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Le vétérinaire Xiao Renrong examine du bétail à Djibouti |
Préparation avant le départ
Le français est la langue officielle de Djibouti. La langue a donc constitué le plus grand défi à relever pour M. Xiao. Ne parlant pas un mot de français, il a dépensé 10 000 yuans (1 611 dollars) pour apprendre la langue.
La plus grande difficulté pour M. Xiao a été la prononciation du français. Pendant les six mois de formation, il était celui qui se levait le plus tôt et se couchait le plus tard dans sa classe.
« Heureusement, après six mois, je pouvais sans problème suivre des conversations et lectures simples », indique M. Xiao, qui a d'excellents souvenirs de cette expérience.
C'est ainsi qu'en 2009, M. Xiao a commencé sa première mission à Djibouti.
Un travail acharné
À Djibouti, M. Xiao et son équipe ont effectué des activités de démonstration de techniques vétérinaires de diagnostic et de traitement, ainsi que de techniques de culture des légumes sous serre refroidie, adaptées au climat désertique tropical. Ils ont cultivé avec succès des herbages, des luffas, des navets et des dolics. En parallèle, ils ont organisé 7 séminaires thématiques, réunissant plus de 100 agronomes, experts vétérinaires, techniciens et exploitants agricoles de Djibouti et des organisations d'aide internationale. Il a également aidé des fermes et des prairies d'élevage environnantes à traiter leurs bœufs et moutons malades.
« Il m'a donné beaucoup de médicaments. Ce qui est le plus rassurant, c'est qu'il est toujours là pour nous aider », s'exclame Taher Issa, un exploitant agricole à Djibouti. Au cours de sa deuxième mission à Djibouti, M. Xiao a diagnostiqué et traité plus de 100 bêtes.
C'est aussi pendant cette période qu'il a accompli trois grands projets. Il a examiné 109 vaches dans six fermes pendant trois mois, a fini par découvrir un cas positif d'infection tuberculeuse chez les vaches laitières à Djibouti et conseillé les fermiers quant au traitement à leur donner.
Il a en outre passé cinq mois à mener une recherche sur la lutte contre les parasites internes des moutons. Le dirigeant du Service d'économie et de commerce de l'Ambassade de Chine à Djibouti y attachait une grande importance. Cette recherche a prouvé que la situation était sérieuse, et M. Xiao a été d'une grande aide en conseillant les locaux sur la prévention et les traitements à adopter. Ses conseils ont également permis de mieux orienter la livraison de médicaments vétérinaires par la Chine.
Il a enfin organisé une formation de quatre mois sur les techniques de production de yaourts dans une ferme de vaches laitières. Cette ferme élève une centaine de vaches laitières. Or, comme toutes les fermes djiboutiennes, elle ne pouvait vendre ses produits que sous forme de lait frais, faute de stérilisateur. Cette situation obligeait les habitants djiboutiens à dépendre des importations pour leurs produits laitiers. M. Xiao a donc acheté à ses propres frais un stérilisateur de lait en Chine pour l'offrir à cette ferme.
Avec cette machine, on peut transformer du lait frais en yaourt. D'après ses calculs, à Djibouti, le lait frais coûte 20 yuans (3,22 dollars) le kilo, alors qu'un pot de yaourt de 100 millilitres coûte 4 yuans (0,64 dollar). Grâce à la transformation, la valeur du lait a ainsi doublé.
Perspectives d'avenir
« À partir de l'expérience acquise précédemment, nous avons compris que ce qui manque le plus à l'agriculture africaine, ce sont des techniques pratiques. Nos experts doivent renforcer la démonstration et la formation sur place, de manière adaptée à la situation locale », affirme M. Xiao.
Pour le moment, M. Xiao et son équipe préparent en Chine toutes les conditions matérielles et techniques requises pour la démonstration et la formation. « En transmettant des idées modernes de développement agricole et des techniques pratiques, les experts chinois peuvent aider les pays bénéficiaires à améliorer leur propre capacité de développement avant de réaliser leur objectif final de sécurité alimentaire et de développement durable de l'agriculture », conclut M. Xiao.
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