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Vol.7 octobre 2015
Être né pour choisir
Les mères chinoises choisissant de donner naissance à un enfant hors mariage se heurtent à de nombreux problèmes
Zheng Yang

 

Les parents d'un enfant né hors mariage en Chine doivent payer une pénalité compensatoire sociale
 

Lorsque les femmes célibataires arrivent à leurs 40 ans, beaucoup se trouvent confrontées à un ultimatum. Avec le risque croissant de dépasser la date limite de fécondité, il est temps de faire des choix difficiles. Si l'homme de leur vie peut finir par se présenter plus tard, le risque de perdre finalement leur fertilité a poussé certaines femmes de ce groupe d'âge à se tourner vers d'autres alternatives.

L'actrice et directrice chinoise Xu Jinglei, âgée de 41 ans, a récemment admis qu'elle avait fait congeler ses ovules aux États-Unis deux ans plus tôt, au cas où elle décidait de fonder une famille.

Alors que sa démarche semble être un exemple éclairant pour les Chinoises dans une situation similaire, celles-ci se heurtent cependant à un reportage sur la Télévision centrale de Chine (CCTV) rappelant que les femmes célibataires ne sont pas autorisées à faire congeler leurs ovules en Chine.

Ce reportage a immédiatement engendré un grand débat. Dès les deux premiers jours après sa publication, la CCTV a reçu plus de 100 000 répliques et 30 000 commentaires, avec parfois des critiques acides.

En Chine, le droit d'avoir un bébé est toujours lié à l'idée du mariage, mais cette idée est de plus en plus remise en question, à mesure que la société embrasse une plus grande diversité culturelle et sociale.  

Une demande croissante

Selon une régulation publiée par la Commission nationale de la santé et de la planification familiale chinoise en 2013, la congélation d'ovules est autorisée seulement sous deux conditions : soit qu'une femme mariée (ou son mari) souffre de problèmes de fertilité, soit qu'une malade atteinte de cancer doive se soumettre à une thérapie de radiation. Dans les autres cas, on demande à la candidate de fournir un certificat de mariage. Autrement dit, une femme célibataire bien portante n'est définitivement pas qualifiée.

En conséquence, bien que la technique de congélation d'ovules ait été introduite en Chine il y a des décennies, sa pratique est limitée à un groupe assez restreint. Selon Li Rong, femme médecin au Peking University Third Hospital, le centre de reproduction où elle travaille a effectué moins de 100 procédures de congélation d'ovules au total. Pourtant, les demandes pour cette technique, admet-elle, augmentent. Les principales candidates sont des femmes de plus de 35 ans.

Les statistiques gouvernementales montrent que plus de femmes en Chine choisissent de repousser leur mariage et de rester célibataires. À Shanghai, par exemple, l'âge moyen au premier mariage des femmes est passé de 26,43 ans en 2006 à 28,14 ans en 2014, selon le Bureau des affaires civiles de Shanghai.

« Le phénomène du mariage tardif est étroitement lié à la prise de conscience de leur indépendance chez la nouvelle génération de femmes qui bénéficient d'un revenu et d'un poste plus élevé sur le marché d'emploi », indique Chen Yan, professeur à l'Université Fudan basée à Shanghai. D'après lui, l'accès croissant aux ressources éducatives et la participation aux affaires sociales ont changé le rôle des femmes dans la société – et le taux de célibat est plus élevé chez les femmes éduquées.

Cheng Linlin, doctorante de 30 ans, se prépare à obtenir son diplôme l'année prochaine. Comme la plupart des femmes éduquées en Chine, elle souhaite trouver un bon emploi avant de se marier et d'avoir des enfants. « Mais la réalité, c'est que vous devez être assez chanceuse de pouvoir achever cette liste en cinq ans. Sinon, vous êtes obligée de faire un choix », affirme-t-elle. « La congélation d'ovules n'est peut-être pas une solution parfaite, mais il est important pour les femmes qui veulent construire une carrière de savoir qu'elles ont encore une option. »  

Les enfants nés hors mariage

Donner naissance à un enfant hors mariage met également les parents à rude épreuve. Quand Wu Xia et son petit ami Shen Bolun ont mis fin à leur relation, elle était enceinte depuis quatre mois. Restant amis, les deux parents ont décidé d'élever leur enfant ensemble. En juin de cette année, Wu Xia a accouché, mais bientôt elle a pris conscience que le premier défi de sa maternité ne provenait pas du bébé en lui-même, mais de la politique gouvernementale.

Selon les règlements gouvernementaux, une « compensation sociale » est en effet imposée aux parents dès la première année après la naissance d'un bébé né hors mariage. Dans le cas de Wu, elle a fait l'objet d'une sanction d'environ 44 000 yuans (6 900 dollars).

En juillet, Wu et son ancien petit ami ont lancé un projet sur une plate-forme de financement public appelée Dreamore, demandant aux internautes de faire un don de 10 yuans au plus pour les aider à payer cette peine. Leur projet a immédiatement fait sensation, mais ce projet a été retiré du site 16 heures plus tard.

Shen explique que leur objectif ne consiste pas à réunir des fonds, mais à sensibiliser le public aux problèmes auxquels les parents d'enfants nés hors mariage sont confrontés.

Au sein de la plus grande communauté en ligne de Chine, Baidu Tieba, un forum appelé « mères-célibataires » dispose de 1,31 million de messages et de plus de 40 000 membres. La plupart de ces messages racontent des histoires tragiques.

Xiao Yun fait partie de ces personnes. Son petit ami l'a quittée pendant sa grossesse. Aujourd'hui, elle doit élever son enfant seule. Les membres de sa famille ont honte d'elle et ont refusé de lui offrir leur soutien, et l'entreprise où elle travaille a commencé à recruter un remplaçant pour pourvoir son poste. Xiao a confiance et pense que tout ira mieux lorsque son enfant sera assez âgé pour aller à la crèche. Dès lors, elle pourra trouver un nouvel emploi. « Mais maintenant j'ai vraiment peur à l'idée de survivre aux deux premières années après l'accouchement. »

Selon la Loi chinoise sur le mariage, les enfants nés hors mariage jouissent des mêmes droits que les enfants nés dans le mariage et personne ne peut établir une discrimination à leur encontre. Mais en réalité, les mères-célibataires ne sont pas éligibles au congé de maternité à plein salaire et les dépenses médicales nécessitées pour l'accouchement ne sont pas remboursables. En plus, si le père ne peut apparaître et prouver sa relation avec le bébé, l'enregistrement de résidence pour le bébé pourra également poser problème.

Huang Xihua, députée de l'Assemblée populaire nationale chinoise, a suggéré de supprimer la compensation sociale imposée aux enfants nés hors mariage, et beaucoup d'organisations sociales appellent aux droits et intérêts égaux pour les mères-célibataires.

Mais pour la plupart d'entre elles, la plus grande difficulté réside dans la pression de l'opinion publique. D'après un sondage en ligne sur www.qq.com, l'un des plus grands portails de Chine, 36 % des personnes interrogées pensent encore que « la valeur sociale sera touchée si l'enregistrement familial est ouvert aux enfants nés hors mariage ».

« J'espère que la société peut adopter une attitude plus tolérante vis-à-vis des modes de vie et des choix individuels diversifiés », s'exclame Shen.

 

 

 

 

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