Malgré la croissance annuelle de ses ventes de diamants, la part de marché de l'entreprise demeure peu importante. Chen explique que le marché chinois a besoin de temps pour accepter pleinement les produits diamantifères africains. « Nous poursuivons une stratégie de marché dans deux directions, car nous proposons aussi des bijoux de style sud-africain imprégnés de culture chinoise, afin de stimuler la reconnaissance de notre marque », explique Chen.
Michael Diamonds possède une usine de taille de diamants à Shenzhen, dans la province méridionale du Guangdong, qui est le principal centre de fabrication de bijoux du pays. L'entreprise a également un centre de recherche et développement à Beijing.
Bien qu'elle ait son siège à Beijing, l'entreprise a depuis des années des magasins dans les régions méridionales et centrales de Chine. La marque cherche à prendre position dans les villes de seconde et troisième catégorie avant de lancer à l'assaut des villes de première catégorie.
Pour répondre à la forte demande chinoise, Michael Diamonds a ouvert trois autres points de vente à Beijing cette année. Au cours des dix premiers jours après l'ouverture, le magasin du centre commercial Guohua a réalisé 200 000 yuans (31 747 dollars) de ventes, et a depuis réalisé 500 000 yuans (79 365 dollars) de ventes mensuelles.
D'après Gilbert Lau, le président de l'association des producteurs de jade et de bijoux de Hong Kong, la demande internationale pour les bijoux reste tirée par la Chine. Cela s'explique par la croissance à deux chiffres du pays et par l'habitude chinoise d'économiser, qui donne au pays de vastes sources de financement pour soutenir la demande croissante en bijoux. Lau explique que les Chinois deviennent la principale force motrice de la demande mondiale de bijoux. C'est une aubaine pour Michael Diamonds, dans un pays qui entretient traditionnellement une affinité particulière avec l'or.
Vecteur de culture
Michael Diamonds fait non seulement des efforts pour diffuser la culture africaine à travers ses produits, mais aussi porte la responsabilité de promouvoir la communication et la coopération entre les entreprises chinoises et africaines. Les fonctionnaires du ministère sud-africain des Minéraux et de l'Énergie ont à maintes reprises exprimé l'espoir que Michael Diamonds attire davantage d'entreprises chinoises à investir en Afrique du Sud. « Comme l'Afrique du Sud produit du platine prestigieux et pierres précieuses de couleur, ils sont avides d'investissement chinois », explique Chen.
La fabrication de bijoux est un artisanat traditionnel chinois, dont l'histoire est profondément ancrée. Elle a évolué pour devenir un somptueux artisanat moderne, qui attire l'attention de l'Afrique.
Depuis 2006, l'entreprise a offert trois sessions de formation pour les ouvriers envoyés par le ministère sud-africain des Minéraux et de l'Énergie. Cette formation comprenait des cours de taille de diamant, de polissage et de mosaïque, et 35 stagiaires ont obtenu le certificat du centre national de formation en pierres précieuses.
Yang Mei, responsable du marketing à l'ambassade sud-africaine à Beijing, a confié à CHINAFRIQUE qu'il n'y avait aucun problème à donner des cours de formation aux ouvriers africains, mais que la difficulté résidait dans l'application des acquis dans le secteur de transformation du diamant dans leur pays.
L'organisation réussie des cours de formation offre un tremplin de coopération pour la Chine et les pays africains pour leur permettre d'échanger leurs expériences en la matière.
« Nous espérons apporter plus de technologie de transformation des diamants aux pays africains, promouvoir leur niveau technologique et aider le continent à développer le commerce de diamants pour parvenir à un résultat mutuellement bénéfique », conclue Chen.


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