Tang montre à une étudiante un poulet né par incubation artificielle

Made in China

Tang dit que le PFTA, basé sur la coopération avec la communauté locale, peut promouvoir le développement de l'agriculture en Éthiopie et profiter à la population. « Les produits Made-in-China, la construction routière par des entreprises chinoises, et les enseignants chinois sont les trois produits chinois en Éthiopie. Nous devons travailler à maintenir la marque », dit Tang.

Cette année, les enseignants chinois et les administrateurs de l'institut ont décidé de collaborer avec le gouvernement local pour ouvrir un autre volet du programme de coopération agricole. Les Chinois ne font pas que former les enseignants et les étudiants locaux, mais développent aussi les technologies agricoles chinoises dans les régions rurales. Avec l'appui de l'institut, ils ont établi des projets pour expliquer la culture de légumes en serre, la culture du maïs sous paillis de plastique, la micro-irrigation, et la pisciculture familiale. Les départements d'administration agricole des villes et villages locaux organisent régulièrement des sessions de formation pour les techniciens en agriculture et les fermiers, avec la collaboration des enseignants chinois. Ils étaient près de 800 à la première session. « Le travail a été largement apprécié par les fonctionnaires locaux, qui nous ont dit combien ils avaient hâte d'acquérir ces compétences », a dit Tang.

Tang a formé près de 500 fermiers et techniciens en agriculture locaux en trois sessions, et donné près de 700 poulets aux fermiers.

Le défi de l'électricité

En retour du bon travail de Tang et de ses collègues, l'institut cherche à améliorer leurs conditions de vie. « Grâce à l'institut, nous jouissons d'un traitement spécial que même le doyen ne connaît pas », a expliqué Tang.

« L'institut PFTA Agarfa est situé en région montagneuse froide à près de 500 km de la capitale, Addis Ababa. La population a un bas niveau de vie et un approvisionnement inadéquat en électricité. Les pannes de courant sont fréquentes et peuvent durer deux semaines, parfois. La petite génératrice au diésel de l'institut peut fournir de l'électricité seulement dans la partie administrative.

« Je me souviens encore de ma première journée. J'avais apporté du bœuf que j'ai mis à cuire. Soudain, le courant a manqué, et la panne a duré toute la semaine. J'ai dû jeter le bœuf », raconte Tang.

Pour régler le problème, l'institut a construit une ligne spéciale entre la génératrice et le dortoir des enseignants chinois. « Cela a résolu notre plus grand problème », dit Tang.

La langue est une autre pierre d'achoppement du programme. « Les enseignants chinois devraient également améliorer leurs connaissances en langue », dit Tang, qui souhaite que le ministère de l'Agriculture tienne compte du niveau de maîtrise de la langue quand il choisit des agronomes pour le programme.

niyanshuo@chinafrica.cn