corruption et d'Agences de maintien de l'ordre.
Dans cette déclaration, les membres de l'APEC réaffirmaient qu'ils refuseraient de donner refuge aux criminels économiques et faciliteraient l'extradition, l'assistance judiciaire mutuelle ainsi que le retour des biens acquis illégalement.
Lors du Sommet G20 à Brisbane en novembre 2014, les dirigeants ont également mis en place un plan d'action anti-corruption, à travers la coopération et les réseaux. Ce plan inclut l'accentuation de l'assistance judiciaire mutuelle, le recouvrement des biens illégalement acquis, ainsi que le refus de donner refuge aux officiels corrompus.
Le 26 novembre 2014, la Chine avait 39 traités d'extradition et 52 traités d'assistance de justice criminelle avec d'autres pays. Parmi eux, 29 traités d'extradition et 46 traités d'assistance de justice criminelle sont déjà en application, selon le ministère chinois des Affaires étrangères.
Même en l'absence de traités bilatéraux d'extradition, les fugitifs peuvent être ramenés en Chine par d'autres canaux. Comme le disait le Département d'État des États-Unis le 25 mars : « En général, nous pouvons renvoyer les fugitifs dans d'autres pays même lorsqu'il n'existe pas de traité d'extradition... y compris par des procédures migratoires. »
Une force de haut calibre
La campagne Sky Net et le programme Fox Hunt 2015 sont dirigés par des équipes très qualifiées. Liu Dong, vice-président du Département d'investigation des crimes économiques au ministère de la Sécurité publique, est le directeur de Fox Hunt.
Liu a expliqué à l'agence Xinhua que le personnel de Fox Hunt 2015 venait soit du Département d'investigation des crimes économiques, soit était choisi parmi les personnes les plus compétentes dans les provinces et municipalités clés.
Pour rejoindre ce programme, les candidats devaient avoir une expérience de l'enquête criminelle, être familiers du droit chinois et étranger, parler couramment au moins une langue étrangère, et avoir déjà travaillé dans la coopération internationale en matière de maintien de l'ordre.
Les membres de l'équipe doivent être prêts à n'importe quel moment à voyager et à travailler à des heures irrégulières. Parfois, ils doivent partir pour une nouvelle mission quelques heures après être rentrés chez eux. Quelques membres ont fait plus de 10 voyages à l'étranger en six mois.
Liu explique que plusieurs pays et régions, y compris les États-Unis et le Canada, soutenaient activement Fox Hunt 2015, ce qui est très encourageant.
« Tous les pays s'opposent résolument à la corruption et aux crimes économiques, souligne-t-il. Du moment qu'il existe des preuves suffisantes et que les informations sont fiables, notre opération sera couronnée de succès. » |