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Vol.7 novembre 2015
Le pouvoir de la médecine chinoise
L’attribution du prix Nobel de médicine à Tu Youyou, 85 ans, montre de manière éclatante le pouvoir de la médecine traditionnelle chinoise
Yin Pumin

Tu Youyou reçoit le trophée et le certificat du prix Lasker-DeBakey pour la recherche médicale clinique à New-York le 23 septembre 2011

Wago Erjesa, directeur du programme de contrôle du paludisme auprès du ministère de la Santé du Kenya, montre de l'artémisinine fabriquée en Chine, un produit antipaludique, lors de son interview avec l'agence Xinhua à Nairobi le 6 octobre

Le 5 octobre, Tu Youyou, un nom que la plupart des Chinois hors de la communauté scientifique n'avaient jamais entendu, est devenue la première personne de la partie continentale de Chine à recevoir un prix Nobel en sciences. Cette pharmacologue de 85 ans a partagé le prix Nobel de physiologie ou médecine avec William C. Campbell, natif d'Irlande, et le Japonais Satoshi Ōmura.

Le jury qui lui a attribué le prix l'a récompensée pour avoir trouvé le moyen de soigner le paludisme en se basant sur un traitement provenant de la médecine traditionnelle chinoise, qui utilise des extraits des feuilles d'armoise annuelle. Cela a conduit à la découverte de l'artémisinine, une molécule qui a « réduit de manière significative le taux de morbidité des patients atteints du paludisme ». William C. Campbell et Satoshi Ōmura ont été récompensés pour avoir inventé l'avermectine, un médicament qui traite les maladies causées par les nématodes.  

Quand le nom des lauréats a été annoncé, Tu Youyou a fait savoir que l'artémisinine était un don de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) à l'humanité. D'après l'agence de presse Xinhua, elle a déclaré que « la découverte de l'artémisinine est un exemple réussi des recherches collectives en MTC. Remporter le prix est un honneur pour la cause scientifique chinoise et la MTC dans leur parcours pour s'ouvrir au monde ». 

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l'usage de soins combinés à base d'artémisinine comme traitement de première intention pour les cas de paludisme sans complication causés par le plasmodium falciparum, un parasite dont un moustique, l'anophèle, est le porteur. D'après l'OMS, près de 240 millions de personnes ont bénéficié de ce traitement en Afrique subsaharienne depuis 2000.

Dans son message de félicitations, le Premier ministre chinois Li Keqiang a déclaré que la récompense de Tu Youyou reflétait l'immense contribution de la MTC à la cause de la promotion de la santé humaine.

Une réussite obtenue au prix d'un travail acharné

Tu Youyou a entamé ses recherches dans les années 1960, quand la Chine a lancé un programme pour trouver un traitement à base de plantes médicinales contre le paludisme, la maladie résistant en effet aux médicaments dans le monde entier.

En 1969, Tu Youyou, alors chercheuse à l'Académie des sciences médicales chinoises de Chine à Beijing, a été nommée à la tête du programme gouvernemental. Avant sa nomination, elle effectuait des recherches dans le domaine des médecines occidentale et chinoise depuis l'obtention en 1955 de son diplôme de la Faculté de médecine de Beijing, devenu maintenant le Centre pour les sciences de la santé de l'Université de Pékin.

Tu Youyou s'est inspirée d'anciens traités de médecine chinoise et de remèdes populaires. Elle s'est aussi renseignée auprès de nombreux médecins expérimentés. Des données recueillies dans un ancien traité médical lui ont permis de réaliser que l'extrait de l'armoise annuelle, artemisia annua, aussi connu sous le nom de qinghao en chinois, montrait des résultats prometteurs dans le traitement du paludisme sur des souris.

Selon elle, l'utilisation de l'armoise annuelle pour traiter le paludisme a été pour la première fois enregistrée dans le Manuel des pratiques cliniques et des remèdes d'urgence, écrit par un maître de la MTC, Ge Hong, sous la dynastie des Jin orientaux (317-420). Elle a modifié le processus d'extraction des composants actifs du qinghao avec de l'éther. C'est au terme de 190 échecs qu'elle a finalement pu effectuer une percée déterminante en 1971. Durant cette phase, elle s'est même portée volontaire pour tester le médicament sur elle. En 1972, un composé antipaludique pur, appelé qinghaosu,a été obtenu, plus tard connu sous le nom d'artémisinine.

 

Un optimisme de rigueur

Lors d'un forum organisé sous l'égide de l'Administration d'État de la médicine traditionnelle chinoise de Chine à Beijing le 8 octobre, Tu Youyou expliquait que sa découverte de l'artémisinine représentait une combinaison des connaissances en médecine traditionnelle chinoise et des procédures standardisées de la médecine occidentale. Et d'estimer que la MTC est un « grand trésor » qui doit faire l'objet de plus de recherches pour donner plus de bénéfices à l'avenir.

Lors de ce forum, Chen Zhu, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale et ancien ministre de la Santé, a fait l'éloge de l'approche pluridisciplinaire dans la recherche médicale et le développement des médicaments. Il a aussi noté que de grandes découvertes avaient été inspirées par des travaux essentiels en MTC et avaient porté leurs fruits grâce aux méthodes de la médecine moderne occidentale.

Zhao Haiyu, professeur associé à l'Académie des sciences médicales chinoises de Chine, a souligné dans une interview télévisée que « la tradition est notre source d'inspiration, et la technologie moderne la pousse plus en avant. Elles ne sont pas en conflit. Elles s'accordent très bien entre elles ».  

 

Promotion à l'étranger

La MTC commence à obtenir une reconnaissance croissante dans le monde. D'après Zhang Honglei, chercheur de l'Université de médecine chinoise de l'Université de Nanjing, dans la province orientale du Jiangsu, on comptait 500 mille praticiens en MTC dans 160 pays et régions dans le monde en 2010.

En Australie, la médecine chinoise a été soumise au Programme d'accréditation et d'enregistrement national et est devenue une profession règlementée au niveau national le 1er juillet 2012. 

Lu Chuanjian, vice-président de l'Hôpital provincial de médecine chinoise du Guangdong, a déclaré récemment à China Daily que de nombreuses compagnies pharmaceutiques étrangères recherchaient des formules de produits naturels quand elles développaient de nouveaux médicaments. Depuis 2008, son hôpital et l'Institut royal de technologie de Melbourne, en Australie, ont lancé un projet dans le domaine de la MTC.

En avril, le Conseil des affaires d'État de Chine a annoncé un programme national pour le développement de la MTC, s'engageant à déployer davantage d'efforts pour promouvoir la MTC à l'étranger dans les cinq prochaines années. Des entreprises de MTC et des institutions médicales prestigieuses vont être encouragées à établir des hôpitaux et des cliniques à l'étranger. 

Les chercheurs et experts en MTC estiment cependant que le gouvernement a encore beaucoup à faire pour que la MTC soit acceptée auprès du grand public au niveau international. Il doit coopérer avec les gouvernements étrangers pour établir des normes unifiées pour le développement et l'enregistrement des médicaments de MTC brevetés. 

You Youyou veut réaliser un rêve. « Je rêve que la médecine chinoise puisse nous aider à conquérir les maladies mortelles partout dans le monde, et que les gens partout sur la terre en bénéficient pour leur santé », écrivait-elle dans un article publié dans la revue scientifique Nature en 2011.

 

 

 

 

 

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