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Des sauveteurs se préparent à transporter une personne blessée vers un hélicoptère lors d'une manœuvre d'urgence organisée par la branche pékinoise de la Croix Rouge en Chine |
Face aux défis
Actuellement, la Chine rencontre de plus en plus de menaces à la sécurité. « À l'extérieur, le pays doit défendre sa souveraineté, sa sécurité, et son développement ; et à l'intérieur, il doit aussi maintenir la sécurité politique et la stabilité sociale », a dit Zheng.
Ces défis à la sécurité peuvent être, par exemple, la dispute au sujet des îles Diaoyu dans la mer de Chine Orientale et en partie dans la mer de Chine Méridionale, de même que les activités terroristes en Chine, surtout dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang.
Les défis à la sécurité dans les domaines non conventionnels augmentent rapidement, selon Zheng. « La Chine est un des pays les plus susceptibles de menaces à la sécurité de l'internet, avec plus de 10 000 sites attaqués chaque mois, dont 80 % sont des sites du gouvernement », a dit Lu Wei, ministre de l'Administration de l'espace cybernétique, au cours d'une conférence de presse précédant l'ouverture de la Conférence mondiale sur l'internet en novembre 2014.
Un point fort de la nouvelle loi est une clause sur la sécurité de l'internet et de l'information. L'article 25 déclare que le pays intensifiera la recherche et le développement afin de garder en toute sécurité l'internet et les technologies de l'information, l'infrastructure autant que ses systèmes d'information et les données dans les secteurs d'importance. De nouveaux efforts devraient être déployés pour prévenir et punir les crimes basés sur l'internet.
« La Chine désire collaborer avec les autres pays dans le domaine de la cyber-sécurité », a dit Zheng.
Un autre point concerne la sécurité de la culture. L'article 23 stipule que le pays doit aussi maintenir la culture traditionnelle chinoise, nourrir et pratiquer les valeurs socialistes fondamentales, résister aux mauvaises influences culturelles et améliorer la compétitivité culturelle.
« La sécurité culturelle est aussi un nouvel aspect du concept de sécurité nationale », a dit Li Zhong, chercheur à l'Institut de droit de l'Académie des sciences sociales de Chine.
Devant l'inquiétude que cette mesure restreigne la liberté de parole, Li a répondu à l'Agence Xinhua que cette préoccupation était sans fondement. Il a dit que les « mauvaises cultures » désignaient surtout celles qui prônent la violence, la haine, la pornographie et le séparatisme, car ces idées peuvent sérieusement déstabiliser une société.
Il a dit que le plaidoyer pour la haine ethnique est considéré comme un crime dans plusieurs pays et ne peut être toléré nulle part.
Enfin, il a dit aussi que maintenir la sécurité culturelle ne signifie pas que la Chine va se fermer sur elle-même. « La Chine continuera à s'engager dans un dialogue égal avec le monde, à enrichir sa civilisation, et à contribuer au développement du monde », a-t-il conclu.
Détailler les responsabilités
En plus de définir la sécurité nationale et d'esquisser les systèmes de sécurité, la loi spécifie les responsabilités de la législature, des divers niveaux de gouvernement, des organisations non-gouvernementales et des individus dans le maintien de la sécurité nationale.
Par exemple, elle stipule que l'APN a le droit de déclarer la guerre ou un état d'urgence n'importe où dans le pays, selon la Constitution.
Le Conseil des affaires d'État a l'autorité d'émettre des règles et mesures de sécurité nationale selon la Constitution. Et il peut déclarer l'état d'urgence où que ce soit dans le pays.
Les citoyens et les organisations ont l'obligation de rapporter les activités menaçant la sécurité nationale et de fournir leur assistance à la sécurité nationale, à la sécurité publique et aux organismes militaires. Ils doivent aussi garder les secrets nationaux.
Les gouvernements locaux sont responsables des affaires de sécurité nationale dans leur territoire de juridiction. Bien que cette loi stipule que les régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao doivent jouer leur rôle dans le maintien de la sécurité nationale, la nouvelle loi ne s'applique pas à ces deux régions. |